La phase orale et écrite des examens à grand tirage de l’éducation nationale démarre, mardi prochain, par l’épreuve écrite du Cepe et l’oral du baccalauréat. Mais selon des acteurs du système, la sérénité n’est pas totale.
On craint de mauvais résultats à la fin de la session 2011 des examens et concours de l’Education nationale. Des porte-parole d’élèves ont livré leurs inquiétudes, du fait de l’année scolaire exceptionnelle. Ces craintes sont notamment liées à la non-harmonisation des épreuves. Pour rappel, deux zones d’enseignement ont été instituées par la ministre de l’Education nationale, Kandia Camara, en vue de sauver l’année académique, après la crise post-électorale. Ainsi, dans la zone sud, les candidats sont en congé de révisions depuis le 29 juillet et ceux des zones Cno le sont officiellement depuis le 12 août.
Des programmes inachevés !
Mais une seule session est prévue pour tous les candidats sur tout le territoire national. Reconnaissant les efforts de la tutelle, des spécialistes de l’éducation avaient déjà averti sur un éventuel impact négatif de cette scission sur les résultats des examens. C’est ce que pense aussi le tout nouveau secrétaire général de l’Union nationale des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Uneeci), Konaté Hamed. Pour lui, tous les candidats ne partent pas sur le même pied d’égalité. « Certains ont été oisifs pendant un bon moment, or c’est lorsqu’il y a la pression en général que les élèves révisent leurs leçons. A la veille des examens, ceux-là sont plus ou moins déconcentrés », souligne le syndicaliste. Faisant allusion aux candidats des ex-zones Cno, il ajoute que ceux qui n’ont pas encore achevé l’année ont plus de pression, car les programmes risquent d’être bâclés. Néanmoins, Konaté Hamed espère un taux de réussites satisfaisant. Il mise sur les candidats consciencieux et invite ses camarades à se départir de la tricherie. De même, Mian Augustin, secrétaire général de la Fédération des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Fesci), compte dans les 72 heures à venir, apporter son soutien aux candidats avant le démarrage des épreuves. Il a confié que des difficultés existent, surtout à Touleupleu et Douékoué où les examens n’auront certainement pas lieu. L’école n’y existant plus pour raison sécuritaire, poursuit le leader syndical, la plupart des candidats de la zone se trouvent réfugiés au Libéria voisin. Ces derniers seraient d’office exclus de ces examens. Faisant le point de la situation, Mian Augustin a expliqué que les cours ne sont pas encore achevés à quatre jours des oraux du baccalauréat. Il cite, entre autres, la localité de M’Bayakro où cette réalité se vit. Le patron de la Fesci propose une harmonisation des épreuves qui tienne compte de la particularité de l’année scolaire, au risque de blâmer une catégorie de candidats, elle-même victime de la crise. Le syndicaliste insiste aussi pour le renforcement de la sécurité dans les localités vulnérables. L’année dernière, des individus ont ouvert le feu dans un centre d’examens aux 220 logements d’Adjamé. Ce qui a fortement perturbé les impétrants du centre. Par ailleurs, l’épreuve obligatoire complémentaire du Bepc sera tirée au sort cet après-midi, à l’occasion du lancement officiel des examens et concours scolaires au lycée Mamie Faitai de Bingerville. La ministre va certainement prodiguer des conseils dans le sens de la lutte contre la fraude aux examens. Au total, 942.771 candidats vont compétir sur l’ensemble du territoire national. 423. 226 candidats composent mardi pour le Cepe dans 1623 centres. Les résultats sont prévus le 20 septembre. 207. 995 prétendants au baccalauréat concourent aux épreuves orales et pratiques pendant dix jours à compter de mardi également. Les épreuves écrites se dérouleront du 20 au 23 septembre. 326 centres sont retenus pour cet examen. Les résultats seront proclamés le 10 octobre. Les 311. 550 postulants au Bepc boucleront la boucle dans 498 centres. Les examens oraux auront lieu du 27 au 30 septembre puis les écrits du 04 au 05 octobre. La proclamation des résultats se tiendra le 21 octobre.
