Le président du Coseil supérieur des imams de Côte d’Ivoire (Cosim), Cheick Boikary Fofana a exhorté samedi dernier les Ivoiriens et la communauté musulmane au pardon. C’était à l’occasion d’une cérémonie de prière et de réconciliation organisée à la mosquée de Lem par le Cosim locale de la municipalité de Yopougon. Dans un discours critique, le Cheick a rappelé que tout ce qui arrive aux hommes est la résultante de leurs actes. «Il n’y a jamais eu en Côte d’Ivoire autant de lieux de cultes. Mais il n’y a jamais également eu autant de mal. Pourquoi devient-on plus méchant en allant à la mosquée ou à l’église qu’on ne l’était en n’y allant pas», s’est-il interrogé. Mais pour le guide religieux, la réponse ne trouve dans la perte des valeurs qui ont sous-tendu le développement du pays. «Ce sont les discours politiques démagogiques mais aussi le fait que des hommes de Dieu n’ont pas joué véritablement leur rôle que la Côte d’Ivoire s’est retrouvée dans la situation qu’on a tous vécue. (…) et nul ne peut affirmer que c’est grâce à sa puissance que la Côte d’Ivoire est sortie de cette crise. C’est grâce à la volonté de Dieu et sa miséricorde. Il faut rendre alors grâce à Dieu», a-t-il expliqué.
Pour Boikary Fofana, si l’on ne finit la guerre, la guerre elle, termine les hommes. D’où la nécessité de parler de la paix et du pardon. «Mais on ne peut pas se réconcilier tant que ceux qui ont fait du tort aux ivoiriens ne le reconnaissent et demandent pardon. Après, il faut qu’il y ait justice, ne serait-ce que morale. Car un dialogue qui n’aboutit pas à la vérité ne sera pas fructueux», a t-il martelé, avant d’exhorter les musulmans à s’inscrire dans la voie du dialogue et de la réconciliation.
Avant l’intervention du Cheick, les Imams Ali Ouattara, et Adam Diabaté, respectivement président du Cosim Yopougon et Secrétaire général de la même structure ont dressé un triste bilan des évènements postélectoraux à Yopougon. Ces derniers ont énuméré 15 imams assassinés, 40 mosquées saccagées et 90 fidèles de la seule mosquée de Lem tués. «Nous devrons nous pardons mutuellement mais chacun devrait faire son mea culpa. Nous devrons nous réconcilier avec Dieu», a conclu l’Imam Ali Ouattara.
Alexandre Lebel Ilboudo
Pour Boikary Fofana, si l’on ne finit la guerre, la guerre elle, termine les hommes. D’où la nécessité de parler de la paix et du pardon. «Mais on ne peut pas se réconcilier tant que ceux qui ont fait du tort aux ivoiriens ne le reconnaissent et demandent pardon. Après, il faut qu’il y ait justice, ne serait-ce que morale. Car un dialogue qui n’aboutit pas à la vérité ne sera pas fructueux», a t-il martelé, avant d’exhorter les musulmans à s’inscrire dans la voie du dialogue et de la réconciliation.
Avant l’intervention du Cheick, les Imams Ali Ouattara, et Adam Diabaté, respectivement président du Cosim Yopougon et Secrétaire général de la même structure ont dressé un triste bilan des évènements postélectoraux à Yopougon. Ces derniers ont énuméré 15 imams assassinés, 40 mosquées saccagées et 90 fidèles de la seule mosquée de Lem tués. «Nous devrons nous pardons mutuellement mais chacun devrait faire son mea culpa. Nous devrons nous réconcilier avec Dieu», a conclu l’Imam Ali Ouattara.
Alexandre Lebel Ilboudo