Science peu connue, la métrologie fait partie du quotidien des Ivoiriens. Pour mieux la connaître et savoir son impact sur la vie des populations. le Dg de SIM métrologie, nous a entretenus sur le sujet.
M. le directeur Général, Présentez nous Sim métrologie ? Le service industriel de la métrologie a été crée en 1980 et je suis heureux que vous me donniez l'occasion de la présenter. Je suis Arthur Grobri, ivoirien, premier métrologiste en Côte d'Ivoire, sortie de l'école supérieur de métrologie de Paris. Cela fait 30 ans que SIM existe en Côte d 'Ivoire et je pense que Sim est l'une des premières entreprises nationales privées qui comptabilise 30 années d'existence. 30 ans d'existence c'est beaucoup. Que peut-on retenir de votre entreprise ? Faire un bilan de trente ans au cour d'une interview, c'est pratiquement un livre. Mais je dirai que 30 ans de vie d'une entreprise, ce sont les peines, les joies et beaucoup d'autres choses. J'ai fait mes premiers pas avec le ministre Maurice Séry Gnoleba au ministère du commerce. A l'époque, il n'y avait pas de talents nationaux. Les autorités d'alors ne comprenaient pas le bien fondé de la métrologie. Après ce passage, il fallait s'occuper des problèmes existentiels parce que personne ne connaissait ce que c'est que la métrologie. Donc pour mieux me faire comprendre et connaître, le premier article est paru le 24 juillet 1984 dans un journal. Et cela m'a coûté de la chicotte en Cote d'Ivoire. Pour avoir dit que les balances étaient mal réglées sur les marchés et que l'électricité était mal gérée etc…, que nous n'avions pas une structure contrôle adéquate pour mener cette activité. Mon calvaire a duré cinq longues années. Et comme l'adage le dit, " nul n'est prophète chez soi ". J'ai dû m'occuper des pays comme le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Sénégal pour participer à l'instauration de l'adhésion de chacun de ces pays à l'Organisation internationale de la métrologie légale. Ce ne fut pas une mince affaire. Cela a été une expérience intéressante parce que les pays ont pu rentrer dans cet organisme international. Sauf mon pays jusqu'à ce jour. En trente ans j'avais presque atteint mon objectif quand le ministre Odette Sauyet devrait m'aider à ratifier cette convention, parce que les textes de la métrologie sont la base de l'économie. Car, la Côte d'Ivoire qui est un pays métrologique depuis 1884, devrait adhérer à cet organisme. Mais hélas ! Derrière cela, j'avais initié la création d'un laboratoire de la métrologie nationale en Côte d'Ivoire, en son temps, M. Ehui Bernard était Secrétaire d'Etat à l'industrie. C’est de son bureau que j'ai pu faire des appels téléphonique pour monter cette structure qui est devenu aujourd'hui, le LANEMA. Aujourd'hui, je suis fier de dire que je suis l'un des promoteurs de LANEMA. Malheureusement il ya eu des personnes qui n'étaient pas du métier et qui ont été nommés pour gérer cela mais je ne m'en plains, pas du tout. C'est suite à cette frustration que j'ai créé SIM métrologie en Côte d'Ivoire. Et depuis, ce sont des grands dossiers que j'ai traité pour le ministère, j'ai traité pour le ministère du commerce, qui est mon premier partenaire. Au-delà du ministère, j'ai une satisfaction. C'est que deux ou trois entreprises de la place, nous ont pris au sérieux, nous fait confiance, nous donne carte blanche pour suivre leur aspect métrologique. Donc nous travaillons pour les sociétés qui nous appellent.