Nesmon De Laure
On craint de mauvais résultats à la fin de la session 2011 des examens et concours de l’Education nationale. Des porte-parole d’élèves ont livré leurs inquiétudes, du fait de l’année scolaire exceptionnelle. Ces craintes sont notamment liées à la non-harmonisation des épreuves. Pour rappel, deux zones d’enseignement ont été instituées par la ministre de l’Education nationale, Kandia Camara, en vue de sauver l’année académique, après la crise post-électorale. Ainsi, dans la zone sud, les candidats sont en congé de révisions depuis le 29 juillet et ceux des zones Cno le sont officiellement depuis le 12 août.
Des programmes inachevés !
Mais une seule session est prévue pour tous les candidats sur tout le territoire national. Reconnaissant les efforts de la tutelle, des spécialistes de l’éducation avaient déjà averti sur un éventuel impact négatif de cette scission sur les résultats des examens. C’est ce que pense aussi le tout nouveau secrétaire général de l’Union nationale des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Uneeci), Konaté Hamed. Pour lui, tous les candidats ne partent pas sur le même pied d’égalité. « Certains ont été oisifs pendant un bon moment, or c’est lorsqu’il y a la pression en général que les élèves révisent leurs leçons. A la veille des examens, ceux-là sont plus ou moins déconcentrés », souligne le syndicaliste. Faisant allusion aux candidats des ex-zones Cno, il ajoute que ceux qui n’ont pas encore achevé l’année ont plus de pression, car les programmes risquent d’être bâclés. Néanmoins, Konaté Hamed espère un taux de réussites satisfaisant. Il mise sur les candidats consciencieux et invite ses camarades à se départir de la tricherie. De même, Mian Augustin, secrétaire général de la Fédération des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Fesci), compte dans les 72 heures à venir, apporter son soutien aux candidats avant le démarrage des épreuves. Il a confié que des difficultés existent, surtout à Touleupleu et Douékoué où les examens n’auront certainement pas lieu. L’école n’y existant plus pour raison sécuritaire, poursuit le leader syndical, la plupart des candidats de la zone se trouvent réfugiés au Libéria voisin. Ces derniers seraient d’office exclus de ces examens. Faisant le point de la situation, Mian Augustin a expliqué que les cours ne sont pas encore achevés à quatre jours des oraux du baccalauréat. Il cite, entre autres, la localité de M’Bayakro où cette réalité se vit. Le patron de la Fesci propose une harmonisation des épreuves qui tienne compte de la particularité de l’année scolaire, au risque de blâmer une catégorie de candidats, elle-même victime de la crise. Le syndicaliste insiste aussi pour le renforcement de la sécurité dans les localités vulnérables. L’année dernière, des individus ont ouvert le feu dans un centre d’examens aux 220 logements d’Adjamé. Ce qui a fortement perturbé les impétrants du centre. Par ailleurs, l’épreuve obligatoire complémentaire du Bepc sera tirée au sort cet après-midi, à l’occasion du lancement officiel des examens et concours scolaires au lycée Mamie Faitai de Bingerville. La ministre va certainement prodiguer des conseils dans le sens de la lutte contre la fraude aux examens. Au total, 942.771 candidats vont compétir sur l’ensemble du territoire national. 423. 226 candidats composent mardi pour le Cepe dans 1623 centres. Les résultats sont prévus le 20 septembre. 207. 995 prétendants au baccalauréat concourent aux épreuves orales et pratiques pendant dix jours à compter de mardi également. Les épreuves écrites se dérouleront du 20 au 23 septembre. 326 centres sont retenus pour cet examen. Les résultats seront proclamés le 10 octobre. Les 311. 550 postulants au Bepc boucleront la boucle dans 498 centres. Les examens oraux auront lieu du 27 au 30 septembre puis les écrits du 04 au 05 octobre. La proclamation des résultats se tiendra le 21 octobre.
Nesmon De Laure