Après l’inculpation du couple Gbagbo par le parquet d’Abidjan pour « vol aggravé, détournement de deniers publics», l’ancien président du Conseil constitutionnel, Paul Yao N’Dré se rapproche, lui aussi, de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), pour « atteinte à la sûreté de l’Etat. »
«Le Conseil constitutionnel est une institution respectable. Mais au regard de la loi électorale : l’article 64 du Code électoral, le Conseil constitutionnel n’a pas le droit d’annuler des suffrages dans des régions et proclamer celui qui a été pendant dans les urnes, vainqueur. Si le Conseil constitutionnel agit ainsi, c’est que les membres de cette institution respectable se sont associés à un coup d’Etat.» Le procureur de la République, Simplice Kouadio Koffi, a-t-il scellé, jeudi, le sort de l’ancien président du Conseil constitutionnel, Paul Yao N’Dré. Le patron du parquet d’Abidjan a été on ne peut plus clair. Si le Conseil constitutionnel, en totale violation du Code électoral, en son article 64, annule des suffrages dans des régions et proclame le perdant vainqueur, comme l’a fait l’ancien juge des élections, c’est que pour le procureur de la République, les membres de cette haute institution ont fait un coup d’Etat. A la lumière de cette analyse du procureur, il apparait évident que le parquet d’Abidjan engagera des poursuites pour atteinte à la sûreté de l’Etat contre le président du conseil général de Divo. C’est un secret de polichinelle, les portes de la Maca réhabilitée sont grandement ouvertes pour ‘‘Pablo’’ et ses collaborateurs. Le professeur de droit qui, en opposition aux résultats de la Commission électorale indépendante (Cei), a proclamé, le 3 décembre 2010, son ami Laurent Gbagbo vainqueur du second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre, aura certainement des difficultés à contourner une accusation d’association à un coup de force tenté par l’ex régime après sa défaite dans les urnes. Le président du Conseil constitutionnel qui, selon le régime des refondateurs, avait le dernier mot a parachevé le coup d’Etat du « machiavel des Lagunes » en s’arrogeant le droit d’annuler le vote dans sept départements du Nord, avant d’investir, le 4 décembre, son ami en tant que président de la République. La porte ouverte à une crise sans précédent, les conséquences de cette décision à l’antipode du droit ont été dramatiques pour le peuple de Côte d’Ivoire. Bilan de la crise postélectorale : 3.000 personnes tuées. Avec cette lourde charge sur le dos, l’ancien patron du Conseil constitutionnel est à la porte de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, (Maca). Comment échapper à la justice? L’équation semble être impossible à résoudre pour Paul Yao Ndré. On se rappelle par ailleurs cette tentative de dédouanement Yao Dré lors de la cérémonie de prestation du chef de l’Etat, Alassane Ouattara : «La Côte d’Ivoire est déchirée. Nous sommes allés trop loin, me disait un ami du Rdr. Et monsieur le président, il précisait, nous n’avons pas tous voulu entendre raison, Satan nous a tous possédés (…), a-t-il regretté. Il ne sera donc pas surprenant de le compter parmi les futurs pensionnaires de la prison civile de Yopougon pour sa délivrance de l’emprise de Satan. Il a été débarqué de la tête du Conseil constitutionnel le 25 juillet et remplacé par Francis Wodié. Certains observateurs de la scène nationale ont décelé dans cette décision du président de la République sa volonté de mettre Paul Yao N’dré à la disposition de la justice.
Lacina Ouattara
Lg : L’ancien président du Conseil constitutionnel, Paul Yao N’dré, sera-t-il inculpé pour atteinte à la sûreté de l’Etat?
«Le Conseil constitutionnel est une institution respectable. Mais au regard de la loi électorale : l’article 64 du Code électoral, le Conseil constitutionnel n’a pas le droit d’annuler des suffrages dans des régions et proclamer celui qui a été pendant dans les urnes, vainqueur. Si le Conseil constitutionnel agit ainsi, c’est que les membres de cette institution respectable se sont associés à un coup d’Etat.» Le procureur de la République, Simplice Kouadio Koffi, a-t-il scellé, jeudi, le sort de l’ancien président du Conseil constitutionnel, Paul Yao N’Dré. Le patron du parquet d’Abidjan a été on ne peut plus clair. Si le Conseil constitutionnel, en totale violation du Code électoral, en son article 64, annule des suffrages dans des régions et proclame le perdant vainqueur, comme l’a fait l’ancien juge des élections, c’est que pour le procureur de la République, les membres de cette haute institution ont fait un coup d’Etat. A la lumière de cette analyse du procureur, il apparait évident que le parquet d’Abidjan engagera des poursuites pour atteinte à la sûreté de l’Etat contre le président du conseil général de Divo. C’est un secret de polichinelle, les portes de la Maca réhabilitée sont grandement ouvertes pour ‘‘Pablo’’ et ses collaborateurs. Le professeur de droit qui, en opposition aux résultats de la Commission électorale indépendante (Cei), a proclamé, le 3 décembre 2010, son ami Laurent Gbagbo vainqueur du second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre, aura certainement des difficultés à contourner une accusation d’association à un coup de force tenté par l’ex régime après sa défaite dans les urnes. Le président du Conseil constitutionnel qui, selon le régime des refondateurs, avait le dernier mot a parachevé le coup d’Etat du « machiavel des Lagunes » en s’arrogeant le droit d’annuler le vote dans sept départements du Nord, avant d’investir, le 4 décembre, son ami en tant que président de la République. La porte ouverte à une crise sans précédent, les conséquences de cette décision à l’antipode du droit ont été dramatiques pour le peuple de Côte d’Ivoire. Bilan de la crise postélectorale : 3.000 personnes tuées. Avec cette lourde charge sur le dos, l’ancien patron du Conseil constitutionnel est à la porte de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, (Maca). Comment échapper à la justice? L’équation semble être impossible à résoudre pour Paul Yao Ndré. On se rappelle par ailleurs cette tentative de dédouanement Yao Dré lors de la cérémonie de prestation du chef de l’Etat, Alassane Ouattara : «La Côte d’Ivoire est déchirée. Nous sommes allés trop loin, me disait un ami du Rdr. Et monsieur le président, il précisait, nous n’avons pas tous voulu entendre raison, Satan nous a tous possédés (…), a-t-il regretté. Il ne sera donc pas surprenant de le compter parmi les futurs pensionnaires de la prison civile de Yopougon pour sa délivrance de l’emprise de Satan. Il a été débarqué de la tête du Conseil constitutionnel le 25 juillet et remplacé par Francis Wodié. Certains observateurs de la scène nationale ont décelé dans cette décision du président de la République sa volonté de mettre Paul Yao N’dré à la disposition de la justice.
Lacina Ouattara
Lg : L’ancien président du Conseil constitutionnel, Paul Yao N’dré, sera-t-il inculpé pour atteinte à la sûreté de l’Etat?