Le village d’Akoupé-Zeudji a donné le ton. Après lui, Gagnoa semble prendre le relais. Ici, les villages de Nagadougou, Broudoumé et Yopohué ont manifesté pour traduire leur mécontentement à l’encontre des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Selon les populations, les militaires leur mènent la vie difficile au point qu’elles en sont exaspérées. Zèle, abus de pouvoir, intimidation… sont entre autres les reproches faits aux éléments des Frci dispersés dans tout le département. Pourtant de l’avis des hommes en tenue, ce sont des accusations injustifiées. Ils nous expliquent qu’à Nagadougou, un homme a fait l’objet de plusieurs plaintes pour vente illicite de forêt. Il était donc activement recherché par les militaires. Lorsque ceux-ci ont réussi à l’appréhender, les mêmes villageois qui se plaignaient, hier, se sont solidarisés du prévenu. Séance tenante, tout le village s’est mis en ébullition pour exiger la libération de son ‘’fils’’. Tout cela dans une ambiance qui frisait la confrontation entre les Frci et les populations. Cependant, les militaires ne cèdent pas et conduisent le vendeur de forêt dans leur quartier général. La tension monte d’un cran. Les autorités militaires, pour prévenir tout débordement, instaurent un couvre-feu de 20h à 6h du matin. Mieux, le chef dudit village est invité à parler à sa jeunesse dans l’intérêt de chacune des deux parties. Un calme apparent semblait régner dans le village. Dans un autre village, celui de Yopohué, les jeunes, endeuillés par la mort d’un des leurs, ont érigé un barrage sur la voie pour creuser la tombe. Le cimetière n’étant pas loin de la route. Selon ces jeunes, les Frci qui avaient leur poste non loin de là, ont interprété ce geste comme un moyen de racket des véhicules qui passent par-là. L’un de ces jeunes est interpellé et conduit au poste. Là encore, les jeunes ruminent leur colère, à laquelle s’ajoutent les évènements de Nagadougou.
Des jeunes arrêtés.
Le feu couve donc sous la cendre. Il suffit d’une étincelle pour allumer le feu. Ce sera le cas à Broudoumé. Ici, les Frci interpellent un jeune en treillis militaire alors qu’il n’en est pas un. Invité à rendre la tenue, il oppose un niet. La discussion pour l’amener à la raison se transforme en un pugilat. Le villageois a le soutien de ses amis.
Les Frci en infériorité numérique, trouve leur salut grâce à l’escapade d’un des leurs qui vient chercher du renfort. Un impressionnant détachement militaire débarque sur les lieux de l’incident. C’est ainsi que les jeunes qui ont participé au soulèvement sont mis aux arrêts. Ils sont au nombre de 15. Soit 8 de Broudoumé, 6 de Nagadougou et 1 de Yopohué. La tension sera atténuée par la médiation des cadres de la région. Sur intervention de ceux-ci et dans l’intention de ramener le calme, les autorités militaires ont accepté de libérer les prévenus. Après leur avoir donné des conseils pour que plus jamais pareille situation ne se reproduise. Les militaires disent mal concevoir que jusqu’à maintenant, une frange de la population continue de les appeler ‘rebelle’. Un terme qui prouve bien qu’ils ne sont pas encore acceptés dans l’esprit de certaines personnes. Nous espérons que derrière tout cela ce n’est pas le syndrome d’Akoupé-Zeudji qui est en train de prendre forme sous le Fromager.
Alain Kpapo à Gagnoa
Des jeunes arrêtés.
Le feu couve donc sous la cendre. Il suffit d’une étincelle pour allumer le feu. Ce sera le cas à Broudoumé. Ici, les Frci interpellent un jeune en treillis militaire alors qu’il n’en est pas un. Invité à rendre la tenue, il oppose un niet. La discussion pour l’amener à la raison se transforme en un pugilat. Le villageois a le soutien de ses amis.
Les Frci en infériorité numérique, trouve leur salut grâce à l’escapade d’un des leurs qui vient chercher du renfort. Un impressionnant détachement militaire débarque sur les lieux de l’incident. C’est ainsi que les jeunes qui ont participé au soulèvement sont mis aux arrêts. Ils sont au nombre de 15. Soit 8 de Broudoumé, 6 de Nagadougou et 1 de Yopohué. La tension sera atténuée par la médiation des cadres de la région. Sur intervention de ceux-ci et dans l’intention de ramener le calme, les autorités militaires ont accepté de libérer les prévenus. Après leur avoir donné des conseils pour que plus jamais pareille situation ne se reproduise. Les militaires disent mal concevoir que jusqu’à maintenant, une frange de la population continue de les appeler ‘rebelle’. Un terme qui prouve bien qu’ils ne sont pas encore acceptés dans l’esprit de certaines personnes. Nous espérons que derrière tout cela ce n’est pas le syndrome d’Akoupé-Zeudji qui est en train de prendre forme sous le Fromager.
Alain Kpapo à Gagnoa