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Art et Culture Publié le vendredi 12 août 2011 | Le Nouveau Réveil

Journée mondiale de la liberté de la presse : La liberté de la presse en Côte d`Ivoire est encore une vue de l`esprit

Officiellement célébrée le 03 mai de tous les ans, la journée mondiale de la liberté de la presse a été organisée, hier, 11 août 2011 par la commission nationale ivoirienne pour l'Unesco. Tenue à la salle des banques, cette journée avait pour thème "Les médias au XXIe siècle : nouvelles frontières, nouveaux obstacles". Selon le ministre de la Communication qui y était représenté par son directeur de cabinet, Anoma Kané Léandre qui a lu son message, a proposé de "réfléchir à la meilleure manière dont la liberté d'expression et la liberté de la presse peuvent contribuer à la réconciliation et au développement de la Côte d'Ivoire". Kandia Camara qui assure le co-parrainage de cette journée, par la voix de son représentant, M. Kabran Assoumou, directeur de cabinet, a rappelé au peuple ivoirien que "la liberté d'expression et d'information est le principe fondamental pour la constitution de société de savoir humaine, sociale, économique et une assise essentielle pour la démocratie et la bonne gouvernance". Le Directeur général de la commission nationale ivoirienne pour l'Unesco, Pr. Lou Mathieu Bamba, a rapporté le message de la Directrice générale de l'Unesco qui souligne que cette journée est "la contribution potentielle de l'internet et des plates-formes numérique ainsi que des formes plus conventionnelles du journalisme à la liberté d'expression, à la gouvernance démocratique et au développement durable…". Le discours de cadrage a été le fait du président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle, Sy Savané : "Quelle que soit la nature du média, ses dirigeants doivent fournir plus d'effort pour gagner à chaque édition un petit degré de liberté, pour accroître leur marge de manœuvre", a-t-il conclu. Trois panélistes ont décortiqué la question de la liberté des médias qui se heurte à des écueils d'ordre économique, politique, juridique, etc. Le premier à intervenir était le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d'Ivoire (Repprelci), Barthélémy Kouamé. Son analyse a tourné autour du thème : "Les frontières des nouveaux médias : nouvelles formes d'expression, de journalisme et de participation". Après avoir donné les traits distinctifs des nouveaux médias et démontré son extension en Côte d'Ivoire (13184308 abonnés au 6 janvier 2010 en Côte d'Ivoire), il a donné le poids de la responsabilité des journalistes au niveau de ces médias : "Symboles et instruments de la liberté d'expression, les nouveaux médias peuvent devenir rapidement l'arme de la destruction des médias dans leur ensemble, l'arme de la destruction de nos communautés tout court, s'ils sont mal gérés", a-t-il. Me Koné Dogbémin, avocat, a axé son intervention sur "L'aspect juridique et réglementaire : pour une meilleure protection de la liberté d'expression à l'ère des communications numériques". Pour lui, la liberté de la presse est à la fois individuelle et collective. Fondant son argumentation sur la loi de 2004, il a avancé que l'une des avancées de cette liberté est que pour créer une entreprise de presse, on n'est plus soumis à une autorisation préalable mais à une déclaration préalable. Il n'a pas oublié la liberté de la plume qui se manifeste à travers la dépénalisation. Il a, cependant, déploré que face aux amendes trop fortes, cette dépénalisation devient un peu factice. Sa conception est que la liberté de la presse est d'ordre éthique. Diè Kacou, qui a réfléchi sur "Les perspectives de réconciliation en Côte d'voire avec une presse libre et indépendante" a dit que la presse "saborde sa mission d'informer et de former la population sur les étapes du processus". Il a donc demandé aux journalistes d'œuvrer à travers leur liberté et leur indépendance "au respect des règles éthiques et de déontologie mais aussi des textes qui organisent la profession". Samba Koné, président du réseau des instances africaines d'autorégulation des médias est intervenu sur : "Nouvelles tendances du journalisme et nouveaux modèles de gestion : la propriété des médias, et la préservation de l'indépendance éditoriale". Il a analysé l'environnement médiatique de la presse avant de proposer des dispositifs à mettre en place : "clause de conscience, clause de cession, instauration de médiateur avec le public, etc.".
François Konan
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