“Monsieur le préfet de région des Savanes, suite à la déclaration faite à Bouaké par le ministre Dosso pour exprimer l’engagement des Forces Nouvelles de rétrocéder la gestion des taxes municipales aux municipalités, le commandant Fofié, au nom de la zone 10, nous a remis aujourd’hui les pièces justificatives permettant de collecter les taxes sur le marché (...) Je vous remets ici ces documents, signe de notre bonne foi et de notre engagement. » Par cette phrase, Cissé Sindou, directeur de cabinet adjoint du secrétaire général des Forces Nouvelles, représentant le premier responsable des ex-rebelles, remettait entre les mains du préfet Daouda Ouattara, le lot de tickets des marchés qu’il venait de recevoir des mains du commandant Fofié Kouakou Martin. C’était le samedi 03 septembre, au rond point de la mairie de Korhogo, lors de la cérémonie officielle de rétrocession de la gestion des mairies de la région des Savanes aux municipalités. Cérémonie historique et hautement symbolique du retour de la Côte d’Ivoire à la normalité dans la zone CNO qui s’est déroulée en présence de l’ensemble du corps préfectoral, des autorités municipales de la région et des chefs traditionnels et religieux de la ville. Depuis ce samedi donc, les instances financières des Forces Nouvelles de la région des Savanes quittent les marchés et autres corridors au profit des mairies. Pour le commandant Fofié, désormais commandant de la Compagnie Territoriale de Korhogo, cette cérémonie est l’occasion pour les FN de remercier et d’exprimer leur reconnaissance envers les populations qui, pendant dix ans, les ont soutenus dans leur quête de liberté et de justice. Mais aussi, le lieu de présenter des excuses à toux ceux auxquels ils ont causé des torts. Pour sa part, le 5ème adjoint Silué Sigata, représentant le maire Amadou Gon Coulibaly, la Côte d’Ivoire revient de loin. Au moment où les autorités municipales de Korhogo reprennent en main la gestion financière de leurs communes, le maire Sigata a adressé de vives félicitations au commandant Fofié pour toutes les actions posées par l’homme en faveur des populations. Il s’agit, entre autres, de travaux de construction de ponts, de l’entretien de la voirie, l’aménagement des gare routières et de divers marchés, l’ouverture de voies obstruées, la réhabilitation du centre culturel etc. Une cérémonie soft enrichie par des prestations artistiques et empreinte de courtoisie qui a donné un rôle aisé au préfet. En effet, pour le gouverneur, il faut remercier et féliciter aussi bien le commandant et ses collaborateurs pour leur implication dans la gestion socioéconomique de la vie des populations que les maires qui ont su faire preuve de patience. « Certes, leur attente a été longue. Mais aujourd’hui, nous avons su négocier et nous entendre pour que cette cérémonie se passe dans la convivialité». Et le préfet de prodiguer des conseils à ses concitoyens. Aux mairies, «il faut que les taxes servent à achever vos programmes. Prenez en compte les réalités des populations de sorte qu’au terme de votre mandat, que les populations sentent qu’il y a eu des changements». Et aux populations : « A partir d’aujourd’hui, que nos parents comprennent qu’on va revenir à l’ancien système. On va leur donner des tickets, il faut qu’ils acceptent de les payer». Après près de dix ans, Korhogo et sa région renouent avec la gestion financière et sociale des cités par les municipalités. Déjà depuis la veille, les différents barrages qui dépendent de la Centrale, la structure financière des FN, ont été levés pour traduire sur le terrain, le changement qui vient de s’installer.
Mack Dakota, Correspondant
Propos recueillis
Daouda Ouattara,
préfet de Korhogo
« La crise est loin
derrière nous. »
C’est un sentiment de joie qui m’anime dans la mesure où nous retournons à la régularité. Ça veut dire que la crise est loin derrière nous si les communes retrouvent la plénitude de leurs moyens et la mesure de leurs ressources pour pouvoir continuer le développement des collectivités. Ce qui est une bonne chose. Pour ce qui est du début du prélèvement des taxes, je crois qu’il y aura un flottement qui va profiter à nos parents car il n’y a plus de tickets. Des commandes sont lancées pour avoir les tickets. Vous savez qu’ils varient et il faut avoir les tickets qu’il faut. Il y en a de cinquante Francs, certains de cent francs d’autres de cinq cents francs etc. Dans deux ou trois semaines, les mairies pourront commencer à travailler et à collecter toutes les taxes qu’il faut. Nous allons continuer la sensibilisation que j’ai commencée auprès de nos parents. Avec les Forces Nouvelles peut-être que les taxes étaient plus réduites et ils payaient moins. Avec les nouvelles taxes, il vont payer des tickets de cent francs ou de cinq cents francs, mais il faut dire qu’ils payaient déjà ces taxes il y a dix ans. Il faut qu’ils acceptent de payer cet argent qui va servir au développement de la ville. Et c’est tous les contribuables de Korhogo qui doivent accepter de payer l’impôt afin que l’Etat ait les ressources nécessaires pour que le président amorce son programme de développement.
