A l’occasion de la tenue de la 61ème session du Comité régional pour l’Afrique de l’OMS qui se tient actuellement à Yamoussoukro, la Directrice Exécutive de « Roll Back Malaria » (Faire Reculer le Paludisme), le professeur Awa Marie Coll-Seck, nous a accordé une interview pour faire le point sur cette maladie qui affecte plus de 247 millions de personnes dans le monde.
Chaque année le paludisme provoque le décès d’environ 1 million d’enfants, principalement africains. Sur le Continent on peut lui imputer près de 20% de la mortalité infantile et la mort d’un enfant toutes les 45 secondes.
Créé en 1998, à Genève, par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et la Banque Mondiale, Roll Back Malaria (RBM) est un partenariat mondial dont l’objectif premier est de réduire de moitié la charge de morbidité due au paludisme.
Le rapport sur le paludisme dans le monde 2010 fait état de progrès rapides qui permettraient d’atteindre les objectifs fixés par le Secrétaire Général des Nations Unies en 2008. Etes-vous satisfaite par ces avancées ?
Je suis réellement satisfaite par ces progrès qui sont avant tout le résultat de notre partenariat. 2010 est une année de référence car elle nous a non seulement permis de constater les progrès sur le terrain mais aussi la manière dont nos partenaires ont travaillé ensemble. Nous avons obtenu de bons résultats dans le domaine de la distribution de moustiquaires imprégnés d’insecticides (MII) où nous couvrons 70% des régions infectées. C’est un réel progrès !
Vous venez d’évoquer la distribution de moustiquaires imprégnés. Pensez-vous que ces changements positifs soient principalement liés à l’augmentation de la distribution de moustiquaires imprégnés d’insecticides (MII) ?
En fait, ce sont plusieurs éléments combines qui ont permis de réduire le niveau de la malaria. Les moustiquaires imprégnées ont joué un rôle important tout comme les programmes de pulvérisation intra-domiciliaire avec des insecticides et l’accès aux médicaments basés sur une combinaison thérapeutique à base d’artémisinine (CTA). C’est la raison pour laquelle je dis que c’est la combinaison de tous ces facteurs qui nous ont permis d’atteindre ces très bons résultats.
Les plus grands progrès ont été constatés sur le continent africain. Pouvez-vous nous développer le sujet ?
Effectivement lorsque nous regardons les 1 million de morts répertoriés en 2000, 90% avait lieu en Afrique. C’est la raison pour laquelle nous avons concentré nos efforts sur le continent africain. Les Chefs d’Etat africains ont d’ailleurs décidé en 2000, à Abuja (Nigéria) de se mobiliser pour lutter contre la malaria. L’objectif était d’atteindre une réduction du fléau de 50% en 2010. Plusieurs pays ont décidé de prendre la tête de la lutte contre la malaria conjointement avec le soutien de partenaires financiers tels que le Fonds Global. Le Fonds Global a débuté son action en 2002 et nous fournit près de 70% du financement attribué aux pays. Mais l’action des pays a également été soutenu par l’Initiative Présidentielle Américaine de lutte contre la malaria, le Banque Mondiale et par des aides financières bilatérales. Pour vous donner un exemple, laissez-moi vous dire qu’en 2000 le budget mondial de lutte contre la malaria s’élevait à 60 millions de dollars. Aujourd’hui il s’élève à 2 milliards de dollars. Nous avons changé de niveau, de millions de dollars nous sommes passés à des milliards de dollars ! Ces milliards de dollars nous ont permis d’acheter des moustiquaires imprégnés, des insecticides, des médicaments donc de permettre la diminution du fléau. C’est la raison pour laquelle il est important que la lutte s’effectue conjointement avec les pays et les partenaires financiers qui les soutiennent.
Les méthodes actuelles de lutte contre les vecteurs du paludisme sont très dépendantes d’une seule catégorie d’insecticides, les pyréthrinoïdes. Ne craignez-vous pas que cette dépendance à une seule catégorie d’insecticides, utilisées sur les moustiquaires (MII) et pulvérisée dans les villes, augmente le risque de résistance chez les moustiques ? Etudiez-vous actuellement une solution de rechange ?
