Des ex-réfugiés emprisonnés à Toulépleu ? / Le préfet Diarra Karim réagit : “C`est faux, le retour des réfugiés se fait sans problème à Toulépleu”

Récemment, un article de presse a fait état de ce que 72 réfugiés rentrés du Libéria auraient étés mis aux arrêts et jetés en prison par les FRCI. Et qu'il y aurait eu parmi ces ex-réfugiés 2 morts. Le Préfet de Toulépleu, M. Diara Karim, que nous avons joint, a apporté un cinglant démenti. "C'est faux. Il n'en est rien du tout", s'est-il offusqué. "Je suis à Toulépleu sur le terrain depuis plus de 3 mois, et je n'ai rien observé, ni appris de tel… Pour qui connaît cette ville, où les FRCI peuvent-elles emprisonner 72 personnes avec 2 morts à la clé sans que personne ne le sache ici à Toulépleu ?". Le préfet est d'autant étonné qu'il est celui qui, en collaboration avec les organisations humanitaires, les FRCI et les cadres de bonne volonté, organise quotidiennement le retour des réfugiés. "Pas plus tard que le mercredi dernier, près de 200 réfugiés sont rentrés. En transit à Toulépleu pour Bloléquin, le chef du détachement FRCI de Toulépleu leur a trouvé des moyens de transports et les a fait escorter… ". Cependant, ajoute le préfet : "Le 6 août dernier, un ex-combattant milicien du nom de Kah Alexis est rentré du Libéria. Il a été interpellé par des éléments des FRCI. Le lendemain, 07 août des chefs coutumiers des villages de Séhizèbly et de Nézobly venus pour la fête de l'indépendance m'ont saisi et immédiatement, je l'ai fait libérer. Les FRCI m'ont dit qu'elles ont juste voulu entendre ce jeune combattant quant aux rumeurs d'attaque qui se répandaient en ce moment… Hormis cela, aucune arrestation d'ex-réfugié à Toulépleu", a expliqué le préfet avant d'interpeller : "Ce genre d'article de presse sont de nature à décourager les retours volontaires de nos parents réfugiés au Libéria. Ces derniers temps, les retours se font de plus en plus nombreux et ils se passent tous dans de très bonnes conditions, sans problème. J'invite donc tout le monde à encourager ces retours, car nos parents vivent difficilement dans leurs différents coins de réfugiés. Il faut les aider à rentrer… ", a plaidé le préfet Karim qui tient à rassurer tout le monde qu'à Toulépleu, il n'y a eu aucune arrestation d'ex-réfugiés et il n'y en aura d'ailleurs pas.

Eddy PEHE