Les insurgés qui contrôlent Tripoli ont promis une forte somme d’argent à celui qui parviendra à capturer Mouammar Kadhafi qui se cache depuis la prise de son bunker
« L’homme n’est rien », aiment dire les Ivoiriens pour montrer le caractère versatile que le destin peut réserver aux plus puissants de la terre. Ce dicton populaire rappelle quelque peu le sort du guide la Jamahiriya. Le Conseil national de transition (Cnt) qui contrôle la quasi-totalité de Tripoli a mis à prix la tête de Mouammar Kadhafi. Une récompense de 1,3 million de dollars et une amnistie reviendront à toute personne qui livrera « le roi des rois et sultans » d’Afrique mort ou vif, a annoncé hier les nouveaux maîtres de la Libye. « Le Cnt annonce que tout membre de son entourage qui tuera ou capturera Kadhafi se verra accorder une amnistie ou une grâce pour les crimes qu'il a pu commettre », a déclaré le président du Cnt Moustafa Abdeldjeïl, lors d'une conférence de presse. Selon lui la somme a été promise par un homme d’affaires de Benghazi d’où est partie en février l’insurrection contre le « père » de la révolution libyenne. Cela montre la difficulté des insurgés à mettre la main sur celui qui a dirigé l’ancienne Cyrénaïque depuis le 1er septembre 1969. Depuis dimanche, les rebelles sont rentrés à Tripoli après d’intenses combats contre les forces fidèles au « frère guide » ; grâce aux frappes de l’Otan, ils ont réussi à prendre le contrôle de la forteresse de Bab ab-Azizia où étaient censés se cacher le natif de Syrte. Son fils, Saïf al-Islam s’était même permis le luxe de faire une apparition publique devant les caméras des chaînes étrangères. Pour l’instant, Kadhafi reste introuvable au grand dam des insurgés qui sont conscients de la volatilité de leur pouvoir. « Nous savons que le régime de Kadhafi n'a pas encore vécu. La fin ne viendra que lorsqu'il sera capturé, mort ou en vie. Les forces de Kadhafi et ses complices ne cesseront pas de résister avant que Kadhafi soit capturé ou tué », a reconnu le patron du Cnt. Dans un discours radiodiffusé, le père de l’Union Africaine continue de narguer ses adversaires en affirmant qu’il se trouve dans la capitale. « Je suis vivant et en bonne santé. Je me trouve à Tripoli et je n’ai pas l’intention de quitter la Libye », a déclaré par téléphone « le wanted » au président russe de la Fédération internationale des échecs. Diverses sources l’annoncent en fuite vers l’Algérie ou vers le golf. Ce flou entretient l’espoir des Kadhafistes qui refusent de plier l’échine. D'intenses combats ont éclaté mercredi dans un quartier de Tripoli, entre les rebelles libyens et les forces fidèles au régime. Ca baroud d’honneur ne sauvera pas le bédouin, les occidentaux ayant décidé d’avoir sa peau. Le Premier ministre du Cnt, Mahmoud Jibril a été reçu hier par le président français Nicolas Sarkozy pour qui la page est définitivement tournée pour l’ancien colonel arrivé au pouvoir à 27 ans. Le jeudi à Milan Silvio Berlusconi va adouber les nouvelles autorités de Tripoli, tandis que l'ONU devait discuter d'une résolution sur le déblocage des avoirs libyens gelés. Les Etats Unis, la Grande Bretagne, des pays arabes ont aussi annoncé leur soutien « indéfectible » aux opposants qui vont bénéficier d’une manne financière importante pour remettre à flot l’économie dévastée. Kadhafi peut courir, mais il finira par être rattrapé comme Laurent Gbagbo et Saddam Hussein.
Nomel Essis
« L’homme n’est rien », aiment dire les Ivoiriens pour montrer le caractère versatile que le destin peut réserver aux plus puissants de la terre. Ce dicton populaire rappelle quelque peu le sort du guide la Jamahiriya. Le Conseil national de transition (Cnt) qui contrôle la quasi-totalité de Tripoli a mis à prix la tête de Mouammar Kadhafi. Une récompense de 1,3 million de dollars et une amnistie reviendront à toute personne qui livrera « le roi des rois et sultans » d’Afrique mort ou vif, a annoncé hier les nouveaux maîtres de la Libye. « Le Cnt annonce que tout membre de son entourage qui tuera ou capturera Kadhafi se verra accorder une amnistie ou une grâce pour les crimes qu'il a pu commettre », a déclaré le président du Cnt Moustafa Abdeldjeïl, lors d'une conférence de presse. Selon lui la somme a été promise par un homme d’affaires de Benghazi d’où est partie en février l’insurrection contre le « père » de la révolution libyenne. Cela montre la difficulté des insurgés à mettre la main sur celui qui a dirigé l’ancienne Cyrénaïque depuis le 1er septembre 1969. Depuis dimanche, les rebelles sont rentrés à Tripoli après d’intenses combats contre les forces fidèles au « frère guide » ; grâce aux frappes de l’Otan, ils ont réussi à prendre le contrôle de la forteresse de Bab ab-Azizia où étaient censés se cacher le natif de Syrte. Son fils, Saïf al-Islam s’était même permis le luxe de faire une apparition publique devant les caméras des chaînes étrangères. Pour l’instant, Kadhafi reste introuvable au grand dam des insurgés qui sont conscients de la volatilité de leur pouvoir. « Nous savons que le régime de Kadhafi n'a pas encore vécu. La fin ne viendra que lorsqu'il sera capturé, mort ou en vie. Les forces de Kadhafi et ses complices ne cesseront pas de résister avant que Kadhafi soit capturé ou tué », a reconnu le patron du Cnt. Dans un discours radiodiffusé, le père de l’Union Africaine continue de narguer ses adversaires en affirmant qu’il se trouve dans la capitale. « Je suis vivant et en bonne santé. Je me trouve à Tripoli et je n’ai pas l’intention de quitter la Libye », a déclaré par téléphone « le wanted » au président russe de la Fédération internationale des échecs. Diverses sources l’annoncent en fuite vers l’Algérie ou vers le golf. Ce flou entretient l’espoir des Kadhafistes qui refusent de plier l’échine. D'intenses combats ont éclaté mercredi dans un quartier de Tripoli, entre les rebelles libyens et les forces fidèles au régime. Ca baroud d’honneur ne sauvera pas le bédouin, les occidentaux ayant décidé d’avoir sa peau. Le Premier ministre du Cnt, Mahmoud Jibril a été reçu hier par le président français Nicolas Sarkozy pour qui la page est définitivement tournée pour l’ancien colonel arrivé au pouvoir à 27 ans. Le jeudi à Milan Silvio Berlusconi va adouber les nouvelles autorités de Tripoli, tandis que l'ONU devait discuter d'une résolution sur le déblocage des avoirs libyens gelés. Les Etats Unis, la Grande Bretagne, des pays arabes ont aussi annoncé leur soutien « indéfectible » aux opposants qui vont bénéficier d’une manne financière importante pour remettre à flot l’économie dévastée. Kadhafi peut courir, mais il finira par être rattrapé comme Laurent Gbagbo et Saddam Hussein.
Nomel Essis
