Pour le ministre des Eaux et Forêts, Nabo Clément, la recréation est terminée. Dans un communiqué daté du 12 août 2011, il invite instamment les exploitants forestiers, les distributeurs et commerçants de produits forestiers (bois, charbon…) à se mettre en règle vis-à-vis de la législation forestière. Bien plus, il les déconseille vivement de s'impliquer dans les trafics des produits forestiers d'origine douteuse ou frauduleuse. Comme pour insister, son directeur de cabinet, le Colonel Soro Yamani, est, à son tour, monté au créneau récemment pour sonner le tocsin de l'avertissement. C'était au cours d'une rencontre avec la presse dans la salle de conférence du ministère des Eaux et Forêts, perchée au 19ème étage de la Tour D, Cité Administrative. « A partir du 12 septembre prochain, tous les opérateurs du secteur qui ne se seront pas mis en conformité avec la législation forestière en vigueur verront leurs instruments confisqués » a prévenu M. Soro. Ensuite, il a annoncé que des opérations de contrôle de grande envergure seront menées sur toute l'étendue du territoire. Objectif, démanteler des enclos, des étals et menuiseries, qui recèlent les produits forestiers frauduleux et surtout poursuivre leurs auteurs. Selon lui, avec la crise postélectorale, l'anarchie s'est installée dans la filière bois. « Des produits forestiers sont convoyés avec des bouts de papier signés par des autorités qui n'en ont pas la qualité », a-t-il dénoncé. Il faut, à ses yeux, restaurer immédiatement la légalité. « J'exhorte encore une fois, ces opérateurs à se mettre en règle », a conclu M. Soro, d'un ton calme, mais ferme.
Y.S
Y.S