Le Monde a très peur de la résistance aux insecticides utilisés actuellement car nous en utilisons 12 sortes différentes. Les plus importants sont les pyréthrinoïdes que nous utilisons pour imprégner les moustiquaires. Si nous développons de la résistance contre cet insecticide nous devrons faire face à un gros problème pour protéger les populations. C’est la raison pour laquelle nous déployons beaucoup d’efforts pour augmenter le nombre d’insecticides que nous employons. Nous allons essayer d’alterner l’utilisation des sortes d’insecticides. Dans ce domaine la recherche est très importante. Nous devons découvrir des insecticides qui seront utiles au monde en développement, aux pauvres. Nous investissons trop d’argent dans ce domaine donc nous devons trouver des produits moins couteux. Nous essayons de mobiliser les gens sur cette question.
L’OMS recommande désormais que tous les cas suspects soient confirmés par un test de diagnostic avant le traitement. Pouvez-vous nous expliquer la raison de cette démarche ?
Il y a quelques années il était très facile de diagnostiquer la malaria dans les pays exposés car la majorité des fièvres était due à ce fléau. Mais aujourd’hui avec les efforts déployés, sur 100 fièvres déclarées dans un pays exposé au fléau, seules 10 sont dues à la malaria. Il est donc très important de diagnostiquer la malaria pour réellement traiter ceux qui sont atteints. Cela évite des dépenses inutiles et de passer à côté de l’origine réelle de la fièvre.
L’autre raison est que l’utilisation exagérée des CTA peut développer, à la longue, une résistance à l’artémisinine.
L’OMS recommande aux pays d’utiliser le diagnostic par microscope ou par un test rapide pour confirmer la malaria. Nous savons que cette méthode de contrôle ne sera pas appliquée partout d’ici demain mais néanmoins la confirmation du diagnostic est vivement recommandée par l’OMS.
De nos jours, la thérapie utilisée pour traiter efficacement les cas de paludisme est une combinaison thérapeutique à base d’artémisinine (CTA). Pourtant, en novembre 2010, plus de 25 pays, majoritairement africains, autorisaient encore la commercialisation de monothérapies orales à base d’artémisinine et 39 compagnies pharmaceutiques, essentiellement basées en Inde, les fabriquent encore à l’heure actuelle. Pouvez-vous nous expliquer le danger auquel s’exposent les consommateurs de monothérapie ?
La monothérapie est un grand problème au sein de la communauté touché par la malaria. Aujourd’hui le meilleur traitement contre la malaria que nous possédons est la combinaison thérapeutique à base d’artémisinine (CTA). La monothérapie est une réelle menace pour l’artémisinine car utilisée seule elle place le patient en situation de possible résistance. L’OMS ne peut que recommander l’utilisation de la CTA et les partenaires financiers ne peuvent que mettre en place des règles de régulation pour veiller à ce que cela soit respecté. Nous constatons que certains pays africains continuent à autoriser le commerce de la monothérapie. Nous savons également que l’Asie en particulier l’Inde et la Chine fabrique des médicaments à base de monothérapie et les vendent dans les pays sous développés en particulier en Afrique. C’est la raison pour laquelle nous devons nous pencher très sérieusement sur ce problème. Au mois de mai 2010, nous avons eu une reunion avec tous les Ministres africains de la santé ainsi que des représentants du Brésil, de la Chine, de l’Inde, et du Cambodge, certains sont membres du conseil de Roll Back Malaria. Nous avons discuté du problème de la monothérapie et tous ont signé une sorte d’engagement sur la question. En 2011 une autre réunion de ce type se tiendra et nous verrons lesquels des 25 pays n’auront pas fait leur travail. Des partenaires, tel que la Banque mondiale, soutiennent les pays pour renforcer la régulation du système et cela peut les aider. Le Fonds global a une autre stratégie. Elle menace de suspendre son aide aux pays qui achètent les médicaments à base de monothérapie avec l’argent fournis par le Fonds. Toute la réussite est donc basée sur le partenariat entre l’OMS et les pays. Aucun d’entre nous ne pourrait agir et réussir seul, c’est ce qui fait notre force !
