Suite à une enquête express que nous avons menée au sein de l’Hôpital Militaire d’Abidjan (HMA), nous avons pu avoir des révélations sur l’état de santé des ex-Fds et des populations civiles blessés lors de la guerre de libération de la ville d‘Abidjan
Que sont devenus les blessés de guerre, civils et militaires, internés à l’Hôpital Militaire d’Abidjan (HMA), durant la crise postélectorale ? C’est cette interrogation qui a suscité la récente enquête que nous avons menée dans cette structure sanitaire militaire. Le HMA a payé un lourd tribut dans la crise que vient de traverser la Côte d’Ivoire. Suite aux violents affrontements à l’arme lourde qui avaient opposés des ex-Fds à des éléments du commando invisible d’alors, en son sein, le HMA n’arrive plus à remplir véritablement, sa mission. C’est une structure sanitaire qui présente encore les séquelles de la crise, que nous avons visitée. Actuellement, le HMA ne peut plus faire face aux urgences car les services d’hospitalisation et le bloc opératoire ne sont plus opérationnels, du fait des dommages qu’ils ont subis durant la crise. On note des dégâts au niveau des matériels médicaux et aussi des bureaux ont été mis à sac par les pillards. La conséquence de cette situation est qu’actuellement le HMA ne peut plus garder de malades. D’ailleurs, les blessés de guerre qui avaient été internés au HMA dans les moments chauds de la crise n’y sont plus. Nous avons pu avoir de plus amples informations sur le nombre des blessés, enregistrés, sur le lieu où ils se trouvent en ce moment et sur l’évolution de leur état de santé
Etat des lieux des blessés de guerre
Le Médecin capitaine, Dr Ouattara Seydou, chargé du suivi des blessés de guerre nous a accompagné dans notre recherche d’informations sur le sujet. Selon lui, ce sont au total 206 blessés dont 83 militaires qui ont été internés au HMA, au début de la guerre de libération d’Abidjan. La plupart d’entre eux souffraient de traumatismes balistiques, c`est-à-dire de graves blessures causées par des balles perdues, en ce qui concerne les civils et des blessures causées par des obus éclatés pour les militaires. La plupart des blessés qui ont été admis au HMA sont venus de l’intérieur du pays, notamment, de Duékoué, Guiglo et de Touleupleu, là où les combats faisaient rage. Selon Dr Ouattara, 90 % des blessés avaient subi des traumatismes liés à une à arme à feu et 10% liés à une arme blanche. Les 83 blessés de guerre sont tous des ex-Fds qui combattaient du côté de l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo. « En ce moment les forces du commando invisible ne pouvaient pas venir se faire soigner au HMA, pour des raisons de sécurité. Contrairement à ce qui se disait, aucun blessé du côté des FRCI n’a été éconduit. D’ailleurs la plupart des malades civils sont venus de la commune d’Abobo », a-t-il indiqué. Parmi les 206 blessés internés au HMA, 10 sont malheureusement décédés des suites de leurs blessures et les 180 autres ont pu être sauvés grâce au dynamisme du personnel du HMA qui a bravé les balles pour sauver des vies. Ils ont été admis dans des polycliniques où les soins sont pris en charge par l’Etat ivoirien. Selon le Dr Ouattara, ils sont mieux traités et les soins post-opératoires se déroulent très bien. Quant aux 10 autres décédés, ils se trouvent en ce moment à la morgue du HMA, en atendant leur inhumation. Selon Dr Ouattara Seydou, le HMA a été le théâtre de deux attaques des forces du commando invisible. Il y a eu des violents affrontements entre les ex-Fds et un contingent du commando invisible. Et c’est lorsque les combats du Dokui sont arrivés au niveau du carrefour Zoo que des éléments du commando invisible ont fait irruption au sein du HMA. Pendant qu’il y avait des malades hospitalisés. « Honnêtement, cette irruption a été plus traumatisante que violente. Les malades ne pouvaient pas supporter les tirs d’armes à feu. Mais, les FRCI n’ont pas eu à s’en prendre à quelqu’un », a précisé le délégué du personnel, Dr Ouattara, avant d’insister que le personnel du HMA devrait être décoré pour le travail abattu pendant ces événements. Cinq jours après, il y a eu une deuxième attaque, suite à laquelle la structure a subi d’énormes dégâts matériels. Avant cette attaque, le personnel avait déjà déplacé les malades de l’hôpital. Les malades militaires ont été évacués avec des moyens bénévoles dans les structures sanitaires où les prises en charges militaires fonctionnaient. Quant aux malades civils, ils ont été évacués dans les différents Chu d’Abidjan.