Commandant Fofié
Kouakou Martin :
«c’est la colère de Dieu qui frappe celui qui s’entête et s’accroche »
Je m’exprime au nom du commandement de la zone 10. Nous avons fait ce que nous croyons être notre devoir. Seul Dieu nous jugera. On ne peut qu’être heureux. On dit tout meurt, tout périt, tout s’anéantit. Seul le monde reste et seul le temps dure. Le temps nous a menés là où on voudrait arriver. Et c’est Dieu Le Tout-Puissant qui veillera sur nous. J’ai dit tantôt que honte à celui qui n’a pas fait mieux que son père. Depuis 2002, il y a eu des projections qui ont été faites parce qu’on savait qu’à un moment, notre objectif prendrait fin. Celui qui ne sait pas qu’à un moment donné tout finit et qui s’entête et qui s’accroche, c’est la colère de Dieu qui le frappe. Depuis longtemps donc, on a pris les dispositions nécessaires pour être en bonne intelligence avec la population. De même qu’avec les autorités, il n’y a aucun problème parce qu’on a pris les dispositions pour cela.
Ouattara Tiékorobagnouma, adjoint au maire de Ouangolo :
« C’est un cadeau royal
qu’on nous donne »
Après mille mois de calvaire, il faut reconnaître que c’est un cadeau royal qu’on nous donne ce matin. Et nous osons croire qu’à partir de ce matin, notre malheur prend fin. Neuf ans de calvaire, neuf ans de misère pour nos agents, nous osons croire que nous allons partir de bon pied
Silué Sigata,
5eme adjoint au maire de Korhogo.
« C’est un beau jour »
Ce jour est un jour auquel nous avons rêvé pendant longtemps. Nous remercions les Forces Nouvelles de Korhogo et nous disons que le Président Alassane Ouattara a vu juste en laissant Fofié à Korhogo (NDLR : commandant de la Compagnie Territoriale de Korhogo). C’est un bâtisseur, un génie créateur qui a géré la cité pendant longtemps et nous sommes convaincus que la municipalité de Korhogo aura besoin de ses conseils
Propos recueillis par Mack Dakota
Mack Dakota, Correspondant
Propos recueillis
Daouda Ouattara,
préfet de Korhogo
« La crise est loin
derrière nous. »
C’est un sentiment de joie qui m’anime dans la mesure où nous retournons à la régularité. Ça veut dire que la crise est loin derrière nous si les communes retrouvent la plénitude de leurs moyens et la mesure de leurs ressources pour pouvoir continuer le développement des collectivités. Ce qui est une bonne chose. Pour ce qui est du début du prélèvement des taxes, je crois qu’il y aura un flottement qui va profiter à nos parents car il n’y a plus de tickets. Des commandes sont lancées pour avoir les tickets. Vous savez qu’ils varient et il faut avoir les tickets qu’il faut. Il y en a de cinquante Francs, certains de cent francs d’autres de cinq cents francs etc. Dans deux ou trois semaines, les mairies pourront commencer à travailler et à collecter toutes les taxes qu’il faut. Nous allons continuer la sensibilisation que j’ai commencée auprès de nos parents. Avec les Forces Nouvelles peut-être que les taxes étaient plus réduites et ils payaient moins. Avec les nouvelles taxes, il vont payer des tickets de cent francs ou de cinq cents francs, mais il faut dire qu’ils payaient déjà ces taxes il y a dix ans. Il faut qu’ils acceptent de payer cet argent qui va servir au développement de la ville. Et c’est tous les contribuables de Korhogo qui doivent accepter de payer l’impôt afin que l’Etat ait les ressources nécessaires pour que le président amorce son programme de développement.
Commandant Fofié
Kouakou Martin :
«c’est la colère de Dieu qui frappe celui qui s’entête et s’accroche »
Je m’exprime au nom du commandement de la zone 10. Nous avons fait ce que nous croyons être notre devoir. Seul Dieu nous jugera. On ne peut qu’être heureux. On dit tout meurt, tout périt, tout s’anéantit. Seul le monde reste et seul le temps dure. Le temps nous a menés là où on voudrait arriver. Et c’est Dieu Le Tout-Puissant qui veillera sur nous. J’ai dit tantôt que honte à celui qui n’a pas fait mieux que son père. Depuis 2002, il y a eu des projections qui ont été faites parce qu’on savait qu’à un moment, notre objectif prendrait fin. Celui qui ne sait pas qu’à un moment donné tout finit et qui s’entête et qui s’accroche, c’est la colère de Dieu qui le frappe. Depuis longtemps donc, on a pris les dispositions nécessaires pour être en bonne intelligence avec la population. De même qu’avec les autorités, il n’y a aucun problème parce qu’on a pris les dispositions pour cela.
Ouattara Tiékorobagnouma, adjoint au maire de Ouangolo :
« C’est un cadeau royal
qu’on nous donne »
Après mille mois de calvaire, il faut reconnaître que c’est un cadeau royal qu’on nous donne ce matin. Et nous osons croire qu’à partir de ce matin, notre malheur prend fin. Neuf ans de calvaire, neuf ans de misère pour nos agents, nous osons croire que nous allons partir de bon pied
Silué Sigata,
5eme adjoint au maire de Korhogo.
« C’est un beau jour »
Ce jour est un jour auquel nous avons rêvé pendant longtemps. Nous remercions les Forces Nouvelles de Korhogo et nous disons que le Président Alassane Ouattara a vu juste en laissant Fofié à Korhogo (NDLR : commandant de la Compagnie Territoriale de Korhogo). C’est un bâtisseur, un génie créateur qui a géré la cité pendant longtemps et nous sommes convaincus que la municipalité de Korhogo aura besoin de ses conseils
Propos recueillis par Mack Dakota