La semaine qui vient de s’achever a été chargée en rebondissements du côté de la société de téléphonie mobile GreenN. Au lendemain de l’annonce faite par la direction générale de la mise au chômage technique de 92 agents de cette entreprise, certains membres du personnel sont montés au créneau, le vendredi dernier, pour dénoncer le non paiement de leur salaire. « Cela fait deux mois que nous ne percevons pas de salaire », se sont plaint à nous des employés qui ont requis l’anonymat. « Faux ! », rétorque le responsable du service publicité, N’Guessan Stéphane, qui nous a reçu à son bureau, en l’absence de la hiérarchie. « Je ne suis pas la personne indiquée pour vous répondre, mais, à l’image de toutes les entreprises, au lendemain de la crise armée que le pays vient de connaître, la nôtre connaît quelques retards de paiement », a-t-il argumenté. Avant-hier, c’était au tour du directeur général provisoire de l’entreprise d’être débarqué, au profit de l’ancien Dg, Abdoul Gany Ramadan ; suite à une assignation en référé qui lui a été signifiée, manu militari. «De 17h à 20h, nous avons été envahis par plusieurs dizaines d’éléments des Frci lourdement armés, du côté de la direction technique de l’entreprise. Je n’ai jamais vu ça; même au plus fort de la crise, je n’ai jamais vu des hommes tant armés, avec des lance-roquettes », a expliqué un témoin des faits.
Un technicien nommé Kohou, qui a voulu contester les ordres de M. Abdul Gany Ramadan de lui remettre son ordinateur a vu un Frci pointer son arme sur lui et la chambrer. Il fallait voir comment les filles pleuraient partout dans le bureau. On a été séquestrés et traumatisés durant plusieurs heures. C’est seulement à 20h passées qu’on nous a libérés », a poursuivi l’employé qui dit n’avoir pas mis les pieds au service depuis lors. « Je suis choqué », a conclu notre interlocuteur qui a requis l’anonymat pour des raisons de sécurité. La porte-parole du délégué, Aziz Koné, que nous avons joint, en l’absence du délégué, en congé, a souhaité ne pas se prononcer sur cette affaire.
Firmin YOHA
Un technicien nommé Kohou, qui a voulu contester les ordres de M. Abdul Gany Ramadan de lui remettre son ordinateur a vu un Frci pointer son arme sur lui et la chambrer. Il fallait voir comment les filles pleuraient partout dans le bureau. On a été séquestrés et traumatisés durant plusieurs heures. C’est seulement à 20h passées qu’on nous a libérés », a poursuivi l’employé qui dit n’avoir pas mis les pieds au service depuis lors. « Je suis choqué », a conclu notre interlocuteur qui a requis l’anonymat pour des raisons de sécurité. La porte-parole du délégué, Aziz Koné, que nous avons joint, en l’absence du délégué, en congé, a souhaité ne pas se prononcer sur cette affaire.
Firmin YOHA