Les ministres de la Santé et de l’Economie adoptent un plan
Les ministres de la Santé et leurs collègues de l’Economie et des Finances du continent africain ont décidé de riposter aux maladies liées au changement climatique. Ils se sont accordés sur un plan de riposte le jeudi 1er septembre 2011 en marge des travaux du comité régional OMS pour l’Afrique qui les réunit depuis le lundi dernier à la Fondation Houphouët-Boigny de Yamoussoukro. La réunion qui a planché ce jour sur les conséquences sanitaires liées au changement climatique a posé le diagnostic suivant : au cours de la période allant de 1970 à 2004, le réchauffement global a provoqué plus de 140.000 décès par an sur le continent. En outre, une récente étude menée par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) en 2009 estime que la mortalité globale imputable au changement climatique était de 85% pour les cas de décès d’enfants, 3% des cas de diarrhée et de mortalité due au paludisme et 3,8% de décès causés par la dengue en rapport avec le réchauffement climatique. L’étude a également montré que les impacts par habitant sont bien plus élevés dans la région africaine que dans les autres régions de l’Oms. Malgré ces chiffres alarmants, la gestion des impacts du changement climatique sur le plan de la santé publique n’a jamais été abordée de manière appropriée dans les négociations au plan local et lors des rencontres organisées par la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique (Ccnucc). C’est pourquoi, dans son exposé, le Dr Luis Gomez Sombo, Directeur régional Afrique de l’Oms a souhaité « un cadre pour l’adaptation de la santé publique au changement climatique ». Il s’agit pour lui, d’aider à la formulation de plans d’actions spécifiques aux pays qui constitueront la composante santé des plans nationaux d’adaptation au changement climatique, destinés à minimiser les effets défavorables du changement climatique sur la santé publique en Afrique. Et ce, à travers neuf priorités, dont entre autres, le renforcement des capacités sur la base des besoins et des lacunes identifiées lors des évaluations entreprises, la mise en œuvre d’une surveillance environnementale et sanitaire intégrée pour favoriser une prise de décision opportune, la surveillance, la fourniture d’interventions préventives et curatives, en particulier la préparation aux conséquences d’évènements météorologiques extrêmes pour la santé publique, ainsi que la riposte à celles-ci « Les pays africains qui connaissent actuellement des charges élevées de maladies sensibles au climat et qui ont des populations extrêmement vulnérables peuvent être grandement affectés par les impacts négatifs du changement climatique si des mesures d’adaptation immédiates et appropriées ne sont pas prévues », a interpellé le Dr Luis Gomez Sombo. Cet appel a somme toute été entendu puisque les participants à la rencontre, à savoir les ministres en charge de la Santé et de l’Economie sur le continent ont adopté le cadre pour l’adaptation de la santé publique au changement climatique.
sMTT, envoyé spécial
Les ministres de la Santé et leurs collègues de l’Economie et des Finances du continent africain ont décidé de riposter aux maladies liées au changement climatique. Ils se sont accordés sur un plan de riposte le jeudi 1er septembre 2011 en marge des travaux du comité régional OMS pour l’Afrique qui les réunit depuis le lundi dernier à la Fondation Houphouët-Boigny de Yamoussoukro. La réunion qui a planché ce jour sur les conséquences sanitaires liées au changement climatique a posé le diagnostic suivant : au cours de la période allant de 1970 à 2004, le réchauffement global a provoqué plus de 140.000 décès par an sur le continent. En outre, une récente étude menée par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) en 2009 estime que la mortalité globale imputable au changement climatique était de 85% pour les cas de décès d’enfants, 3% des cas de diarrhée et de mortalité due au paludisme et 3,8% de décès causés par la dengue en rapport avec le réchauffement climatique. L’étude a également montré que les impacts par habitant sont bien plus élevés dans la région africaine que dans les autres régions de l’Oms. Malgré ces chiffres alarmants, la gestion des impacts du changement climatique sur le plan de la santé publique n’a jamais été abordée de manière appropriée dans les négociations au plan local et lors des rencontres organisées par la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique (Ccnucc). C’est pourquoi, dans son exposé, le Dr Luis Gomez Sombo, Directeur régional Afrique de l’Oms a souhaité « un cadre pour l’adaptation de la santé publique au changement climatique ». Il s’agit pour lui, d’aider à la formulation de plans d’actions spécifiques aux pays qui constitueront la composante santé des plans nationaux d’adaptation au changement climatique, destinés à minimiser les effets défavorables du changement climatique sur la santé publique en Afrique. Et ce, à travers neuf priorités, dont entre autres, le renforcement des capacités sur la base des besoins et des lacunes identifiées lors des évaluations entreprises, la mise en œuvre d’une surveillance environnementale et sanitaire intégrée pour favoriser une prise de décision opportune, la surveillance, la fourniture d’interventions préventives et curatives, en particulier la préparation aux conséquences d’évènements météorologiques extrêmes pour la santé publique, ainsi que la riposte à celles-ci « Les pays africains qui connaissent actuellement des charges élevées de maladies sensibles au climat et qui ont des populations extrêmement vulnérables peuvent être grandement affectés par les impacts négatifs du changement climatique si des mesures d’adaptation immédiates et appropriées ne sont pas prévues », a interpellé le Dr Luis Gomez Sombo. Cet appel a somme toute été entendu puisque les participants à la rencontre, à savoir les ministres en charge de la Santé et de l’Economie sur le continent ont adopté le cadre pour l’adaptation de la santé publique au changement climatique.
sMTT, envoyé spécial