Comme dans d’autres organisations internationales, la crise économique mondiale semble avoir eu un impact sur vos ressources financières. Alors qu’en 2009, les contributions avaient atteints 1,5 milliard de dollars, en 2010 elles semblent plafonner à 1,8 milliard de dollars alors que vos besoins avoisinent les 6 milliards de dollars. Etes-vous inquiète pour l’avenir et avez-vous déjà pensé à une solution de secours ?
La crise financière internationale est un souci pour chacun de nous car nous ne sommes pas épargnés. Mais nous sommes confiants que nos résultats vont encourager les bailleurs. C’est la raison pour laquelle nous continuons à attirer l’attention sur le fléau de la malaria pour qu’il reste inscrit comme une priorité afin de permettre d’accélérer le développement.
En effet ce fléau à de grandes conséquences sur les objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Nous savons que 12 millions de dollars sont perdus chaque année à cause des conséquences de la malaria. La malaria a aussi des effets sur l’éducation car elle entraîne l’absentéisme des élèves et des professeurs. Ce sont des éléments dont nous devons tenir compte.
Nous devons aussi trouver de nouveaux bailleurs de fonds. Cela peut être la Chine, pays qui n’a pas été réellement touché par la crise financière, mais aussi Abu Dhabi, Dubaï, le Qatar … ce sont d’autres possibilités.
Etes-vous confiante en l’avenir et pensez-vous un jour réussir à atteindre l’objectif de 0 décès dû à la malaria ?
Le plan global de la lutte contre la malaria a fixé 2015 pour atteindre l’objectif de 0 décès dû à la malaria dans le monde. Nous devons être ambitieux et placer la barre haut pour atteindre nos objectifs. Nous devons continuer à produire des efforts importants pour y arriver et quel que soit le résultat en 2015, je suis sûre que nous ne serons pas loin du but.
Catherine FIANKAN-BOKONGA.
Chaque année le paludisme provoque le décès d’environ 1 million d’enfants, principalement africains. Sur le Continent on peut lui imputer près de 20% de la mortalité infantile et la mort d’un enfant toutes les 45 secondes.
Créé en 1998, à Genève, par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et la Banque Mondiale, Roll Back Malaria (RBM) est un partenariat mondial dont l’objectif premier est de réduire de moitié la charge de morbidité due au paludisme.
Le rapport sur le paludisme dans le monde 2010 fait état de progrès rapides qui permettraient d’atteindre les objectifs fixés par le Secrétaire Général des Nations Unies en 2008. Etes-vous satisfaite par ces avancées ?
Je suis réellement satisfaite par ces progrès qui sont avant tout le résultat de notre partenariat. 2010 est une année de référence car elle nous a non seulement permis de constater les progrès sur le terrain mais aussi la manière dont nos partenaires ont travaillé ensemble. Nous avons obtenu de bons résultats dans le domaine de la distribution de moustiquaires imprégnés d’insecticides (MII) où nous couvrons 70% des régions infectées. C’est un réel progrès !
Vous venez d’évoquer la distribution de moustiquaires imprégnés. Pensez-vous que ces changements positifs soient principalement liés à l’augmentation de la distribution de moustiquaires imprégnés d’insecticides (MII) ?
En fait, ce sont plusieurs éléments combines qui ont permis de réduire le niveau de la malaria. Les moustiquaires imprégnées ont joué un rôle important tout comme les programmes de pulvérisation intra-domiciliaire avec des insecticides et l’accès aux médicaments basés sur une combinaison thérapeutique à base d’artémisinine (CTA). C’est la raison pour laquelle je dis que c’est la combinaison de tous ces facteurs qui nous ont permis d’atteindre ces très bons résultats.
