Hamadoun Touré, porte-parole de l’ONUCI et le chef par intérim de la division des Droits de l’Homme de cette institution, Guillaume Ngefa ont animé hier, le traditionnel point de presse hebdomadaire à Sébroko. Ils ont fait le point de la situation des droits de l ‘homme en Côte d’Ivoire et de la visite rendue aux différents barons de l’ex-régime, détenus dans certaines villes du pays. Nous vous proposons de larges extraits de leurs interventions.
« (…) Du 1 au 9 août, la Division des droits de l’homme de l’ONUCI a conduit des missions d’évaluation et d’observation des conditions de détention de l’ancien président Gbagbo et des dignitaires de son régime en conformité avec la résolution du Conseil de Sécurité 2000(2011) du 27 juillet.
en son paragraphe 11 qui demande «au Gouvernement de s’assurer que les conditions de protection et de détention de l’ancien Président Gbagbo, de son épouse, des anciens responsables et de tous autres détenus sont conformes aux obligations internationales, et notamment que les organisations ayant pour mission de surveiller les centres de détention puissent avoir des contacts avec les détenus, et de conduire les poursuites et les procédures à l’encontre de ces personnes dans le respect des obligations internationales relatives aux garanties d’un procès équitable et d’une procédure régulière».
Quant à la situation des droits de l’homme, surtout dans la partie sud du pays, la Division des droits de l’homme a documenté 26 cas d’exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, 85 cas d’arrestations arbitraires et de détentions illégales, 11 cas de viol et de mutilations génitales féminines et a effectué plusieurs missions à Abidjan et à l’intérieur du pays
En ce qui concerne les conditions de détention de l’ancien Chef d’Etat et de ses ex-dignitaires de son régime, le Chef par intérim de la DDH s’est successivement rendu à Odienné, Boundiali, Korhogo et à Bouna où il s’est entretenu avec toutes ces personnes placées en détention ou assignées à résidence. A Odienné et à Korhogo, M. Guillaume Ngefa a échangé avec Mme et M. Gbagbo, sur leurs conditions de détention, y compris l’accès à l’information et à leurs avocats. Quelques préoccupations ont été observées concernant les conditions de détention. Les recommandations y relatives vont être formulées aux autorités ivoiriennes. A ce jour, tous les pensionnaires de Boundiali (25 personnes), Bouna (7 personnes) et Katiola (5 personnes) ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt. D’une manière générale, tous sont accusés d’«atteinte à la sureté de l’Etat» et de «crimes économiques». Le chef d’inculpation commun contient des accusations allant de l’atteinte à la défense nationale au tribalisme et à la xénophobie en passant par l’attentat ou le complot contre l’autorité de l’Etat, la constitution de bandes armées, la direction ou la participation à une bande armée, la participation à un mouvement insurrectionnel, l’atteinte à l’ordre public, la rébellion et l’usurpation de fonction. A Abidjan, d’autres officiers des droits de l’homme de l’ONUCI ont également rendu visite à plusieurs détenus dont le journaliste Hermann Aboua, animateur de l’émission télévisée Raison d’Etat, inculpé et détenu au Camp de la Gendarmerie d’Agban depuis le 21 juillet 2011.
En ce qui concerne Mme Gbagbo qui est en résidence surveillée, les conditions sont bonnes. Nous avons longuement parlé avec elle. Elle est satisfaite de ses conditions de résidence surveillée. Nous avons aussi rendu visite à ceux qui sont en détention à Boundiali .Nous avons parlé avec toutes ces personnes-là et je pense que ce que nous avons constaté c’est que les conditions sont bonnes et acceptables et en dehors bien sûr de l’isolement dont ils se plaignent, mais je pense que les conditions sont bonnes. En ce qui concerne ceux qui sont à Bouna, les conditions ne sont pas vraiment conformes. Il ya des améliorations à faire et nous allons formuler des recommandations appropriées aux autorités. Quant à l’ancien président-nous nous sommes longuement entretenus avec lui. Les préoccupations soulevées vont aussi être formulées et discuter avec les autorités ivoiriennes.(…)
Source: ONUCI
« (…) Du 1 au 9 août, la Division des droits de l’homme de l’ONUCI a conduit des missions d’évaluation et d’observation des conditions de détention de l’ancien président Gbagbo et des dignitaires de son régime en conformité avec la résolution du Conseil de Sécurité 2000(2011) du 27 juillet.
