Le Fonds de soutien à la santé a été adopté avec une revue à la baisse du montant initial de 50 milliards de dollars qui passe à 25 milliards FCFA. Cette revue à la baisse, a indiqué Prof. Thérèse Yoman, est adoptée afin que les pays qui ont moins de moyens ne soient pas étranglés. C’est à l’issue des discussions sur les modalités de la création du Fonds de soutien à la santé en Afrique que le Pr Yoman N’Dri l’a annoncé, hier, en fin d’après-midi, lors d’une conférence de presse. Relativement à la gestion dudit Fonds, la ministre ivoirienne de la Santé et de la Lutte contre le sida a révélé que les fonds à recueillir auprès des Etats seront logés à la Banque africaine de développement (Bad), avec un comité de gestion qui analysera les requêtes, avant tout décaissement. Pour ce qui est des dispositions pour la collecte des fonds dans les pays membres, Prof. Yoman a annoncé que la participation des ministres de l’Economie et des Finances à la 61ème session du Comité régional africain de l’Oms a été une aubaine. « Ils ont vu et touché du doigt les difficultés et pris l’engagement d’être des ambassadeurs, des défenseurs auprès des pays. Et, désormais, la décision prise va avoir un engouement dans tous ces pays car, autant on dote certains secteurs de gros moyens, autant on doit le faire pour la santé qui est un secteur clé dans la vie d’une nation. Nous ne voulons plus des promesses non tenues », a-t-elle averti. Pour ce faire, Prof. Yoman préconise un comité interministériel pour le suivi et l’évaluation du Fonds. En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, pour sa participation à ce Fonds africain de la santé, la ministre ivoirienne de la Santé et de la Lutte contre le sida s’est voulue très claire : « la Côte d’Ivoire ne connaîtra pas de problème car le Premier ministre et le président de la République font eux-mêmes de la question de la santé, une priorité. D’ailleurs, le chef de l’Etat que j’ai rencontré hier après-midi (Ndlr : mardi 30 août 2011) avec Mme la directrice générale de l’Oms, a exprimé son ferme engagement pour le projet ». Pour ce qui est de la réduction de la mortalité maternelle, N’Dri Yoman s’est dite très préoccupée. « Trop de femmes meurent en couche. Pour ce faire, nous allons démarrer des réhabilitations de salles d’hospitalisation dans les urgences et des maternités. Nous allons réveiller les Comités de gestion sanitaires (Coges), afin que les populations participent directement à la gestion des centres de santé de leurs localités », a-t-elle indiqué. Pour lutter contre la mauvaise gouvernance, notamment les rackets et autres escroqueries dans les hôpitaux et centres de santé publics, Madame la ministre a révélé la disponibilité d’un numéro vert, dès mardi prochain, afin de dénoncer toute sorte de mauvaises pratiques contraires à la bonne gouvernance.
Olivier Yao
Olivier Yao