La Côte d'Ivoire est un pays à caractère métrique, mais qu'est ce qu'au juste, la métrologie ? La métrologie est un art fort ancien que les peuples antiques conféraient à Dieu lui-même. Mais pour simplifier, la métrologie, c'est l'utilisation des instruments de mesure. Et la mesure dans toutes les activités. Quoique vous fassiez vous, c'est de la mesure. Donc pour définir, la métrologie, c'est la science de la mesure et tout ce qui a trait aux instruments de mesure qui interviennent dans notre vie de tous les jours. Tel que vous définissez la métrologie, l'homme vit au quotidien la métrologie, mais ne la connait pas. Est-ce que vous n'avez pas failli sur le plan communicationnel ? Non, je n'ai pas failli. Nous faisons les choses dans une programmation et des échelons. Et cette année, c'est l'année de la communication, c'est pourquoi aujourd'hui nous sommes dans vos bureaux. Parce que nous nous sommes rendus compte qu'il y a un manque criard d'information sur la métrologie. Alors permettez que je revienne un peu un arrière, le jour que j'ai reçu des mains de M. Henri Konan Bédié alors ministre des Finances, ma bourse, il m'a posé cette question, " Tu fais la métrologie pour quoi faire ? " Je lui ai dit que je vais apprendre pour transmettre. Alors il a dit : donnez lui la Bourse plus que prévue. Donc pour nous aujourd'hui, 30 ans après, nous avons regardé dans le ciel Ivoirien, et nous avons vu que le thème métrologique, les aspects de la métrologie sont méconnus du grand public. Alors en tant que métrologiste, il est temps pour moi d'en parler, même si des structures Etatiques ont été mandatées pour gérer la métrologie. Et cela pour permettre aux populations de s'habituer à la métrologie. Pour mieux expliquer, je reviens sur le problème de l'électricité par exemple. L’électricité, a un compteur, le compteur est un instrument de mesure. S'il est mal règle, vous perdez de l'argent, s'il est bien règle, vous gagnez et le fournisseur gagne. Donc, nous métrologiste, nous sommes appelés à veiller sur la précision des instruments de mesure qui rentrent dans tous les domaines des activités. Pour compléter cette définition, il faut préciser que la métrologie a plusieurs facettes. Il y a la métrologie commerciale, industrielle, diplomatique, scientifique et la métrologie de la santé. Pour vous dire que la métrologie intervient dans tous les corps de métier. N'est-ce pas votre génie artistique qui vous a envoyé à la métrologie ? Je faisais déjà en temps qu'artiste, de la batterie avec des casseroles, des boîtes de mon père et quand je suis rentré à l'école de la métrologie, je me suis dis, mais c'est un joyau de la mesure. Parce qu'en musique, vous ne pouvez pas sortir un son, si la guitare n'est pas réglée. Et si derrière s'il n'y a pas le tempo pour la rythmique, je crois que ce serait une mauvaise métrologie. L'amour de la musique sait transposer. Sans faire exprès, la métrologie a encadré la musique. Que comptez-vous faire pour mieux communiquer ? La formation et la sensibilisation. Nous pensons déjà à la jeune génération. C'est pourquoi j'insiste sur la formation. Je reviens encore au compteur électrique. Si votre compteur est mal règle, vous avez quel recours ? Donc il y a l'aspect juge et partie dans certaines entreprises. Il faut arriver à dissocier le coté juge au partie pour que chacun y trouve son compte. C'est pourquoi, quand je vois les gens parler de protection de consommateurs, j'ai mal, parce que je ne sais pas quel repère ils ont. Moi, métrologiste je me sers de talons, ou d'instruments de mesure pour justifier sa démarche. Donc les actions pour se faire connaitre sont nombreuses. Nous pouvons faire plusieurs interviews dans les journaux pour d'informer, encadré, sensibilisé et même de suivi pour que chacun y trouve son compte. Au cours de votre concert en tant que artiste musicien, vous avez associez la musique à la métrologie, quel sens donnez vous à ce concept ? Merci, mes amis ont été surpris quand j'ai fait l'affiche sur laquelle j'ai mis '' la musique, science de la métrologie'' pour montrer que la musique est un joyau de la mesure. Et la métrologie est la base de la mesure. Donc musique et métrologie s'entrelacent. Que peut-on attendre de la métrologie en Côte d'Ivoire ? Beaucoup de choses. Ma métrologie a ses règles, son cadre d'intervention. La métrologie fait gagner de l'argent. Nous allons organiser des manifestations de réglage des instruments de mesure. Pour finir, je dirais continuons de réfléchir métrologie, de faire la promotion de la métrologie pour que tout le monde y gagne. Je vous remercie!
