Les militaires, gendarmes et policiers poursuivis et inculpés dans le cadre des procédures judicaires ouvertes, suite aux événements postélectoraux connaitront leur sort dans au moins trois mois. Ce sont à ce titre 57 militaires et autres corps d’unité suscités, qui répondront de leurs actes dans la crise post électorale qui a secoué le pays, de décembre 2010 à avril 2011, et ayant fait au moins 3000 victimes. L’information a été donnée, hier, par le Commissaire du Gouvernement, le magistrat Ange Kouamé Kessi Bernard. Au cours de la conférence de presse qu’il a animé à son cabinet, à Abidjan-Plateau, le Commissaire du Gouvernement a donné des précisions concernant le sort réservé à ses frères d’armes. « Le premier procès militaire de ces premiers inculpés, 57 au total, s’ouvre d’ici novembre prochain. Les inculpés sont tenus de prendre les dispositions judiciaires qui s’imposent. Le enquêtes sont terminées». A indiqué Ange Kessi, précisant que vingt (20) de ces mis en cause sont en liberté. Révélant les chefs d’accusation retenus contre ceux-ci (qui se résument notamment au détournement de deniers publics et matériels, achats , distribution illicite et commerce d’armes de guerre, arrestations et perquisitions illégales de personnes et de domiciles)le magistrat militaire a insisté sur les dossiers les incriminant que sont l’affaire Dogbé Blé, l’affaire assassinat du Colonel-major Dosso, celle de l’assassinat du soldat nigérien(Onuci) et celle de Cissé Amara , oncle du chef de l’Etat. Egrenant tous ces chapelets, Ange Kessi n’a pas occulté le cas de l’ex-comthéâtre, Konan Boniface. Qui a dit « se conformer à la loi ivoirienne ». « Konan Boniface répondra pour la deuxième fois, à une convocation du juge d’instruction, la semaine prochaine. Je travaille conformément à la loi en vigueur. Personne n’échappera à sa rigueur, à condition que le tribunal militaire soit saisi et compétent en la matière. Konan Boniface est rentré de son exil, suite à un arrangement politique, il peut être toujours poursuivi comme ses frères d’arme, Abéhi Noël, Dogbo Blé et autres », a souligné Ange Kessi qui dit avoir sur sa table une douzaine de plaintes contre les FRCI et qu’il n’a pas encore reçu l’ordre de poursuivre l’ex-collaborateur du Gal Kassaraté Tiapé, Adou Donga, en garde à vue. Poursuivant, le conférencier avoue l’incompétence de son institution à traiter le dossier relatif aux massacres de Duékoué, relevant des crimes contre l’humanité. Enfin, abordant le cas du vol à l’Ecole de police, Ange Késsi indiquera que l’intendant de ladite école, le commissaire, 2ème classe, Boko Zokou Jean Claude a été mis aux arrêts.
Boris N’Gotta
Boris N’Gotta