Le rideau est tombé hier vendredi sur les travaux de réflexion de la 61e session du comité régional de l’Oms-Afrique. La ministre ivoirienne de la Santé et de la Lutte contre le Sida, le Pr Thérèse Yoman N’Dri, lors de la cérémonie de clôture, a été convaincue des résolutions issues des différentes plénières. Donnant le contenu de ces cinq jours d’assise, la patronne de la santé en Côte d’Ivoire, s’est résumée en ces termes : « Nos travaux ont dégagé des orientations pertinentes et pratiques pour l’amélioration de la santé des populations africaines. Ils ont principalement porté sur des questions fondamentales comme le renforcement des systèmes de santé, le financement de la santé et les interventions prioritaires, telles que l’éradication de la poliomyélite et la réduction de la mortalité maternelle et infantile », avant de se réjouir de l’intérêt que les participants ont accordé à cette 61e session de l’Oms-Afrique. Les participants ont, durant les réflexions, fait part aux sommités du monde des finances de leurs inquiétudes relatives à la mobilisation des ressources financières indispensables à une lutte efficace contre les maladies à potentiels épidémiques élevés et à l’accroissement du taux de couverture vaccinale chez les enfants. Ils ont également insisté sur la complexité des procédures de décaissement et l’utilisation parfois non-rationnelle de ces ressources allouées à la santé. Le chef du département de la santé en Côte d’Ivoire, Pr Yoman N’Dri a, au regard des réalités que vit son pays, en termes de santé publique et en référence aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (Omd), pris l’engagement de satisfaire neuf (9) actions dites prioritaires, les six (6) mois à venir. Ce sont entre autres, la poursuite de la gratuité des soins, le renforcement de la lutte contre le Sida, la promotion de l’hygiène hospitalière et communautaire, le renforcement du cadre institutionnel du système de santé, la réhabilitation et le rééquipement des établissements sanitaires sinistrés et la promotion de la communication pour le changement. Dr Luis Gomes Sambo, après la motion de remerciement lue par le ministre Sud-Africain de la Santé, a souhaité que la création du fonds africain pour les urgences de santé publique soit une réalité et réponde effectivement à l’intérêt de nos populations. Pour pallier les difficultés qui grippent le financement de la santé en Afrique, Luis Gomes Sambo a indiqué qu’il est impératif de promouvoir un dialogue harmonisé sur les politiques reposant sur les stratégies nationales cohérentes. Pour lui, le secteur de la santé doit être géré dans la transparence avec responsabilité afin que cette gestion s’étende à toutes les parties prenantes du processus de planification, d’établissement du budget, de mise en œuvre, de suivi-évaluation et de priorisation de la santé. Parlant du changement climatique, il a invité les Etats membres à mettre en place les mécanismes de coordinations intersectorielles appropriées, afin d’entreprendre des activités conjointes de planification pour l’adaptation de la santé publique au changement climatique. En outre, il a invité les communautés religieuses, politiques et partenaires au développement, à accélérer les efforts pour éliminer la poliomyélite dans tout le continent africain.
OLIVIER YAO
(Correspondant régional)
OLIVIER YAO
(Correspondant régional)
