A l’approche des élections locales dans la seconde ville portuaire, les potentiels candidats affûtent leurs armes. A côté des dinosaures et des outsiders, les tocards sont à la manœuvre pour créer la surprise. L’arène politique à San Pedro ressemblera, dans quelques mois, à une cocotte-minute.
Les candidats aux législatives, municipales et aux conseils généraux sont à la manœuvre. Ils affinent leur stratégie de campagne pour espérer rafler la mise pour être député, maire ou président du conseil général. Tour de pistes des hommes et femmes à suivre dans la cité portuaire.
Nabo Bouéka Clément
C’est le maire sortant. Même si pour l’heure, il n’aborde pas la question de sa succession à la tête de la mairie de San Pedro, il est convaincu que les ‘‘Petrociens’’ n’hésiteront pas à lui renouveler leur soutien si l’envie de rempiler se manifestait. Ses réalisations dans la cité portuaire plaident en sa faveur. «Nabo Clément a jeté les bases du développement en transformant le cadre de vie des riverains du grand Bardot, le plus grand bidonville d’Afrique. Mieux, il a bitumé plusieurs grandes artères de la ville », égrène un supporter du maire. Sa nomination au poste de ministre des Eaux et Forêts par le président Ouattara vient compliquer la tâche aux challengers de Nabo Clément qui peaufinaient, depuis longtemps, leurs stratégies pour lui ravir la mairie. Ses partisans veulent garder les pieds sur terre. « La carrière ministérielle, quand bien même elle confère de l’influence, reconnaissent-ils, il n’en demeure pas moins qu’elle peut s’avérer éphémère. » Pour le travail abattu, d’autres le voient à la tête du conseil général. « Il a transformé San Pedro. Ici à Watté, nous sommes enclavés. Nous souhaitons qu’il prenne le conseil général pour que notre localité, située hors du territoire communal, puisse bénéficier de ses actions de développement», a plaidé le porte-parole des populations, à l’occasion d’une visite de Nabo Clément à Watté. « Je vous ai compris, j’aviserai le moment venu », avait-il promis.
Georges Denise
C’est un vieux briscard de la politique régionale. Le pharmacien entré en politique pour suivre les traces du père, Auguste Denise (compagnon fidèle de Félix Houphouët-Boigny), n’a pas encore dit son dernier mot. Le délégué départemental du Pdci-Rda est un habitué de l’hémicycle. Il a été vice-président de cette institution sous le règne de l’ex-parti unique. Georges Denise, au dire de ses proches, lorgnerait le fauteuil du conseil général.
Après avoir déposé sa candidature à la candidature, il attend les primaires de son parti pour être situé. « Georges Denise est dans la course parce qu’il veut servir les pauvres. Il est respecté et écouté à San Pedro. Pour le moment, il observe la ligne du parti », confie Joêl Pétéko, un de ses lieutenants.
Kla Koué Sylvanus
La candidature de l’actuel président du conseil général de San Pedro est devenue hypothétique après la chute du régime de la réfondation. En effet, cette figure de proue du Fpi est entrée dans la clandestinité. Rien n’indique que l’ancien patron de l’Atci reviendra dans la cité portuaire avant les élections. Kla Sylvanus est sur la liste noire du procureur de la République, Kouadio Simplice. Pour l’heure, c’est le fédéral Klé Beugré Laurent qui tient les rênes du Fpi dans le Bas-Sassandra.
Les outsiders
Morou Diakité
Surnommé le « vieux », il a participé à l’implantation du Rdr, son parti, dans le Bas-Sassandra aux côtés de Djéni Kobinan, Mme Grah Claire… Morou Diakité entend désormais jouer les premiers rôles. « Je serai présent à toutes les consultations pour mettre mon expérience au service de la cité dans laquelle je vis depuis près de 30 ans », déclare-t-il.
Mamadou Dosso
Il est connu sous le surnom de «Dosso Palmindustrie » parce qu’il aura donné à cette unité agro-industrielle, ses lettres de noblesse dans la région. Resté longtemps dans l’ombre de Georges Denise, l’ex-adjoint au maire de Grah Claire affûte ses armes dans la plus grande discrétion. « M. Dosso vise la mairie. Pour l’heure, il recherche l’onction des sages», confie un de ses proches.
Anoh Blé Félix
Ce jeune loup aux dents longues a flirté avec Coulibaly Ibrahim dit IB dans la crise postélectorale. L’ex-porte-parole du « Commando invisible » convoite la mairie. M. Anoh Blé, selon des indiscrétions, serait prêt à prendre l’étiquette d’indépendant s’il n’a pas l’onction du Pdci. « Il a commencé à démarcher nos militants en leur offrant des packs de téléphone. Nous restons vigilants pour ne pas effriter notre électorat », a soutenu le responsable de la sécurité au Pdci à San-Pedro.
Mme Dosso M.
Elle est, pour l’instant, la seule femme à manifester son intérêt pour la mairie. Auréolée du titre de présidente Rfr, Mme Dosso déclare vouloir porter haut le combat des femmes de San Pedro. A en croire ses proches, sa candidature aurait été suscitée par les femmes et les jeunes. « Les lignes sont en train de bouger », rassure-t-elle.
Cette liste des potentiels candidats aux élections locales dans la seconde ville portuaire est loin d’être exhaustive. A côté des dinosaures et des outsiders, les tocards fourbissent leurs armes pour créer la surprise. L’arène politique à San-Pedro ressemblera, dans quelques mois, à une cocotte-minute.
