Le mois d’août a commencé difficilement pour les Ivoiriens, vu le lot d’accidents enregistrés depuis le début de la semaine dernière. L’on enregistre des pertes en vies humaines, sans que l’Etat ne réagisse et n’intervienne de façon coercitive dans la gestion du milieu des transports.
Vendredi, 5 août. Un bus de la Sotra finit sa course dans la lagune Ebrié, faisant plus de 50 morts. Mardi, 9 août : un accident signalé sur l’Autoroute du nord fait au moins 21 morts. Quand, dans la même journée, une pinasse manque de peu de chavirer, enregistrant des blessés. Un triste bilan et une semaine noire pour la Côte d’Ivoire. En l’espace d’une semaine, au moins 80 morts sont dans nos morgues, sans que leur destin ( ?) ne l’ait prévu. Triste sort dira-on. Devant une telle tragédie, les uns accusent les autres du mal qui survient, quand d’autres encore jettent l’anathème sur Dieu ou des génies assoiffés de sang. Personne ne voulant assumer ses responsabilités. Pis encore, l’Etat est indexé pour son mutisme et son laxisme observés dans la gestion du parc automobile, notamment. Intervenant sur le drame de la Sotra, le Dg de ladite société, Méité Bouaké, a accusé son personnel roulant qui n’est pas professionnel. « Nous avons affaire à certains conducteurs qui ne sont pas professionnels. Le programme de la formation continue à la Sotra n’était plus respecté, puisque le centre de formation n’avait plus de matériels ». A répondu M. Méité à un confrère. Si cette sortie du Dg a le don de le dédouaner, elle lève aussi un coin de voile sur la responsabilité de l’État. La Sotra, une société d’Etat ne saurait se dérober et rejeter la faute sur les conducteurs, de simples exécutants, dans ce qui arrive aux familles. Des aspects de la gestion du secteur des transports en disent long sur la responsabilité de l’État, vu la récurrence des accidents.
Des véhicules vieillissants de retour dans la circulation
Ce n’est un secret pour personne, emprunter un véhicule de transport, tant urbain qu’interurbain relève du parcours du combattant. A la vue du véhicule, on peut se demander par quel miracle de la technologie il peut encore rouler.. C’est le constat amer que ne cessent de faire, chaque jour, les Ivoiriens : des véhicules aux conforts inexistants, des pneus en très mauvais état, des carrosseries aux antipodes de l’évolution contemporaine. En somme, rien n’offre l’envie d’emprunter ces véhicules qui, pour le moindre incident, sont irrécupérables et gourmands, aussi bien en carburant qu’en vies humaines. A la faveur de la crise postélectorale, ces types de véhicules ont envahi le marché des transports, vu la porosité des frontières et la corruption endémique du système administratif. L’État et ses démembrements observent, sans pour autant lever le petit doigt.Pour l’instant.
Malgré l’état des routes
La route précède le développement, a-t-on coutume de dire. Si cette assertion a encore son sens, l’on doit mesurer sa place dans le circuit humain. Un voyage n’est réussi que s’il se réalise dans des conditions confortables, donc sur des voies de liaisons praticables. Si à ce niveau le nouveau régime en fait son cheval de bataille (au plan de la réhabilitation, les activités progressent sur tous les grands axes), il n’en demeure pas moins que des crevasses, des nids de poule et bien d’autres obstacles à la bonne circulation des véhicules existent toujours. Sans que l’État ne prenne la mesure de la gravité, à moins qu’un incident se produise.
L’Etat doit prendre les mesures idoines
La responsabilité de l’État est fortement engagée dans la résurgence des accidents de la circulation observée au cours de cette dernière semaine. Loin de croire à des actes d’origine mystiques ou d’invoquer la théorie du complot politique, l’État se doit de prendre ses responsabilités, pendant qu’il est temps. Ainsi, il doit jeter un regard prudent sur la visite technique des véhicules, notamment des véhicules de transport en commun. A ce niveau, les responsables du secteur, au niveau de l’Etat, n’ignorent pas les nombreuses magouilles qui permettent aux chauffeurs d’éviter la censure de la visite. Cependant, force est de constater que ce secteur est encore tributaire de la nonchalance des uns et des autres. Il ne faudrait donc pas s’étonner de la survenue d’accidents qui endeuillent les Ivoiriens.
