Environ deux (2) milliards de Fcfa. C’est l’ardoise de la dette de l’Etat vis-à-vis du personnel technique et enseignant que brandit la délégation de la Coordination nationale des enseignants et des chercheurs (Cnec) de Bouaké. Ce montant est composé selon le délégué général, Pr. Tro Roger, de reste à payer et de reste à engager. Pour le professeur de lettres modernes qui animait une conférence de presse sur le sujet, jeudi 25 août 2011, dans les locaux de l’Université de Bouaké à Abidjan, le paiement intégral de ce montant par l’Etat marquera le début des discussions sur le retour du personnel à Bouaké. Cette revendication intervient au moment où le gouvernement annonce le retour à Bouaké pour le 3 octobre 2011. Au nombre des problèmes à résoudre dans l’urgence, la Cnec-Bouaké cite : les heures complémentaires-les vacations-les missions d’enseignement à Bouaké-les soutenances de mémoires et thèses-les primes de recherches-la rémunération des moniteurs et les heures supplémentaires. Ce sont ces différents postes et les restes à engager pour les mêmes prestations suscitées qui portent le cumul des impayés à environ deux milliards de nos francs. En raison des dommages subis au cours des différentes crises (2002 et 2011), les syndicalistes de la Cnec demandent aussi des kits didactiques d’une valeur de deux millions de Fcfa par enseignant-chercheur. ‘’On ne peut pas se contenter de peu parce que nous respectons la signature et la parole donnée du gouvernement. La seule condition c’est de payer tout ce qu’on nous doit car nous avons la preuve que le montant est payable’’, a martelé Pr. Tro Roger. Déplacée sur des sites d’Abidjan depuis 2002, l’université de Bouaké compte à ce jour 18.000 étudiants à Abidjan et 6.000 à Bouaké. Ces derniers y sont depuis 2005 dans le cadre du retour et des enseignements y sont dispensés depuis cette année.
S. Débailly
S. Débailly
