La question du choix des candidats aux élections législatives, municipales et de conseils généraux risque de réveiller les vieux démons au Rassemblement des républicains (Rdr).
La guerre des législatives est désormais inévitable au Rassemblement des républicains (Rdr). Ceux qui rêvaient de voir le parti présidentiel faire l’économie d’une crise autour des législatives, doivent donc déchanter. Au centre de la guéguerre qui commencera dans quelques jours seulement, la question du choix des candidats du parti présidentiel aux élections législatives. Et, selon toute vraisemblance, la bataille devrait mettre aux prises, les tenants de trois mécanismes de désignation des candidats ‘’républicains’’. Le premier groupe, conduit par le secrétaire général par intérim du parti, Amadou Soumahoro, milite pour la voie du consensus pour la désignation des meilleurs compétiteurs du Rdr. Et, usant de sa position d’homme-orchestre du parti, M. Soumahoro nourrirait l’ambition de faire endosser ce schéma à l’ensemble de la direction du parti. Ce faisant, Amadou espère faire passer son projet comme une lettre à la poste, lors du séminaire qui aura lieu en début septembre. Selon l’argumentaire développé en cercle restreint par Amadou Soumahoro, cette option a le mérite d’éviter un déchirement au sein du Rdr, à la veille d’un scrutin censé donner une majorité forte à Alassane Ouattara au parlement. On s’en souvient, en 2000, c’est par ce moyen que plusieurs candidats aux différentes élections locales ont été choisis. Autre époque, autre réalité, le consensus proposé par Amadou Soumahoro n’est pas du goût de tous. Certains y voient, en effet, des manœuvres pour imposer des candidats, pas adoubés par la base, à travers les fameux ‘’parachutages’’. « A Treichville, par exemple, des manœuvres tendant à imposer Amy Toungara comme la candidate du Rdr, à la députation, ont déjà commencé.
Nous ne pouvons, en aucun cas, accepter cela », s’insurge T. Ali, un cadre du Rdr dans cette commune de la capitale économique. Dans ce lot de cadres déjà opposés à leur secrétaire général, il y a le ‘’collectif des candidats de 2000’’.
La bataille des trois groupes
Ce collectif, pour l’instant, informel, regroupe les candidats déclarés aux législatives de l’an 2000 et qui n’ont pu s’aligner pour le scrutin, au nom de la discipline du parti. En effet, en cette année-là, suite à l’invalidation de la candidature d’Alassane Ouattara, il a été demandé aux candidats du Rdr de se retirer du scrutin. Si certains ont passé outre la consigne, la majorité s’y est conformée. Après avoir avalé la couleuvre, ces cadres du Rdr espèrent voir leur cas faire l’objet d’un traitement particulier, dans le mécanisme de désignation à mettre en place. « Nous avons englouti des sommes importantes dans la préparation de ces élections législatives et quand on nous a demandé de nous retirer, personne n’a songé à nous aider. Nous avions respecté la consigne au nom de la discipline du parti mais, aujourd’hui, il n’est pas question que nous acception d’être à nouveau les moutons du sacrifice », assène un membre de ce collectif. L’autre protagoniste de la bataille de la désignation des candidats aux législatives est totalement aux antipodes des deux premiers cités. Ce groupe est constitué de cadres qui espèrent voir la chance donnée à tous ceux qui se sentent les capacités de solliciter le suffrage du peuple. En termes clairs, ces cadres ‘’républicains’’ sont favorables au recours aux primaires comme mécanisme de désignation des candidats du parti aux élections locales. « C’est le moyen le plus démocratique pour désigner les candidats d’un même parti à une élection. Si quelqu’un prétend qu’il est le leader incontesté d’une région et, qu’à ce titre, il doit représenter sa région à une élection, il doit accepter d’avoir l’onction de la base. Après ce que nous venons de vivre, c’est le meilleur coup de pouce que nous pouvons donner à notre jeune démocratie », soutient A. D., responsable local du Rdr dans la commune de Cocody. Ce sont donc les tenants de ces trois thèses qui vont se retrouver au séminaire qui aura lieu, le 3 septembre prochain. Et, si d’ici là, rien n’est fait pour rapprocher les différentes positions, il n’est pas à écarter que certains mettent le séminaire à profit pour en découdre. Pour sa part, Amadou Soumahoro que nous avons vainement tenté de joindre, hier, s’est laissé aller à ce commentaire, en marge d’une cérémonie de remerciement des militants Rdr de Toumodi : « entre nous, il n’y aura pas de concurrence ». Cela suffira-t-il à calmer tout le monde ?
