ABIDJAN - L`intellectuel musulman Tariq Ramadan a affirmé samedi à Abidjan "craindre" pour l`après Mouammar Kadhafi en Libye, jugeant le Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion à Kadhafi, de "groupe composite de personnes qu`on ne contrôle pas".
"Je salue la disparition du régime de Kadhafi (...) qui était un dictateur.
Par contre, j`ai beaucoup de doutes et de questions sur ce qu`on nous propose comme alternative future", a déclaré M. Ramadan, professeur dEtudes islamiques contemporaines à Oxford, dans un entretien à l`AFP.
"Une dictature est une chose négative (...) mais contrôler la démocratie à distance ne veut pas dire qu`on a offert la liberté aux citoyens africains", a-t-il poursuivi, affichant ses "craintes pour l`après Kadhafi".
"Aujourd`hui on nous présente comme des libérateurs, un groupe de personnes, un CNT qui est un composite de personnes qu`on ne contrôle pas", a souligné l`intellectuel, petit-fils du fondateur des Frères musulmans en Egypte.
"On se pose des questions (...) comment aller aussi vite dans la reconnaissance d`un CNT quand les membres qui le constituent sont aussi hétéroclites et pour certains d`entre eux, ont le passé particulièrement sujet à caution", a-t-il ajouté.
Interrogé sur le lien entre le CNT et les réseaux islamistes, il a répondu: "le CNT n`est pas lié à l`islamisme radical ou à des réseaux d`extrémistes, mais certains (membres) sont issus des frères musulmans".
L`intellectuel musulman influent mais controversé, invité du Conseil supérieur des Imams de Côte d`Ivoire (Cosim), a également critiqué l`intervention armée occidentale dans la crise libyenne.
"Je ne vois pas d`un très bon oeil l`intervention de l`Otan en Libye. Il fallait faire quelque chose, c`est une évidence. En empêchant les forces de Kadhafi de sévir sans forcement aller jusqu`à une intervention armée", a-t-il souligné.
La traque de Mouammar Kadhafi se poursuivait samedi alors qu`il est introuvable depuis des jours et pourrait être passé en Algérie, selon une source rebelle.
"Je salue la disparition du régime de Kadhafi (...) qui était un dictateur.
Par contre, j`ai beaucoup de doutes et de questions sur ce qu`on nous propose comme alternative future", a déclaré M. Ramadan, professeur dEtudes islamiques contemporaines à Oxford, dans un entretien à l`AFP.
"Une dictature est une chose négative (...) mais contrôler la démocratie à distance ne veut pas dire qu`on a offert la liberté aux citoyens africains", a-t-il poursuivi, affichant ses "craintes pour l`après Kadhafi".
"Aujourd`hui on nous présente comme des libérateurs, un groupe de personnes, un CNT qui est un composite de personnes qu`on ne contrôle pas", a souligné l`intellectuel, petit-fils du fondateur des Frères musulmans en Egypte.
"On se pose des questions (...) comment aller aussi vite dans la reconnaissance d`un CNT quand les membres qui le constituent sont aussi hétéroclites et pour certains d`entre eux, ont le passé particulièrement sujet à caution", a-t-il ajouté.
Interrogé sur le lien entre le CNT et les réseaux islamistes, il a répondu: "le CNT n`est pas lié à l`islamisme radical ou à des réseaux d`extrémistes, mais certains (membres) sont issus des frères musulmans".
L`intellectuel musulman influent mais controversé, invité du Conseil supérieur des Imams de Côte d`Ivoire (Cosim), a également critiqué l`intervention armée occidentale dans la crise libyenne.
"Je ne vois pas d`un très bon oeil l`intervention de l`Otan en Libye. Il fallait faire quelque chose, c`est une évidence. En empêchant les forces de Kadhafi de sévir sans forcement aller jusqu`à une intervention armée", a-t-il souligné.
La traque de Mouammar Kadhafi se poursuivait samedi alors qu`il est introuvable depuis des jours et pourrait être passé en Algérie, selon une source rebelle.