en son paragraphe 11 qui demande «au Gouvernement de s’assurer que les conditions de protection et de détention de l’ancien Président Gbagbo, de son épouse, des anciens responsables et de tous autres détenus sont conformes aux obligations internationales, et notamment que les organisations ayant pour mission de surveiller les centres de détention puissent avoir des contacts avec les détenus, et de conduire les poursuites et les procédures à l’encontre de ces personnes dans le respect des obligations internationales relatives aux garanties d’un procès équitable et d’une procédure régulière».
Quant à la situation des droits de l’homme, surtout dans la partie sud du pays, la Division des droits de l’homme a documenté 26 cas d’exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, 85 cas d’arrestations arbitraires et de détentions illégales, 11 cas de viol et de mutilations génitales féminines et a effectué plusieurs missions à Abidjan et à l’intérieur du pays
En ce qui concerne les conditions de détention de l’ancien Chef d’Etat et de ses ex-dignitaires de son régime, le Chef par intérim de la DDH s’est successivement rendu à Odienné, Boundiali, Korhogo et à Bouna où il s’est entretenu avec toutes ces personnes placées en détention ou assignées à résidence. A Odienné et à Korhogo, M. Guillaume Ngefa a échangé avec Mme et M. Gbagbo, sur leurs conditions de détention, y compris l’accès à l’information et à leurs avocats. Quelques préoccupations ont été observées concernant les conditions de détention. Les recommandations y relatives vont être formulées aux autorités ivoiriennes. A ce jour, tous les pensionnaires de Boundiali (25 personnes), Bouna (7 personnes) et Katiola (5 personnes) ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt. D’une manière générale, tous sont accusés d’«atteinte à la sureté de l’Etat» et de «crimes économiques». Le chef d’inculpation commun contient des accusations allant de l’atteinte à la défense nationale au tribalisme et à la xénophobie en passant par l’attentat ou le complot contre l’autorité de l’Etat, la constitution de bandes armées, la direction ou la participation à une bande armée, la participation à un mouvement insurrectionnel, l’atteinte à l’ordre public, la rébellion et l’usurpation de fonction. A Abidjan, d’autres officiers des droits de l’homme de l’ONUCI ont également rendu visite à plusieurs détenus dont le journaliste Hermann Aboua, animateur de l’émission télévisée Raison d’Etat, inculpé et détenu au Camp de la Gendarmerie d’Agban depuis le 21 juillet 2011.
En ce qui concerne Mme Gbagbo qui est en résidence surveillée, les conditions sont bonnes. Nous avons longuement parlé avec elle. Elle est satisfaite de ses conditions de résidence surveillée. Nous avons aussi rendu visite à ceux qui sont en détention à Boundiali .Nous avons parlé avec toutes ces personnes-là et je pense que ce que nous avons constaté c’est que les conditions sont bonnes et acceptables et en dehors bien sûr de l’isolement dont ils se plaignent, mais je pense que les conditions sont bonnes. En ce qui concerne ceux qui sont à Bouna, les conditions ne sont pas vraiment conformes. Il ya des améliorations à faire et nous allons formuler des recommandations appropriées aux autorités. Quant à l’ancien président-nous nous sommes longuement entretenus avec lui. Les préoccupations soulevées vont aussi être formulées et discuter avec les autorités ivoiriennes.(…)
Source: ONUCI