Marc Dossa
La guerre des législatives est désormais inévitable au Rassemblement des républicains (Rdr). Ceux qui rêvaient de voir le parti présidentiel faire l’économie d’une crise autour des législatives, doivent donc déchanter. Au centre de la guéguerre qui commencera dans quelques jours seulement, la question du choix des candidats du parti présidentiel aux élections législatives. Et, selon toute vraisemblance, la bataille devrait mettre aux prises, les tenants de trois mécanismes de désignation des candidats ‘’républicains’’. Le premier groupe, conduit par le secrétaire général par intérim du parti, Amadou Soumahoro, milite pour la voie du consensus pour la désignation des meilleurs compétiteurs du Rdr. Et, usant de sa position d’homme-orchestre du parti, M. Soumahoro nourrirait l’ambition de faire endosser ce schéma à l’ensemble de la direction du parti. Ce faisant, Amadou espère faire passer son projet comme une lettre à la poste, lors du séminaire qui aura lieu en début septembre. Selon l’argumentaire développé en cercle restreint par Amadou Soumahoro, cette option a le mérite d’éviter un déchirement au sein du Rdr, à la veille d’un scrutin censé donner une majorité forte à Alassane Ouattara au parlement. On s’en souvient, en 2000, c’est par ce moyen que plusieurs candidats aux différentes élections locales ont été choisis. Autre époque, autre réalité, le consensus proposé par Amadou Soumahoro n’est pas du goût de tous. Certains y voient, en effet, des manœuvres pour imposer des candidats, pas adoubés par la base, à travers les fameux ‘’parachutages’’. « A Treichville, par exemple, des manœuvres tendant à imposer Amy Toungara comme la candidate du Rdr, à la députation, ont déjà commencé.
Nous ne pouvons, en aucun cas, accepter cela », s’insurge T. Ali, un cadre du Rdr dans cette commune de la capitale économique. Dans ce lot de cadres déjà opposés à leur secrétaire général, il y a le ‘’collectif des candidats de 2000’’.
La bataille des trois groupes
Ce collectif, pour l’instant, informel, regroupe les candidats déclarés aux législatives de l’an 2000 et qui n’ont pu s’aligner pour le scrutin, au nom de la discipline du parti. En effet, en cette année-là, suite à l’invalidation de la candidature d’Alassane Ouattara, il a été demandé aux candidats du Rdr de se retirer du scrutin. Si certains ont passé outre la consigne, la majorité s’y est conformée. Après avoir avalé la couleuvre, ces cadres du Rdr espèrent voir leur cas faire l’objet d’un traitement particulier, dans le mécanisme de désignation à mettre en place. « Nous avons englouti des sommes importantes dans la préparation de ces élections législatives et quand on nous a demandé de nous retirer, personne n’a songé à nous aider. Nous avions respecté la consigne au nom de la discipline du parti mais, aujourd’hui, il n’est pas question que nous acception d’être à nouveau les moutons du sacrifice », assène un membre de ce collectif. L’autre protagoniste de la bataille de la désignation des candidats aux législatives est totalement aux antipodes des deux premiers cités. Ce groupe est constitué de cadres qui espèrent voir la chance donnée à tous ceux qui se sentent les capacités de solliciter le suffrage du peuple. En termes clairs, ces cadres ‘’républicains’’ sont favorables au recours aux primaires comme mécanisme de désignation des candidats du parti aux élections locales. « C’est le moyen le plus démocratique pour désigner les candidats d’un même parti à une élection. Si quelqu’un prétend qu’il est le leader incontesté d’une région et, qu’à ce titre, il doit représenter sa région à une élection, il doit accepter d’avoir l’onction de la base. Après ce que nous venons de vivre, c’est le meilleur coup de pouce que nous pouvons donner à notre jeune démocratie », soutient A. D., responsable local du Rdr dans la commune de Cocody. Ce sont donc les tenants de ces trois thèses qui vont se retrouver au séminaire qui aura lieu, le 3 septembre prochain. Et, si d’ici là, rien n’est fait pour rapprocher les différentes positions, il n’est pas à écarter que certains mettent le séminaire à profit pour en découdre. Pour sa part, Amadou Soumahoro que nous avons vainement tenté de joindre, hier, s’est laissé aller à ce commentaire, en marge d’une cérémonie de remerciement des militants Rdr de Toumodi : « entre nous, il n’y aura pas de concurrence ». Cela suffira-t-il à calmer tout le monde ?
Marc Dossa