Profitant, dimanche14 août 2011, de la clôture du séminaire des jeunes cadres PDCI à N'sa Hôtel à Grand-Bassam, Alphonse Djédjé Mady a invité les jeunes de son parti à promouvoir la réconciliation, la vraie, pour permettre à la Côte d'Ivoire de sortir définitivement de la crise. «La crise post-électorale que nous avons vécue en Côte d'Ivoire est inédite en Afrique et peut-être même dans le monde. C'est pourquoi je vous invite à vous inscrire résolument dans le processus de réconciliation prônée par le président Ouattara », a dit Djédjé Mady aux jeunes cadres PDCI. Des jeunes qui venaient d'achever trois jours de séminaire pour rédynamiser leur parti et tenter de faire entendre leurs voix. L'occasion a semblé opportune pour le Pr Djédjé Mady pour parler de paix et de réconciliation. «La réconciliation n'est pas que verbale, elle n'est pas faite de discours creux et officiels. La réconciliation doit avoir l'adhésion de chacun d'entre nous, de chacun d'entre vous. Elle viendra de nos cœurs et de nos esprits. Il faut qu'elle soit acceptée parce que la Côte d'Ivoire doit être réconciliée. On compte sur vous, jeunes de la Côte d'Ivoire, promesse de demain », a affirmé le secrétaire général du PDCI. Répondant aux jeunes de son parti qui ont présenté à l'issue de leur séminaire une pile de recommandations à soumettre à la direction du parti, Djédjé Mady leur a renouvelé ses félicitations, avant de leur demander d'être patients. «Nous attendons de recevoir vos documents et la direction du parti les analysera parce que ce qui doit être fait sera fait avec vous. Vos intérêts et nos intérêts seront pris en compte », a-t-il indiqué. Le secrétaire général du PDCI, qui a dit avoir eu vent de candidatures indépendantes au sein du PDCI, a mis en garde Kouadio Konan Bertin (KKB), président de la JPDCI et les siens, contre l'indiscipline dans le parti. « Si nous voulons que le PDCI soit fort et se repositionne, il devra se réclamer de la discipline du parti. Vous avez des souhaits plus que légitimes. La patience, encore la patience, qui dit-on, est un chemin d'or. », a-t-il plaidé. Et comme pour achever de convaincre sur la volonté de la vieille garde de ne pas faire la place aux jeunes pour l'heure, Djédjé Mady va remercier les jeunes cadres PDCI en ces termes: «Merci à vous d'avoir montré le chemin à vos ainés. Mais sachez que sur le chemin du champ, c'est l'enfant qui est toujours devant pour enlever la rosée et son père passe.» Pour sa part, KKB s'est voulu ferme, exigeant presque des ses ainés la prise en compte des jeunes qui doivent occuper, selon lui, une place de choix dans le fonctionnement du parti. «Ignorer la montée des jeunes est dangereux. Si l'accueil n'est pas organisé, si les portes restent fermées, les jeunes sauront les forcer de vigoureux coups d'épaules. La jeunesse ne se laissera pas étouffer », a martelé KKB, vendredi 12 août 2011, à l'ouverture des travaux. «Le PDCI doit être relooké », a insisté l'initiateur du séminaire de Grand-Bassam, dimanche au terme des assises de Grand-Bassam.
TRA BI Charles
(Envoyé spécial)
TRA BI Charles
(Envoyé spécial)
