Il en avait visiblement gros sur le cœur. Et il n’a pas hésité un seul instant à saisir l’opportunité de cette nuit singulière, symbole de paix et de tolérance, pour le vider. Histoire certes de se soulager, mais surtout de mettre les pendules à l’heure. Vendredi dernier, c’est un Imam Idriss Koudouss Koné très remonté que les fidèles de la mosquée Bilal, située à Yopougon Port-Bouët 2, ont découvert à l’occasion de la Nuit du Destin. Le guide de la Communauté Bilal a, en effet, devant une foule de fidèles, asséné ses vérités à ses détracteurs. D’entrée, El hadj Idriss Koudouss Koné a rappelé que le Forum des Confessions religieuses, dont il est, du reste, un des membres influents, a contribué, depuis 2002, au maintien de la paix en Côte d’Ivoire. « Nous avons effectué des voyages périlleux au Nord et surtout à l’Ouest du pays, où en un jour nous avons réconcilié six villages. Nous avons aussi réconcilié des populations à Anyama », a-t-il indiqué, avant de marteler : « Quand les gens parlent, ça nous fait rire. Ils sont aveuglés par la haine et la jalousie ».
A tous ceux qui le taxent d’être un pro-Gbagbo, le guide religieux a répondu qu’il est le seul Ivoirien à avoir rendu visite à Alassane Ouattara lorsque celui-ci s’était réfugié à l’ambassade de France au lendemain de l’éclatement de la crise militaro-politique du 19 septembre 2002, après avoir échappé à une tentative d’assassinat. Et l’Imam Koudouss Koné d’enchaîner : « Qui a enterré la maman d’Alassane Ouattara ? C’est moi. Qui a enterré les martyrs de 2002 ? C’est encore moi. C’est aujourd’hui que vous savez je suis (pro)-Gbagbo. Hier, j’ai sauvé des situations ». Mieux, le président du Conseil National Islamique s’est même laissé aller à des confidences : « Quand sa mère (entendez la génitrice du président Ouattara) est décédée, il m’a appelé et il m’a dit, c’est toi seul Koudouss qui doit décider. Il voulait rentrer un dimanche (de son exil en France), il m’a appelé pour me le dire. J’ai demandé à Allah quand il doit rentrer et Allah m’a dit mardi. Et je lui ai conseillé de rentrer mardi. Ce qu’il a fait. Et tenez-vous bien, le dimanche où il voulait rentrer, il y a eu une coupure générale d’électricité dans tout le district d’Abidjan ». El hadj Idriss Koudouss Koné s’est également insurgé contre l’assertion selon laquelle, il priait dans sa mosquée pour que Gbagbo se maintienne au pouvoir. « Quelle force ai-je pour influer sur le destin de quelqu’un ? », s’est-il interrogé, tout en faisant remarquer que « c’est Allah qui décide de la vie de chaque être ».
Pour lui, il est clair que la réconciliation doit se faire sur une « base saine ». « Pour qu’elle soit sincère, il faut que nous soyons réconciliés d’abord avec nous-mêmes, puis avec nos semblables et enfin avec Allah », a-t-il insisté. Tout en promettant ne jamais répondre aux injures et autres railleries dont il est l’objet, l’Imam Idriss Koudouss Koné a assuré qu’il pardonne « tous ceux qui l’insultent », parce que, dira t-il, « tous ceux qui font du mal sont ignorants ».
Revenant sur la Nuit du Destin, il a noté qu’elle symbolisait la paix. « Le Coran a été révélé au durant cette nuit », a-t-il enseigné, avant de professer : « Dans cette nuit-là, on doit se pardonner, se tolérer, accepter l’endurance pour que la Côte d’Ivoire s’en sorte. Que la paix descende dans nos cœurs». Il faut, a-t-il conseillé, qu’on se réconcilie. «Aucun parti, aucune ethnie ou aucune religion ne peut prétendre, à elle seule, développer la Côte d’Ivoire », a fait savoir l’Imam Idriss Koudouss, en exhortant ses pairs religieux à ne « jamais mélanger la politique à la religion ». Peu avant, le senior évangéliste, Ediémou Blin Jacob, Président du Forum des Confessions religieuses, avait noté que la réconciliation ne peut se faire sans Dieu. Selon lui, la souffrance de la Côte d’Ivoire ne pourra prendre fin que quand les Ivoiriens seront unis. « Que Dieu fasse que le passage d’Alassane Ouattara (à la tête du pays) soit celui de la paix, de la tolérance », a-t-il souhaité. D’autres intervenants notamment El hadj Bakary Chérif et El hadj Dembélé Babily pour ne citer qu’eux ont exhorté les Ivoiriens à l’union et au pardon. Notons qu’une lecture complète du Saint Coran avait ouvert cette célébration de la Nuit du Destin à la mosquée Bilal.
