Ils sont sortis nombreux. Hommes, femmes, enfants, tous parés de leurs plus beaux boubous. Sur leurs visages se lisent la sérénité, mais surtout la joie d`avoir accompli dans la ferveur religieuse, un des cinq piliers de leur religion, le jeûne. Ce mardi matin donc, 30 août 2011, ils ont convergé à la mosquée d`Aghien, aux Deux-Plateaux, pour faire les deux rakats mettant fin au mois de Ramadan, une mosquée qui, du reste, a refusé du monde à cette occasion. C`est à 9h05 que débute la prière avec l`arrivée de l`imam de la mosquée, le Cheick Boikary Fofana, président du Conseil Supérieur des Imams (COSIM). Après les deux rakats, le guide religieux passe à l`autre temps fort de son office, le sermon. Actualité nationale oblige, le guide de la communauté musulmane ivoirienne revient sur le processus de réconciliation nationale : « La Côte d`Ivoire vient de sortir de la plus grande crise de son histoire. Aujourd`hui, la réconciliation est en marche ». La communauté musulmane, indique t-il, « ne doit pas rester en marge du processus. Il nous appartient de concilier les efforts pour y parvenir. Soyez prêts à tuer les conflits dans l`œuf », non sans préciser que « cette réconciliation ne doit pas être vue par les musulmans comme une faiblesse, mais comme une force ». Car le pays, poursuit-il, en a besoin. Aux hommes politiques, le Cheick Fofana demande de poser des actes de
réconciliation et de faire preuve de justice et d`équité. « La réconciliation se nourrit de justice.
La justice sociale doit valoriser le citoyen dans ses droits et ses devoirs. Appliquer la justice en toute circonstance, cela est plus proche de la piété », enseigne t-il. Aux fidèles présents à la mosquée, l`homme de Dieu explique les bienfaits du Ramadan, mois d`abstention et de sacrifice. « La moisson du Ramadan est forcément ce que le prophète nous a promis. C`est-à- dire la bénédiction, la miséricorde et le pardon », révèle t-il. Devant une telle récompense, le guide religieux prie ses fidèles de ne pas retomber dans les erreurs du passé avec une facilité déconcertante. De maintenir les acquis du mois. Car même si le Ramadan est passé, les obligations de l`islam demeurent. « Cette ferveur observée durant le Ramadan ne doit pas être un feu de paille », insiste t-il. Pour l`homme de Dieu, les acquis à préserver sont la tolérance, la fraternité, la générosité, la vie en harmonie avec son entourage et le respect des règles de l`islam. La prière prend fin avec la Fatiha (sourate principale du Coran
Dao Maïmouna
réconciliation et de faire preuve de justice et d`équité. « La réconciliation se nourrit de justice.
La justice sociale doit valoriser le citoyen dans ses droits et ses devoirs. Appliquer la justice en toute circonstance, cela est plus proche de la piété », enseigne t-il. Aux fidèles présents à la mosquée, l`homme de Dieu explique les bienfaits du Ramadan, mois d`abstention et de sacrifice. « La moisson du Ramadan est forcément ce que le prophète nous a promis. C`est-à- dire la bénédiction, la miséricorde et le pardon », révèle t-il. Devant une telle récompense, le guide religieux prie ses fidèles de ne pas retomber dans les erreurs du passé avec une facilité déconcertante. De maintenir les acquis du mois. Car même si le Ramadan est passé, les obligations de l`islam demeurent. « Cette ferveur observée durant le Ramadan ne doit pas être un feu de paille », insiste t-il. Pour l`homme de Dieu, les acquis à préserver sont la tolérance, la fraternité, la générosité, la vie en harmonie avec son entourage et le respect des règles de l`islam. La prière prend fin avec la Fatiha (sourate principale du Coran
Dao Maïmouna