ADAYE KOUAKOU
Que sont devenus les blessés de guerre, civils et militaires, internés à l’Hôpital Militaire d’Abidjan (HMA), durant la crise postélectorale ? C’est cette interrogation qui a suscité la récente enquête que nous avons menée dans cette structure sanitaire militaire. Le HMA a payé un lourd tribut dans la crise que vient de traverser la Côte d’Ivoire. Suite aux violents affrontements à l’arme lourde qui avaient opposés des ex-Fds à des éléments du commando invisible d’alors, en son sein, le HMA n’arrive plus à remplir véritablement, sa mission. C’est une structure sanitaire qui présente encore les séquelles de la crise, que nous avons visitée. Actuellement, le HMA ne peut plus faire face aux urgences car les services d’hospitalisation et le bloc opératoire ne sont plus opérationnels, du fait des dommages qu’ils ont subis durant la crise. On note des dégâts au niveau des matériels médicaux et aussi des bureaux ont été mis à sac par les pillards. La conséquence de cette situation est qu’actuellement le HMA ne peut plus garder de malades. D’ailleurs, les blessés de guerre qui avaient été internés au HMA dans les moments chauds de la crise n’y sont plus. Nous avons pu avoir de plus amples informations sur le nombre des blessés, enregistrés, sur le lieu où ils se trouvent en ce moment et sur l’évolution de leur état de santé
Etat des lieux des blessés de guerre
Le Médecin capitaine, Dr Ouattara Seydou, chargé du suivi des blessés de guerre nous a accompagné dans notre recherche d’informations sur le sujet. Selon lui, ce sont au total 206 blessés dont 83 militaires qui ont été internés au HMA, au début de la guerre de libération d’Abidjan. La plupart d’entre eux souffraient de traumatismes balistiques, c`est-à-dire de graves blessures causées par des balles perdues, en ce qui concerne les civils et des blessures causées par des obus éclatés pour les militaires. La plupart des blessés qui ont été admis au HMA sont venus de l’intérieur du pays, notamment, de Duékoué, Guiglo et de Touleupleu, là où les combats faisaient rage. Selon Dr Ouattara, 90 % des blessés avaient subi des traumatismes liés à une à arme à feu et 10% liés à une arme blanche. Les 83 blessés de guerre sont tous des ex-Fds qui combattaient du côté de l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo. « En ce moment les forces du commando invisible ne pouvaient pas venir se faire soigner au HMA, pour des raisons de sécurité. Contrairement à ce qui se disait, aucun blessé du côté des FRCI n’a été éconduit. D’ailleurs la plupart des malades civils sont venus de la commune d’Abobo », a-t-il indiqué. Parmi les 206 blessés internés au HMA, 10 sont malheureusement décédés des suites de leurs blessures et les 180 autres ont pu être sauvés grâce au dynamisme du personnel du HMA qui a bravé les balles pour sauver des vies. Ils ont été admis dans des polycliniques où les soins sont pris en charge par l’Etat ivoirien. Selon le Dr Ouattara, ils sont mieux traités et les soins post-opératoires se déroulent très bien. Quant aux 10 autres décédés, ils se trouvent en ce moment à la morgue du HMA, en atendant leur inhumation. Selon Dr Ouattara Seydou, le HMA a été le théâtre de deux attaques des forces du commando invisible. Il y a eu des violents affrontements entre les ex-Fds et un contingent du commando invisible. Et c’est lorsque les combats du Dokui sont arrivés au niveau du carrefour Zoo que des éléments du commando invisible ont fait irruption au sein du HMA. Pendant qu’il y avait des malades hospitalisés. « Honnêtement, cette irruption a été plus traumatisante que violente. Les malades ne pouvaient pas supporter les tirs d’armes à feu. Mais, les FRCI n’ont pas eu à s’en prendre à quelqu’un », a précisé le délégué du personnel, Dr Ouattara, avant d’insister que le personnel du HMA devrait être décoré pour le travail abattu pendant ces événements. Cinq jours après, il y a eu une deuxième attaque, suite à laquelle la structure a subi d’énormes dégâts matériels. Avant cette attaque, le personnel avait déjà déplacé les malades de l’hôpital. Les malades militaires ont été évacués avec des moyens bénévoles dans les structures sanitaires où les prises en charges militaires fonctionnaient. Quant aux malades civils, ils ont été évacués dans les différents Chu d’Abidjan.
ADAYE KOUAKOU