Y. Sangaré
A tous ceux qui le taxent d’être un pro-Gbagbo, le guide religieux a répondu qu’il est le seul Ivoirien à avoir rendu visite à Alassane Ouattara lorsque celui-ci s’était réfugié à l’ambassade de France au lendemain de l’éclatement de la crise militaro-politique du 19 septembre 2002, après avoir échappé à une tentative d’assassinat. Et l’Imam Koudouss Koné d’enchaîner : « Qui a enterré la maman d’Alassane Ouattara ? C’est moi. Qui a enterré les martyrs de 2002 ? C’est encore moi. C’est aujourd’hui que vous savez je suis (pro)-Gbagbo. Hier, j’ai sauvé des situations ». Mieux, le président du Conseil National Islamique s’est même laissé aller à des confidences : « Quand sa mère (entendez la génitrice du président Ouattara) est décédée, il m’a appelé et il m’a dit, c’est toi seul Koudouss qui doit décider. Il voulait rentrer un dimanche (de son exil en France), il m’a appelé pour me le dire. J’ai demandé à Allah quand il doit rentrer et Allah m’a dit mardi. Et je lui ai conseillé de rentrer mardi. Ce qu’il a fait. Et tenez-vous bien, le dimanche où il voulait rentrer, il y a eu une coupure générale d’électricité dans tout le district d’Abidjan ». El hadj Idriss Koudouss Koné s’est également insurgé contre l’assertion selon laquelle, il priait dans sa mosquée pour que Gbagbo se maintienne au pouvoir. « Quelle force ai-je pour influer sur le destin de quelqu’un ? », s’est-il interrogé, tout en faisant remarquer que « c’est Allah qui décide de la vie de chaque être ».
Pour lui, il est clair que la réconciliation doit se faire sur une « base saine ». « Pour qu’elle soit sincère, il faut que nous soyons réconciliés d’abord avec nous-mêmes, puis avec nos semblables et enfin avec Allah », a-t-il insisté. Tout en promettant ne jamais répondre aux injures et autres railleries dont il est l’objet, l’Imam Idriss Koudouss Koné a assuré qu’il pardonne « tous ceux qui l’insultent », parce que, dira t-il, « tous ceux qui font du mal sont ignorants ».
Revenant sur la Nuit du Destin, il a noté qu’elle symbolisait la paix. « Le Coran a été révélé au durant cette nuit », a-t-il enseigné, avant de professer : « Dans cette nuit-là, on doit se pardonner, se tolérer, accepter l’endurance pour que la Côte d’Ivoire s’en sorte. Que la paix descende dans nos cœurs». Il faut, a-t-il conseillé, qu’on se réconcilie. «Aucun parti, aucune ethnie ou aucune religion ne peut prétendre, à elle seule, développer la Côte d’Ivoire », a fait savoir l’Imam Idriss Koudouss, en exhortant ses pairs religieux à ne « jamais mélanger la politique à la religion ». Peu avant, le senior évangéliste, Ediémou Blin Jacob, Président du Forum des Confessions religieuses, avait noté que la réconciliation ne peut se faire sans Dieu. Selon lui, la souffrance de la Côte d’Ivoire ne pourra prendre fin que quand les Ivoiriens seront unis. « Que Dieu fasse que le passage d’Alassane Ouattara (à la tête du pays) soit celui de la paix, de la tolérance », a-t-il souhaité. D’autres intervenants notamment El hadj Bakary Chérif et El hadj Dembélé Babily pour ne citer qu’eux ont exhorté les Ivoiriens à l’union et au pardon. Notons qu’une lecture complète du Saint Coran avait ouvert cette célébration de la Nuit du Destin à la mosquée Bilal.
Y. Sangaré