D. Mourlaye Abdoulaye
Correspondant régional
Les candidats aux législatives, municipales et aux conseils généraux sont à la manœuvre. Ils affinent leur stratégie de campagne pour espérer rafler la mise pour être député, maire ou président du conseil général. Tour de pistes des hommes et femmes à suivre dans la cité portuaire.
Nabo Bouéka Clément
C’est le maire sortant. Même si pour l’heure, il n’aborde pas la question de sa succession à la tête de la mairie de San Pedro, il est convaincu que les ‘‘Petrociens’’ n’hésiteront pas à lui renouveler leur soutien si l’envie de rempiler se manifestait. Ses réalisations dans la cité portuaire plaident en sa faveur. «Nabo Clément a jeté les bases du développement en transformant le cadre de vie des riverains du grand Bardot, le plus grand bidonville d’Afrique. Mieux, il a bitumé plusieurs grandes artères de la ville », égrène un supporter du maire. Sa nomination au poste de ministre des Eaux et Forêts par le président Ouattara vient compliquer la tâche aux challengers de Nabo Clément qui peaufinaient, depuis longtemps, leurs stratégies pour lui ravir la mairie. Ses partisans veulent garder les pieds sur terre. « La carrière ministérielle, quand bien même elle confère de l’influence, reconnaissent-ils, il n’en demeure pas moins qu’elle peut s’avérer éphémère. » Pour le travail abattu, d’autres le voient à la tête du conseil général. « Il a transformé San Pedro. Ici à Watté, nous sommes enclavés. Nous souhaitons qu’il prenne le conseil général pour que notre localité, située hors du territoire communal, puisse bénéficier de ses actions de développement», a plaidé le porte-parole des populations, à l’occasion d’une visite de Nabo Clément à Watté. « Je vous ai compris, j’aviserai le moment venu », avait-il promis.
Georges Denise
C’est un vieux briscard de la politique régionale. Le pharmacien entré en politique pour suivre les traces du père, Auguste Denise (compagnon fidèle de Félix Houphouët-Boigny), n’a pas encore dit son dernier mot. Le délégué départemental du Pdci-Rda est un habitué de l’hémicycle. Il a été vice-président de cette institution sous le règne de l’ex-parti unique. Georges Denise, au dire de ses proches, lorgnerait le fauteuil du conseil général.
Après avoir déposé sa candidature à la candidature, il attend les primaires de son parti pour être situé. « Georges Denise est dans la course parce qu’il veut servir les pauvres. Il est respecté et écouté à San Pedro. Pour le moment, il observe la ligne du parti », confie Joêl Pétéko, un de ses lieutenants.
Kla Koué Sylvanus
La candidature de l’actuel président du conseil général de San Pedro est devenue hypothétique après la chute du régime de la réfondation. En effet, cette figure de proue du Fpi est entrée dans la clandestinité. Rien n’indique que l’ancien patron de l’Atci reviendra dans la cité portuaire avant les élections. Kla Sylvanus est sur la liste noire du procureur de la République, Kouadio Simplice. Pour l’heure, c’est le fédéral Klé Beugré Laurent qui tient les rênes du Fpi dans le Bas-Sassandra.
Les outsiders
Morou Diakité
Surnommé le « vieux », il a participé à l’implantation du Rdr, son parti, dans le Bas-Sassandra aux côtés de Djéni Kobinan, Mme Grah Claire… Morou Diakité entend désormais jouer les premiers rôles. « Je serai présent à toutes les consultations pour mettre mon expérience au service de la cité dans laquelle je vis depuis près de 30 ans », déclare-t-il.
Mamadou Dosso
Il est connu sous le surnom de «Dosso Palmindustrie » parce qu’il aura donné à cette unité agro-industrielle, ses lettres de noblesse dans la région. Resté longtemps dans l’ombre de Georges Denise, l’ex-adjoint au maire de Grah Claire affûte ses armes dans la plus grande discrétion. « M. Dosso vise la mairie. Pour l’heure, il recherche l’onction des sages», confie un de ses proches.
Anoh Blé Félix
Ce jeune loup aux dents longues a flirté avec Coulibaly Ibrahim dit IB dans la crise postélectorale. L’ex-porte-parole du « Commando invisible » convoite la mairie. M. Anoh Blé, selon des indiscrétions, serait prêt à prendre l’étiquette d’indépendant s’il n’a pas l’onction du Pdci. « Il a commencé à démarcher nos militants en leur offrant des packs de téléphone. Nous restons vigilants pour ne pas effriter notre électorat », a soutenu le responsable de la sécurité au Pdci à San-Pedro.
Mme Dosso M.
Elle est, pour l’instant, la seule femme à manifester son intérêt pour la mairie. Auréolée du titre de présidente Rfr, Mme Dosso déclare vouloir porter haut le combat des femmes de San Pedro. A en croire ses proches, sa candidature aurait été suscitée par les femmes et les jeunes. « Les lignes sont en train de bouger », rassure-t-elle.
Cette liste des potentiels candidats aux élections locales dans la seconde ville portuaire est loin d’être exhaustive. A côté des dinosaures et des outsiders, les tocards fourbissent leurs armes pour créer la surprise. L’arène politique à San-Pedro ressemblera, dans quelques mois, à une cocotte-minute.
D. Mourlaye Abdoulaye
Correspondant régional