BORIS N’GOTTA
Vendredi, 5 août. Un bus de la Sotra finit sa course dans la lagune Ebrié, faisant plus de 50 morts. Mardi, 9 août : un accident signalé sur l’Autoroute du nord fait au moins 21 morts. Quand, dans la même journée, une pinasse manque de peu de chavirer, enregistrant des blessés. Un triste bilan et une semaine noire pour la Côte d’Ivoire. En l’espace d’une semaine, au moins 80 morts sont dans nos morgues, sans que leur destin ( ?) ne l’ait prévu. Triste sort dira-on. Devant une telle tragédie, les uns accusent les autres du mal qui survient, quand d’autres encore jettent l’anathème sur Dieu ou des génies assoiffés de sang. Personne ne voulant assumer ses responsabilités. Pis encore, l’Etat est indexé pour son mutisme et son laxisme observés dans la gestion du parc automobile, notamment. Intervenant sur le drame de la Sotra, le Dg de ladite société, Méité Bouaké, a accusé son personnel roulant qui n’est pas professionnel. « Nous avons affaire à certains conducteurs qui ne sont pas professionnels. Le programme de la formation continue à la Sotra n’était plus respecté, puisque le centre de formation n’avait plus de matériels ». A répondu M. Méité à un confrère. Si cette sortie du Dg a le don de le dédouaner, elle lève aussi un coin de voile sur la responsabilité de l’État. La Sotra, une société d’Etat ne saurait se dérober et rejeter la faute sur les conducteurs, de simples exécutants, dans ce qui arrive aux familles. Des aspects de la gestion du secteur des transports en disent long sur la responsabilité de l’État, vu la récurrence des accidents.
Des véhicules vieillissants de retour dans la circulation
Ce n’est un secret pour personne, emprunter un véhicule de transport, tant urbain qu’interurbain relève du parcours du combattant. A la vue du véhicule, on peut se demander par quel miracle de la technologie il peut encore rouler.. C’est le constat amer que ne cessent de faire, chaque jour, les Ivoiriens : des véhicules aux conforts inexistants, des pneus en très mauvais état, des carrosseries aux antipodes de l’évolution contemporaine. En somme, rien n’offre l’envie d’emprunter ces véhicules qui, pour le moindre incident, sont irrécupérables et gourmands, aussi bien en carburant qu’en vies humaines. A la faveur de la crise postélectorale, ces types de véhicules ont envahi le marché des transports, vu la porosité des frontières et la corruption endémique du système administratif. L’État et ses démembrements observent, sans pour autant lever le petit doigt.Pour l’instant.
Malgré l’état des routes
La route précède le développement, a-t-on coutume de dire. Si cette assertion a encore son sens, l’on doit mesurer sa place dans le circuit humain. Un voyage n’est réussi que s’il se réalise dans des conditions confortables, donc sur des voies de liaisons praticables. Si à ce niveau le nouveau régime en fait son cheval de bataille (au plan de la réhabilitation, les activités progressent sur tous les grands axes), il n’en demeure pas moins que des crevasses, des nids de poule et bien d’autres obstacles à la bonne circulation des véhicules existent toujours. Sans que l’État ne prenne la mesure de la gravité, à moins qu’un incident se produise.
L’Etat doit prendre les mesures idoines
La responsabilité de l’État est fortement engagée dans la résurgence des accidents de la circulation observée au cours de cette dernière semaine. Loin de croire à des actes d’origine mystiques ou d’invoquer la théorie du complot politique, l’État se doit de prendre ses responsabilités, pendant qu’il est temps. Ainsi, il doit jeter un regard prudent sur la visite technique des véhicules, notamment des véhicules de transport en commun. A ce niveau, les responsables du secteur, au niveau de l’Etat, n’ignorent pas les nombreuses magouilles qui permettent aux chauffeurs d’éviter la censure de la visite. Cependant, force est de constater que ce secteur est encore tributaire de la nonchalance des uns et des autres. Il ne faudrait donc pas s’étonner de la survenue d’accidents qui endeuillent les Ivoiriens.
BORIS N’GOTTA