Les principaux lieux publics et les abords des mosquées ont été pris d’assaut par les fidèles musulmans venus célébrer la Nuit du destin, à Abengourou. Ceux-ci avaient l’embarras du choix au risque de voler d’espace en espace pour suivre les sermons de leurs guides religieux. De façon générale, les prêches animés par des imams et autres prédicateurs ont tourné autour de l’importance incommensurable de ladite nuit. De même, la réconciliation et les appels au pardon ont également eu pignon sur rue au cours de ces veillées. Mais ces sermons n’ont pu faire ombrage à la veillée de prière de minuit à 3 h du matin qui, depuis quelques années, a conquis les cœurs de nombreux fidèles musulmans après des débuts difficiles. Au cours de ces 5 sections de 4 rakats entrecoupées de sermons, les Imams ont interpellé leurs ouailles sur la culture des vertus, notamment la prière et les bonnes œuvres. Mahmoud Touré, Imam adjoint de la grande mosquée d’Abengourou, s’est particulièrement adressé aux jeunes venus nombreux à la prière. « Il est impensable que les voleurs et autres personnes indélicates que les FRCI (Forces Républicaines de Côte d’Ivoire) arrêtent, soient des jeunes musulmans. Or le prophète Mohamed (saw) nous a laissé un héritage tel que le musulman ne devrait suivre que la voie droite » a-t-il sermonné les jeunes. Comme solution à ces mauvais comportements des jeunes, l’Imam Touré les a exhortés au travail et à l’apprentissage des bonnes manières. Aussi les a-t-il invités à être aider leurs parents et la société en vue de se reformer spirituellement. Mahmoud Touré a observé que la Côte d’Ivoire regorge de ressources et de potentialités qui ne demandent qu’à être mises en valeur. « Ici en Côte d’Ivoire, il suffit de jeter simplement une bouture de manioc pour qu’elle pousse. Or, les pays arabes qui sont désertiques et où rien ne pousse, comptent parmi les donateurs de notre pays », a-t-il indiqué.
Armand Déa, correspondant
Armand Déa, correspondant