Interview réalisée par Coulibaly N'Golo et Edmond Kouadio
Le phare
M. le directeur Général, Présentez nous Sim métrologie ? Le service industriel de la métrologie a été crée en 1980 et je suis heureux que vous me donniez l'occasion de la présenter. Je suis Arthur Grobri, ivoirien, premier métrologiste en Côte d'Ivoire, sortie de l'école supérieur de métrologie de Paris. Cela fait 30 ans que SIM existe en Côte d 'Ivoire et je pense que Sim est l'une des premières entreprises nationales privées qui comptabilise 30 années d'existence. 30 ans d'existence c'est beaucoup. Que peut-on retenir de votre entreprise ? Faire un bilan de trente ans au cour d'une interview, c'est pratiquement un livre. Mais je dirai que 30 ans de vie d'une entreprise, ce sont les peines, les joies et beaucoup d'autres choses. J'ai fait mes premiers pas avec le ministre Maurice Séry Gnoleba au ministère du commerce. A l'époque, il n'y avait pas de talents nationaux. Les autorités d'alors ne comprenaient pas le bien fondé de la métrologie. Après ce passage, il fallait s'occuper des problèmes existentiels parce que personne ne connaissait ce que c'est que la métrologie. Donc pour mieux me faire comprendre et connaître, le premier article est paru le 24 juillet 1984 dans un journal. Et cela m'a coûté de la chicotte en Cote d'Ivoire. Pour avoir dit que les balances étaient mal réglées sur les marchés et que l'électricité était mal gérée etc…, que nous n'avions pas une structure contrôle adéquate pour mener cette activité. Mon calvaire a duré cinq longues années. Et comme l'adage le dit, " nul n'est prophète chez soi ". J'ai dû m'occuper des pays comme le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Sénégal pour participer à l'instauration de l'adhésion de chacun de ces pays à l'Organisation internationale de la métrologie légale. Ce ne fut pas une mince affaire. Cela a été une expérience intéressante parce que les pays ont pu rentrer dans cet organisme international. Sauf mon pays jusqu'à ce jour. En trente ans j'avais presque atteint mon objectif quand le ministre Odette Sauyet devrait m'aider à ratifier cette convention, parce que les textes de la métrologie sont la base de l'économie. Car, la Côte d'Ivoire qui est un pays métrologique depuis 1884, devrait adhérer à cet organisme. Mais hélas ! Derrière cela, j'avais initié la création d'un laboratoire de la métrologie nationale en Côte d'Ivoire, en son temps, M. Ehui Bernard était Secrétaire d'Etat à l'industrie. C’est de son bureau que j'ai pu faire des appels téléphonique pour monter cette structure qui est devenu aujourd'hui, le LANEMA. Aujourd'hui, je suis fier de dire que je suis l'un des promoteurs de LANEMA. Malheureusement il ya eu des personnes qui n'étaient pas du métier et qui ont été nommés pour gérer cela mais je ne m'en plains, pas du tout. C'est suite à cette frustration que j'ai créé SIM métrologie en Côte d'Ivoire. Et depuis, ce sont des grands dossiers que j'ai traité pour le ministère, j'ai traité pour le ministère du commerce, qui est mon premier partenaire. Au-delà du ministère, j'ai une satisfaction. C'est que deux ou trois entreprises de la place, nous ont pris au sérieux, nous fait confiance, nous donne carte blanche pour suivre leur aspect métrologique. Donc nous travaillons pour les sociétés qui nous appellent.
