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Société Publié le vendredi 26 août 2011 | L’expression

Bouaké / Pour leurs matricules et primes de stage, Les enseignants volontaires marchent sur la préfecture

Atmosphère tendue hier, dans les locaux de la préfecture de Bouaké. Las d’attendre leurs numéros matricules, les enseignants volontaires en fonction depuis mars 2010 dans les écoles primaires, lycées et collèges se sont donné rendez-vous chez le préfet de la région, pour battre le pavé. Réunis au sein de la Coordination nationale des ex-enseignants volontaires de Côte d’Ivoire(Cneevci), ces enseignants exigent que le ministre Kandia les éclaire sur leur situation administrative et salariale. « Nous venons porter auprès de vous, en tant que première autorité, notre désarroi et demandons sans délais le paiement de nos salaires et la mise à notre disposition des matricules, la clarification de notre statut car nous refusons d’être traités comme des stagiaires après 17 mois sur le terrain, la prise en compte des 17 mois pendant lesquels nous avons enseigné et l’affectation sans délai de nos camarades non encore affectés », a réclamé Dao Issa, président du Cneevci. Il estime que depuis le déclenchement de la crise, l’école a été considérablement perturbée et les ex-enseignants volontaires n’ont pas hésité à sauver l’école. Par reconnaissance à leurs sacrifices consentis, le Premier ministre a recruté, en 2008, de façon exceptionnelle, des enseignants volontaires à la fonction publique qui remplissaient les conditions. Les autres ont été pris en compte par le Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (Pnnrc). « L’espoir suscité a fondu comme du beurre au soleil. Nos problèmes se sont accrus. Nous n’avons pas de numéros matricules depuis 17 mois que nous enseignons, nos salaires ne sont pas payés, il y a un flou autour de notre statut juridique. On nous traite de stagiaires alors qu’on a fait l’objet d’un recrutement exceptionnel, nos primes de stage n’ont pas été payées. Les autorités ont promis 1,8 milliards aux enseignants volontaires en 2008 au sortir du séminaire de Yamoussoukro », s’est plaint l’enseignant.

Marcel Konan, Correspondant régional
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