Les urgences de santé publique demeurent un problème dans les Etats africains. Les maladies à potentiel épidémique et pandémique telles que le Vih/sida, la tuberculose, le paludisme, la mortalité maternelle…continuent de provoquer d’énormes ravages parmi les populations. A celles-ci s’ajoutent les catastrophes naturelles et les troubles sociaux, et les inondations qui provoquent des déplacements massifs des populations. Une étude réalisée par les experts de l’organisation mondiale de la santé révèle que les 110 837 cas de choléra notifié par les pays de la région africaine en 2007 ont entraîné une perte économique de 43,3 millions de dollars américains, environ 21,5 milliards de Fcfa. Pour faire face à ces urgences de santé publique, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) pour l’Afrique a approuvé à sa 60e session tenue à Malabo en Guinée Equatoriale, l’année dernière, pour la création d’un fonds. Dénommé Fonds Africain pour les urgences de santé publique (Fausp), il a été adopté mercredi à Yamoussoukro, par les ministres africains de la Santé, à l’occasion de la 61e session du comité régional de l’Oms. Il est doté d’un montant de 30 millions de dollars, environ 15 milliards de Fcfa. Ce fonds a pour objectif de mobiliser, gérer et décaisser des ressources supplémentaires provenant des Etats membres pour « riposter » rapidement et efficacement comme son nom l’indique aux urgences de santé de portée nationale et internationale, notamment : les ma-ladies à potentiel endémique et pandémique ; les conséquences pour la santé des catastrophes naturelles et celles provoquées par l’homme ; les crises humanitaires. Le Fausp a aussi vocation à fournir selon ses concepteurs, un apport significatif et durable à la réduction de la morbidité et de mortalité, afin d’atténuer l’impact socio-économique des maladies dans les pays en difficulté. Tout en contribuant à la réduction de la pauvreté dans le cadre des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Pour permettre au fonds de fonctionner, une contribution de chaque Etat est demandée. Ces derniers mobiliseront chaque année, la bagatelle de 100 millions de dollars, environ 50 milliards de Fcfa.
Joseph Atoumgbré, à Yamoussoukro
(attjoseph@yahoo.fr)
Joseph Atoumgbré, à Yamoussoukro
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