La Commission électorale indépendante renoue le contact avec les bailleurs de fonds, en vue d’anticiper sur l’organisation des prochaines élections générales. Elle a reçu, à cet effet, hier mercredi, à son siège, les partenaires au développement, au grand complet. Cette délégation composée des diplomates américains, japonais, canadiens, chinois, français… a échangé, durant plus d’une heure, avec le président de la Cei, Youssouf Bakayoko et ses collaborateurs. A l’entame de cette séance de travail, le président de la Commission électorale indépendante a traduit la reconnaissance de son institution à la communauté internationale, avant de dévoiler son budget pour l’organisation des prochaines échéances électorales générales. « Je voudrais ici saisir l’occasion pour présenter les remerciements de la Commission électorale indépendante aux partenaires pour le soutien politique et la contribution matérielle et financière que leurs pays respectifs ont bien voulu nous apporter à la réussite de l’élection du président de la République. A présent, la Cei s’attèle à organiser les élections législatives, avant la fin de l’année, afin de doter notre pays d’un Parlement. (…) Les préparatifs des élections législatives sont engagées, les différents jalons sont connus et le coût de l’opération est à déterminer. Notre bureau va se pencher là-dessus pour affiner un certain nombre de choses. En ce qui concerne les opérations électorales proprement dites inhérentes à la tenue des prochaines élections, leur coût approximatif ou estimatif s’élève à huit milliards ». Pour des besoins de transparence, le président Youssouf Bakayoko, face à la communauté internationale a levé un coin de voile sur la répartition de ce budget estimatif. « Ce budget couvrira les frais des activités de formation des commissaires et des agents électoraux, la sensibilisation civile des populations, la confection de documents et imprimés électoraux, la logistique et la rémunération des commissaires locaux. A ces coûts, j’ajoute ceux des opérations liées à l’ajustement de la liste électorale définitive qui comprend le réenrôlement, la distribution des cartes d’électeurs etc. », a relevé le président de la Cei. Pour alléger la tâche de l’Etat, dira Youssouf Bakayoko, la Commission électorale indépendante, comme par le passé, a décidé de s’adresser à ces partenaires au développement. La démarche de la structure en charge des élections semble rencontrer l’assentiment de la communauté internationale. Du moins, si on en croit les propos tenus par M. Issaka Souma, directeur de la Division de l’assistance électorale de l’Onuci, qui s’exprimait au nom de la délégation, à sa sortie d’audience. « (…) Cette première réunion convoquée par la Commission électorale indépendante est un vrai succès et elle a répondu à l’attente des différents partenaires. L’exposé a permis de décliner les différents axes du processus électoral, de présenter les coûts à venir. La communauté internationale a apprécié, à sa juste valeur, cette réunion et a souhaité que la coopération entre la Commission électorale indépendante et elle soit beaucoup plus fluide et empreinte de chaleur et d’échange fructueux » a-t-il terminé.
JERÔME N’DRI
JERÔME N’DRI