Les maladies à potentiel épidémique et pandémique dont le Vih/Sida, la tuberculose, le paludisme, la mortalité néo-maternelle et infantile…continuent de provoquer d’énormes ravages parmi les populations africaines. Une étude réalisée par les experts de l’Organisation mondiale de la santé relève que les 110837 cas de choléra notifié par les pays de la région africaine en 2007 ont entraîné une perte économique de 43,3 millions de dollars américains, environ 21,5 milliards de Fcfa. Dans son plan de riposte à ces urgences de santé publique, le comité régional de l’OMS pour l’Afrique vient de se doter d’un fonds de financement de quinze (15) milliards Fcfa (30 millions de dollars US) baptisé Fonds Africain pour les urgences de santé publique (Fausp). La création de ce fonds approuvée à sa 60ème session tenue à Malabo en Guinée Equatoriale, a été validée et adoptée par les ministres africains de la Santé le 31 août 2011 à Yamoussoukro lors des travaux de la 61ème session dudit comité. Ce financement doit permettre de mobiliser, gérer et décaisser des ressources supplémentaires provenant des Etats membres afin de riposter rapidement et efficacement aux urgences de santé de portée nationale et internationale, notamment : les maladies à potentiel endémique et pandémique, les conséquences pour la santé des catastrophes naturelles et celles provoquées par l’homme et les crises humanitaires. Ce fonds répond également au souci de fournir un apport significatif et durable à la réduction de la morbidité et de mortalité, à l’effet d’atténuer l’impact socio-économique des maladies dans les pays en difficulté. Ce qui contribuera à la réduction de la pauvreté dans le cadre des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Pour son fonctionnement, chaque pays membre est appelé à mobiliser chaque année, 100 millions de dollars, soit 50 milliards de Fcfa sur leurs budgets nationaux. Soucieuse d’éviter des dysfonctionnements, Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS, a mandaté les ministres africains en charge de l’Economie et des Finances à être les « défenseurs du Fausp » en mobilisant une ligne annuelle de financement des contributions nationales sur leurs budgets. Un appel pressant auquel le ministre ivoirien de la Santé le Pr N’Dri Yoman, en sa qualité de la Présidente de la 61ème session, a réitéré la volonté de la Côte d’Ivoire et de son Président SEM Alassane Ouattara, à honorer leur contribution annuelle au titre du Fausp.
M Tié Traoré, envoyé spécial à Yamoussoukro
M Tié Traoré, envoyé spécial à Yamoussoukro