Les plus grands progrès ont été constatés sur le continent africain. Pouvez-vous nous développer le sujet ?
Effectivement lorsque nous regardons les 1 million de morts répertoriés en 2000, 90% avait lieu en Afrique. C’est la raison pour laquelle nous avons concentré nos efforts sur le continent africain. Les Chefs d’Etat africains ont d’ailleurs décidé en 2000, à Abuja (Nigéria) de se mobiliser pour lutter contre la malaria. L’objectif était d’atteindre une réduction du fléau de 50% en 2010. Plusieurs pays ont décidé de prendre la tête de la lutte contre la malaria conjointement avec le soutien de partenaires financiers tels que le Fonds Global. Le Fonds Global a débuté son action en 2002 et nous fournit près de 70% du financement attribué aux pays. Mais l’action des pays a également été soutenu par l’Initiative Présidentielle Américaine de lutte contre la malaria, le Banque Mondiale et par des aides financières bilatérales. Pour vous donner un exemple, laissez-moi vous dire qu’en 2000 le budget mondial de lutte contre la malaria s’élevait à 60 millions de dollars. Aujourd’hui il s’élève à 2 milliards de dollars. Nous avons changé de niveau, de millions de dollars nous sommes passés à des milliards de dollars ! Ces milliards de dollars nous ont permis d’acheter des moustiquaires imprégnés, des insecticides, des médicaments donc de permettre la diminution du fléau. C’est la raison pour laquelle il est important que la lutte s’effectue conjointement avec les pays et les partenaires financiers qui les soutiennent.
Les méthodes actuelles de lutte contre les vecteurs du paludisme sont très dépendantes d’une seule catégorie d’insecticides, les pyréthrinoïdes. Ne craignez-vous pas que cette dépendance à une seule catégorie d’insecticides, utilisées sur les moustiquaires (MII) et pulvérisée dans les villes, augmente le risque de résistance chez les moustiques ? Etudiez-vous actuellement une solution de rechange ?
Le Monde a très peur de la résistance aux insecticides utilisés actuellement car nous en utilisons 12 sortes différentes. Les plus importants sont les pyréthrinoïdes que nous utilisons pour imprégner les moustiquaires. Si nous développons de la résistance contre cet insecticide nous devrons faire face à un gros problème pour protéger les populations. C’est la raison pour laquelle nous déployons beaucoup d’efforts pour augmenter le nombre d’insecticides que nous employons. Nous allons essayer d’alterner l’utilisation des sortes d’insecticides. Dans ce domaine la recherche est très importante. Nous devons découvrir des insecticides qui seront utiles au monde en développement, aux pauvres. Nous investissons trop d’argent dans ce domaine donc nous devons trouver des produits moins couteux. Nous essayons de mobiliser les gens sur cette question.
L’OMS recommande désormais que tous les cas suspects soient confirmés par un test de diagnostic avant le traitement. Pouvez-vous nous expliquer la raison de cette démarche ?
Il y a quelques années il était très facile de diagnostiquer la malaria dans les pays exposés car la majorité des fièvres était due à ce fléau. Mais aujourd’hui avec les efforts déployés, sur 100 fièvres déclarées dans un pays exposé au fléau, seules 10 sont dues à la malaria. Il est donc très important de diagnostiquer la malaria pour réellement traiter ceux qui sont atteints. Cela évite des dépenses inutiles et de passer à côté de l’origine réelle de la fièvre.
L’autre raison est que l’utilisation exagérée des CTA peut développer, à la longue, une résistance à l’artémisinine.
L’OMS recommande aux pays d’utiliser le diagnostic par microscope ou par un test rapide pour confirmer la malaria. Nous savons que cette méthode de contrôle ne sera pas appliquée partout d’ici demain mais néanmoins la confirmation du diagnostic est vivement recommandée par l’OMS.
