L’empressement de certaines organisations de défense des droits de l’homme, qui plus est ONUCI, dans la publication de leur rapport, inquiètent le premier responsable des droits de l’homme en Côte d’Ivoire. Le ministre, Coulibaly Gnénéma est monté au créneau hier à son cabinet au Plateau, pour s’insurger contre le dernier rapport pondu par Guillaume Nguefa de la division des droits de l’homme de l’ONUCI. Rapport qui, selon lui, reste très discutable quant à sa véracité et sa sincérité « Sans remettre en cause la crédibilité de l’institution qui l’emploie, il faut remarquer que M. N’guefa a habitué, les Ivoiriens souventes fois à des déclarations sensationnelles avec pour retombée un effet d’annonce » a dit d’entrée, Coulibaly Gnénéma en égrenant les erreurs commises, ( déclaration à la hâte sur le nombre de morts à Duékoué, et l’existence d’un hélicoptère en pièces détachées au port d’Abidjan), au cours des six derniers mois par ce haut fonctionnaire des nations unies en Côte d’Ivoire. En effet, dans son dernier rapport, le chef de la division des droits de l’Homme de l’ONUCI mentionne que du 11 juillet au 10 août, 26 cas d’exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires ont été commis. Mais également, 85 cas d’arrestations arbitraires et de détention arbitraires avec d’autres violations graves des droits de l’homme, au nombre desquels, il cite des mutilations génitales « qu’il attribue sans aucune présomption, aux Forces Républicaines alors qu’une enquête diligentée par le gouvernement est en cours » s’inquiète le ministre Coulibaly Gnénéma, non sans préciser que le rapport de N’guefa ne précise ni les lieux, ni les circonstances dans lesquelles ces exactions ont été perpétrées. Pour le premier responsable des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, l’attitude de certains agents de l’ONUCI laisse à réfléchir « Chaque fois que le chef de l’Etat a un rendez-vous important avec le reste du monde, on s’empresse de publier un rapport qui, dit-on, embarrasse le pouvoir actuel. Les coïncidences sont assez troublantes, et cela nécessite une réflexion » a dit, le ministre Gnénéma. Pour l’ancien magistrat du tribunal du Plateau, sans présager des conclusions des enquêtes, le gouvernement est indexé à tort « dans le contexte actuel, le port du treillis, ne fait pas des auteurs, des éléments des FRCI, pour une institution crédible comme l’ONUCI, il faut éviter les amalgames. L’on accuse à tort, les FRCI, attendons les conclusions des enquêtes » a dit tout amer le ministre, Gnénéma qui aurait souhaité que par courtoisie entre institutions, le chef de la division des droits de l’Homme de l’ONUCI, Guillaume N’guefa confronte les informations contenues dans son rapport au rapport préliminaire de l’enquête diligentée par le gouvernement. « Il est émouvant d’indiquer des violations, des assassinats sans indiquer les lieux et les circonstances » a conclu, le ministre Gnénéma.
Moussa Keita
Moussa Keita