Le guichet d’enregistrement des sinistres mis en place par la Chambre de commerce et d’industrie fait le point de la situation. A ce jour, un peu moins de 900 entreprises se sont signalées. Le préjudice financier est considérable.
Le gouvernement veut avoir une idée claire des préjudices subis par les entreprises ivoiriennes à l’occasion de la crise post-électorale. Une rencontre d’évaluation entre la direction générale de l’Economie et la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’ivoire s’est déroulée mercredi à Abidjan. Cette réunion technique a permis d’élaborer un inventaire réaliste des dommages. Selon Germain Yao, directeur de l’information économique et des études, à ce jour, l’institution consulaire a enregistré 868 entreprises touchées par les malheureux évènements. Celles-ci se répartissent de la façon suivante : 18 entreprises agricoles, 324 services, 190 industries et 336 commerces. « Le guichets d’enregistrement des sinistres que nous avons ouvert a pris en compte les impacts directs. Nous n’avons pas considéré les impacts indirects parce que ce serait très compliqué d’avoir un tableau exhaustif, équitable et complet », explique M. Yao. En ce qui concerne les préjudices financiers, ils se chiffrent aujourd’hui à 250 milliards de Fcfa. Ces montants ne prennent pas en charge les préjudices secondaires ressentis depuis décembre 2010, début de la crise. Ces préjudices secondaires se déclinent à travers la réduction des vols à l’aéroport, la baisse du fret et du trafic voyageurs, les prix à la consommation ainsi que les flottements au niveau de la production industrielle. Malgré le mauvais coup, rien, semble-t-il, n’est perdu. Pour une meilleure relance de l’activité des opérateurs économiques, moteurs de la relance post-crise, la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire propose au gouvernement ivoirien un certain nombre de diligences qui devraient permettre d’inverser la tendance. Ainsi, outre l’épineuse question sécuritaire, Germain Yao met un point d’honneur sur la nécessité de supporter les entreprises par le biais d’une politique d’indemnisation tous azimuts et surtout la mise en place d’avantages fiscaux divers. Ces faveurs peuvent prendre la forme d’allègements fiscaux, d’aide aux financements ainsi que de facilités de paiement d’impôts. Par ailleurs, il plaide pour une amélioration de l’environnement des affaires. En effet, le Doing buisness reste encore une vue de l’esprit d’autant que les entraves à la libre circulation des personnes et des biens, la fluidité routière et les défaillances judiciaires (certains parlent d’insécurité juridique) continuent de tuer l’entreprenariat et l’investissement. Au regard de tous ces dysfonctionnements, la direction générale de l’Economie s’engage à accompagner le secteur privé.
Lanciné Bakayoko.
Le gouvernement veut avoir une idée claire des préjudices subis par les entreprises ivoiriennes à l’occasion de la crise post-électorale. Une rencontre d’évaluation entre la direction générale de l’Economie et la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’ivoire s’est déroulée mercredi à Abidjan. Cette réunion technique a permis d’élaborer un inventaire réaliste des dommages. Selon Germain Yao, directeur de l’information économique et des études, à ce jour, l’institution consulaire a enregistré 868 entreprises touchées par les malheureux évènements. Celles-ci se répartissent de la façon suivante : 18 entreprises agricoles, 324 services, 190 industries et 336 commerces. « Le guichets d’enregistrement des sinistres que nous avons ouvert a pris en compte les impacts directs. Nous n’avons pas considéré les impacts indirects parce que ce serait très compliqué d’avoir un tableau exhaustif, équitable et complet », explique M. Yao. En ce qui concerne les préjudices financiers, ils se chiffrent aujourd’hui à 250 milliards de Fcfa. Ces montants ne prennent pas en charge les préjudices secondaires ressentis depuis décembre 2010, début de la crise. Ces préjudices secondaires se déclinent à travers la réduction des vols à l’aéroport, la baisse du fret et du trafic voyageurs, les prix à la consommation ainsi que les flottements au niveau de la production industrielle. Malgré le mauvais coup, rien, semble-t-il, n’est perdu. Pour une meilleure relance de l’activité des opérateurs économiques, moteurs de la relance post-crise, la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire propose au gouvernement ivoirien un certain nombre de diligences qui devraient permettre d’inverser la tendance. Ainsi, outre l’épineuse question sécuritaire, Germain Yao met un point d’honneur sur la nécessité de supporter les entreprises par le biais d’une politique d’indemnisation tous azimuts et surtout la mise en place d’avantages fiscaux divers. Ces faveurs peuvent prendre la forme d’allègements fiscaux, d’aide aux financements ainsi que de facilités de paiement d’impôts. Par ailleurs, il plaide pour une amélioration de l’environnement des affaires. En effet, le Doing buisness reste encore une vue de l’esprit d’autant que les entraves à la libre circulation des personnes et des biens, la fluidité routière et les défaillances judiciaires (certains parlent d’insécurité juridique) continuent de tuer l’entreprenariat et l’investissement. Au regard de tous ces dysfonctionnements, la direction générale de l’Economie s’engage à accompagner le secteur privé.
Lanciné Bakayoko.