La Côte d'Ivoire est un pays à caractère métrique, mais qu'est ce qu'au juste, la métrologie ? La métrologie est un art fort ancien que les peuples antiques conféraient à Dieu lui-même. Mais pour simplifier, la métrologie, c'est l'utilisation des instruments de mesure. Et la mesure dans toutes les activités. Quoique vous fassiez vous, c'est de la mesure. Donc pour définir, la métrologie, c'est la science de la mesure et tout ce qui a trait aux instruments de mesure qui interviennent dans notre vie de tous les jours. Tel que vous définissez la métrologie, l'homme vit au quotidien la métrologie, mais ne la connait pas. Est-ce que vous n'avez pas failli sur le plan communicationnel ? Non, je n'ai pas failli. Nous faisons les choses dans une programmation et des échelons. Et cette année, c'est l'année de la communication, c'est pourquoi aujourd'hui nous sommes dans vos bureaux. Parce que nous nous sommes rendus compte qu'il y a un manque criard d'information sur la métrologie. Alors permettez que je revienne un peu un arrière, le jour que j'ai reçu des mains de M. Henri Konan Bédié alors ministre des Finances, ma bourse, il m'a posé cette question, " Tu fais la métrologie pour quoi faire ? " Je lui ai dit que je vais apprendre pour transmettre. Alors il a dit : donnez lui la Bourse plus que prévue. Donc pour nous aujourd'hui, 30 ans après, nous avons regardé dans le ciel Ivoirien, et nous avons vu que le thème métrologique, les aspects de la métrologie sont méconnus du grand public. Alors en tant que métrologiste, il est temps pour moi d'en parler, même si des structures Etatiques ont été mandatées pour gérer la métrologie. Et cela pour permettre aux populations de s'habituer à la métrologie. Pour mieux expliquer, je reviens sur le problème de l'électricité par exemple. L’électricité, a un compteur, le compteur est un instrument de mesure. S'il est mal règle, vous perdez de l'argent, s'il est bien règle, vous gagnez et le fournisseur gagne. Donc, nous métrologiste, nous sommes appelés à veiller sur la précision des instruments de mesure qui rentrent dans tous les domaines des activités. Pour compléter cette définition, il faut préciser que la métrologie a plusieurs facettes. Il y a la métrologie commerciale, industrielle, diplomatique, scientifique et la métrologie de la santé. Pour vous dire que la métrologie intervient dans tous les corps de métier. N'est-ce pas votre génie artistique qui vous a envoyé à la métrologie ? Je faisais déjà en temps qu'artiste, de la batterie avec des casseroles, des boîtes de mon père et quand je suis rentré à l'école de la métrologie, je me suis dis, mais c'est un joyau de la mesure. Parce qu'en musique, vous ne pouvez pas sortir un son, si la guitare n'est pas réglée. Et si derrière s'il n'y a pas le tempo pour la rythmique, je crois que ce serait une mauvaise métrologie. L'amour de la musique sait transposer. Sans faire exprès, la métrologie a encadré la musique. Que comptez-vous faire pour mieux communiquer ? La formation et la sensibilisation. Nous pensons déjà à la jeune génération. C'est pourquoi j'insiste sur la formation. Je reviens encore au compteur électrique. Si votre compteur est mal règle, vous avez quel recours ? Donc il y a l'aspect juge et partie dans certaines entreprises. Il faut arriver à dissocier le coté juge au partie pour que chacun y trouve son compte. C'est pourquoi, quand je vois les gens parler de protection de consommateurs, j'ai mal, parce que je ne sais pas quel repère ils ont. Moi, métrologiste je me sers de talons, ou d'instruments de mesure pour justifier sa démarche. Donc les actions pour se faire connaitre sont nombreuses. Nous pouvons faire plusieurs interviews dans les journaux pour d'informer, encadré, sensibilisé et même de suivi pour que chacun y trouve son compte. Au cours de votre concert en tant que artiste musicien, vous avez associez la musique à la métrologie, quel sens donnez vous à ce concept ? Merci, mes amis ont été surpris quand j'ai fait l'affiche sur laquelle j'ai mis '' la musique, science de la métrologie'' pour montrer que la musique est un joyau de la mesure. Et la métrologie est la base de la mesure. Donc musique et métrologie s'entrelacent. Que peut-on attendre de la métrologie en Côte d'Ivoire ? Beaucoup de choses. Ma métrologie a ses règles, son cadre d'intervention. La métrologie fait gagner de l'argent. Nous allons organiser des manifestations de réglage des instruments de mesure. Pour finir, je dirais continuons de réfléchir métrologie, de faire la promotion de la métrologie pour que tout le monde y gagne. Je vous remercie!
Interview réalisée par Coulibaly N'Golo et Edmond Kouadio
Le phare