Kadhafou, Kadhafils…Kadha-fini !
«Je ne suis pas un président, je suis un guide. Mon pouvoir vient du peuple », lançait Mouammar Kadhafi à l’endroit de tous ceux qui lui demandaient d’écouter son peuple qui aspire à un changement, à la démocratie, à travers la mise en place d’une transition qui a pour seule et unique mission, l’organisation dans les brefs délais d’élections générales libres, ouvertes et transparentes. Le capitaine autoproclamé colonel, au pouvoir depuis le 1er septembre 1969, n’a jamais voulu entendre parler d’élection et de démocratie dans son pays. A chaque fois qu’il en entendait parler, le « guide de la Révolution de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste » entrait dans une colère noire. Depuis le mois de février 2011, Kadhafi devenait fou devant l’aspiration légitime du peuple libyen. Qui a amplifié depuis cette date, manifestations sur manifestations contre le régime. Celles-ci réprimées, avec l’aide des chars et des armes, dans le sang. La suite, on la connaît : plus de 800 morts pour ce mois de février dernier. Seulement dans l’Ouest du pays. Face à cette boucherie sans précédent, la population civile, cible de Kadhafou, s’organise et se mue en rébellion – le Conseil National de Transition (CNT) - avec comme fief Benghazi, la ville rebelle. Ainsi donc commença la résistance face au Malick Moulouk (Roi des rois). Le CNT se scinde en deux branches : la branche armée qui lance l’offensive – avec peu de moyens militaires – toujours depuis l’Ouest du pays et la branche politique qui porte la voix et les revendications du peuple martyr hors des frontières libyennes. Revendications qui ont bon écho auprès de la communauté internationale (Paris, Washington, Londres, Berlin, Rome,…) qui a, à travers le Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies, voté la Résolution 1973 le 17 mars 2011 autorisant l’intervention militaire de l’Alliance Atlantique (OTAN). Avec les frappes aériennes ciblées de l’OTAN qui ont permis de détruire les armes lourdes du régime sanguinaire, les rebelles libyens ont gagné du terrain en six mois, avec à leur actif la prise de plusieurs villes du pays. Cette offensive diplomatique et militaire a atteint son paroxysme, le samedi 20 août 2011 avec la mise en marche de l’Opération « Sirène », qui a pour objectif la prise de Tripoli, le cœur du pouvoir, aux mains des pro-Kadhafi. Ainsi le dimanche 21 août, les rebelles rentrent dans la capitale, neutralisent après de violents combats des « volontaires » à la solde du Guide. Ensuite ils mettent aux arrêts trois fils de Kadhafi. D’abord l’un des maillons essentiels de l’appareil répressif du régime, Saif Al-Islam, après Mohammed le fils aîné et plus tard dans la journée de lundi 22 août, Saadi, un autre « Kadhafils », tous capturés par la branche armée du CNT. Les insurgés qui se sont emparés de Tripoli, ont profité pour mettre sous leur coupole les symboles de propagande des Kadhafistes, à savoir la télé et la radio publique. Au moment où nous mettions sous presse, Syrte, ville natale de Mouammar Kadhafi, était assiégée. L’électricité a été coupée dans la ville et les moyens de communication perturbés. Les rebelles libyens ont également pris le contrôle de l'aéroport de Tripoli. La chute de la capitale est irréversible. Selon des observateurs, même si les insurgés n’ont pas pu mettre le grappin sur « le frère guide » pour l’instant, il est fort probable que le déclin de l’homme fort de la Jamahiriya libyenne sera similaire à celui de Saddam Hussein. Tous les ingrédients d’une fin de règne sont ainsi réunis. L’on peut donc aisément affirmer que Kadhafi c’est Kadha-fini. Enfin, Kadhafi, c’est kadha-fini !
Joël T.
«Je ne suis pas un président, je suis un guide. Mon pouvoir vient du peuple », lançait Mouammar Kadhafi à l’endroit de tous ceux qui lui demandaient d’écouter son peuple qui aspire à un changement, à la démocratie, à travers la mise en place d’une transition qui a pour seule et unique mission, l’organisation dans les brefs délais d’élections générales libres, ouvertes et transparentes. Le capitaine autoproclamé colonel, au pouvoir depuis le 1er septembre 1969, n’a jamais voulu entendre parler d’élection et de démocratie dans son pays. A chaque fois qu’il en entendait parler, le « guide de la Révolution de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste » entrait dans une colère noire. Depuis le mois de février 2011, Kadhafi devenait fou devant l’aspiration légitime du peuple libyen. Qui a amplifié depuis cette date, manifestations sur manifestations contre le régime. Celles-ci réprimées, avec l’aide des chars et des armes, dans le sang. La suite, on la connaît : plus de 800 morts pour ce mois de février dernier. Seulement dans l’Ouest du pays. Face à cette boucherie sans précédent, la population civile, cible de Kadhafou, s’organise et se mue en rébellion – le Conseil National de Transition (CNT) - avec comme fief Benghazi, la ville rebelle. Ainsi donc commença la résistance face au Malick Moulouk (Roi des rois). Le CNT se scinde en deux branches : la branche armée qui lance l’offensive – avec peu de moyens militaires – toujours depuis l’Ouest du pays et la branche politique qui porte la voix et les revendications du peuple martyr hors des frontières libyennes. Revendications qui ont bon écho auprès de la communauté internationale (Paris, Washington, Londres, Berlin, Rome,…) qui a, à travers le Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies, voté la Résolution 1973 le 17 mars 2011 autorisant l’intervention militaire de l’Alliance Atlantique (OTAN). Avec les frappes aériennes ciblées de l’OTAN qui ont permis de détruire les armes lourdes du régime sanguinaire, les rebelles libyens ont gagné du terrain en six mois, avec à leur actif la prise de plusieurs villes du pays. Cette offensive diplomatique et militaire a atteint son paroxysme, le samedi 20 août 2011 avec la mise en marche de l’Opération « Sirène », qui a pour objectif la prise de Tripoli, le cœur du pouvoir, aux mains des pro-Kadhafi. Ainsi le dimanche 21 août, les rebelles rentrent dans la capitale, neutralisent après de violents combats des « volontaires » à la solde du Guide. Ensuite ils mettent aux arrêts trois fils de Kadhafi. D’abord l’un des maillons essentiels de l’appareil répressif du régime, Saif Al-Islam, après Mohammed le fils aîné et plus tard dans la journée de lundi 22 août, Saadi, un autre « Kadhafils », tous capturés par la branche armée du CNT. Les insurgés qui se sont emparés de Tripoli, ont profité pour mettre sous leur coupole les symboles de propagande des Kadhafistes, à savoir la télé et la radio publique. Au moment où nous mettions sous presse, Syrte, ville natale de Mouammar Kadhafi, était assiégée. L’électricité a été coupée dans la ville et les moyens de communication perturbés. Les rebelles libyens ont également pris le contrôle de l'aéroport de Tripoli. La chute de la capitale est irréversible. Selon des observateurs, même si les insurgés n’ont pas pu mettre le grappin sur « le frère guide » pour l’instant, il est fort probable que le déclin de l’homme fort de la Jamahiriya libyenne sera similaire à celui de Saddam Hussein. Tous les ingrédients d’une fin de règne sont ainsi réunis. L’on peut donc aisément affirmer que Kadhafi c’est Kadha-fini. Enfin, Kadhafi, c’est kadha-fini !
Joël T.