De nos jours, la thérapie utilisée pour traiter efficacement les cas de paludisme est une combinaison thérapeutique à base d’artémisinine (CTA). Pourtant, en novembre 2010, plus de 25 pays, majoritairement africains, autorisaient encore la commercialisation de monothérapies orales à base d’artémisinine et 39 compagnies pharmaceutiques, essentiellement basées en Inde, les fabriquent encore à l’heure actuelle. Pouvez-vous nous expliquer le danger auquel s’exposent les consommateurs de monothérapie ?
La monothérapie est un grand problème au sein de la communauté touché par la malaria. Aujourd’hui le meilleur traitement contre la malaria que nous possédons est la combinaison thérapeutique à base d’artémisinine (CTA). La monothérapie est une réelle menace pour l’artémisinine car utilisée seule elle place le patient en situation de possible résistance. L’OMS ne peut que recommander l’utilisation de la CTA et les partenaires financiers ne peuvent que mettre en place des règles de régulation pour veiller à ce que cela soit respecté. Nous constatons que certains pays africains continuent à autoriser le commerce de la monothérapie. Nous savons également que l’Asie en particulier l’Inde et la Chine fabrique des médicaments à base de monothérapie et les vendent dans les pays sous développés en particulier en Afrique. C’est la raison pour laquelle nous devons nous pencher très sérieusement sur ce problème. Au mois de mai 2010, nous avons eu une reunion avec tous les Ministres africains de la santé ainsi que des représentants du Brésil, de la Chine, de l’Inde, et du Cambodge, certains sont membres du conseil de Roll Back Malaria. Nous avons discuté du problème de la monothérapie et tous ont signé une sorte d’engagement sur la question. En 2011 une autre réunion de ce type se tiendra et nous verrons lesquels des 25 pays n’auront pas fait leur travail. Des partenaires, tel que la Banque mondiale, soutiennent les pays pour renforcer la régulation du système et cela peut les aider. Le Fonds global a une autre stratégie. Elle menace de suspendre son aide aux pays qui achètent les médicaments à base de monothérapie avec l’argent fournis par le Fonds. Toute la réussite est donc basée sur le partenariat entre l’OMS et les pays. Aucun d’entre nous ne pourrait agir et réussir seul, c’est ce qui fait notre force !
Comme dans d’autres organisations internationales, la crise économique mondiale semble avoir eu un impact sur vos ressources financières. Alors qu’en 2009, les contributions avaient atteints 1,5 milliard de dollars, en 2010 elles semblent plafonner à 1,8 milliard de dollars alors que vos besoins avoisinent les 6 milliards de dollars. Etes-vous inquiète pour l’avenir et avez-vous déjà pensé à une solution de secours ?
La crise financière internationale est un souci pour chacun de nous car nous ne sommes pas épargnés. Mais nous sommes confiants que nos résultats vont encourager les bailleurs. C’est la raison pour laquelle nous continuons à attirer l’attention sur le fléau de la malaria pour qu’il reste inscrit comme une priorité afin de permettre d’accélérer le développement.
En effet ce fléau à de grandes conséquences sur les objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Nous savons que 12 millions de dollars sont perdus chaque année à cause des conséquences de la malaria. La malaria a aussi des effets sur l’éducation car elle entraîne l’absentéisme des élèves et des professeurs. Ce sont des éléments dont nous devons tenir compte.
Nous devons aussi trouver de nouveaux bailleurs de fonds. Cela peut être la Chine, pays qui n’a pas été réellement touché par la crise financière, mais aussi Abu Dhabi, Dubaï, le Qatar … ce sont d’autres possibilités.
Etes-vous confiante en l’avenir et pensez-vous un jour réussir à atteindre l’objectif de 0 décès dû à la malaria ?
Le plan global de la lutte contre la malaria a fixé 2015 pour atteindre l’objectif de 0 décès dû à la malaria dans le monde. Nous devons être ambitieux et placer la barre haut pour atteindre nos objectifs. Nous devons continuer à produire des efforts importants pour y arriver et quel que soit le résultat en 2015, je suis sûre que nous ne serons pas loin du but.
Catherine FIANKAN-BOKONGA.