Depuis le 29 juillet dernier, les élèves de l’enseignement général sont officiellement en congé. Mais la réalité sur le terrain est tout autre à Gagnoa. Les cours continuent pour les apprenants en classe d’examen. C’est-à-dire les élèves de CM2, de la 3e et de la terminale. « Cette année est particulière. Contrairement aux autres années, nous ferons les examens au retour des vacances. La période qui sépare ces vacances de la date des examens est longue. Donc, nous avons pris la décision d’organiser des cours de renforcement pour maintenir nos candidats dans le bain jusqu’aux épreuves”, a expliqué Yolou Carlos, professeur de sciences. Pour les enseignants ces cours permettront d’éviter des résultats, catastrophiques aux examens. “Les apprenants risquent de tout oublier s’ils ne bénéficient pas de ces séances», a poursuivi notre interlocuteur. Les élèves, eux, se montrent très intéressés. «Je m’intéresse à ces cours pour relever mon niveau parce que je reconnais que j’ai des lacunes dans certaines matières », avoue Myriam Doumbia, élève de 3e. Le primaire n’est pas en reste. Les tout-petits du CM2 affûtent leurs armes avant d’aborder le concours d’entrée en 6ème et le Cepe. Dans les écoles primaires de la ville, les maîtres de CM2 sont à la tâche. Pour les y encourager, les parents d’élèves ont apporté une contribution financière qui varie de 500 F à 1.000 F francs par élève. Au secondaire, c’est 3000 F pour les classes de 3e, et 5 000 F pour les terminales. Des temples organisent également des cours à l’attention de leurs fidèles et élèves. Les enseignants sont aussi membres de ces lieux de culte. Eux ne réclament aucune rétribution financière. « C’est un travail de Dieu que nous faisons », disent-ils. Quant aux candidats qui n’ont pas de moyens financiers et qui n’appartiennent pas à ces confessions religieuses, ils s’organisent pour des révisions collectives.
Alain Kpapo à Gagnoa
Alain Kpapo à Gagnoa
