A l'instar des musulmans du monde entier, la communauté musulmane, dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 août, a célébré "Laylat al Qadr" ou nuit du destin, où le saint Coran a été révélé. Observer cette nuit sacrée équivaut à 83 années et 4 mois de prières, selon le Coran. Première nuit du destin après la grave crise qu'a traversée la Côte d'Ivoire, elle a été l'occasion pour l'imam Idriss Koudouss, président du Conseil supérieur islamique (Cni), de cracher ses vérités à ses détracteurs. S'offusquant des ragots de personnes le traitant d'imam à la solde de Gbagbo, il rétorque: "La jalousie et la haine ont rendu les gens aveugles. J'étais le seul Ivoirien qui soit allé voir le président Alassane en 2002 à l'ambassade de France. C'est moi qui ai enterré sa mère. Quand sa mère est décédée, c'est moi qu'il a appelé pour m'occuper de tout. Aujourd'hui, les gens racontent que je suis Gbagbo et à cause de cela, ils ont attaqué ma mosquée. J'ai mal, pourquoi attaquer une mosquée et pas moi. J'ai coulé des larmes. Aujourd'hui, on me traite de tous les noms". Aussi victime que tous, il a fait savoir : "J'ai perdu un fils pendant les évènements. Si nous parlons de réconciliation, il faut que nous-mêmes, nous soyons réconciliés avec nous mêmes, avec nos semblables et avec Dieu. Que les gens continuent de m'insulter. Devant Dieu, je leur pardonne". Poursuivant, il a dit : "J'ai voulu répondre aux ragots, à ceux qui racontent des bêtises et qui ne connaissent rien. Tous ceux qui font le mal sont des ignorants, il faut leur donner dos. Il ne faut jamais mélanger politique et religion. Nous sommes dans une nuit de paix, que la paix descende sur la Côte d''Ivoire". La célébration de la nuit du destin à la mosquée Bilal qui a enregistré la présence du révérend pasteur Ediémou, président du Forum des confessions religieuses, a pris fin par une prière aux environs de 1h.
Jean Prisca
Jean Prisca
