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Politique Publié le lundi 5 septembre 2011 | Nord-Sud

Elections législatives : Le Fpi veut discuter avec Ouattara d’abord

Le Front populaire ivoirien, Fpi, subordonne sa participation aux élections législatives à des discussions avec le président de la République. L’ex-parti au pouvoir a des « conditions » à discuter avec le chef de l’Etat.


Législatives, d’accord mais pas à n’importe quelles conditions, dit le Front populaire ivoirien (Fpi). Le parti de Laurent Gbagbo conditionne donc sa participation à ces élections, annoncées pour fin 2011. Un comité central extraordinaire s’est tenu sur le sujet, samedi, au siège du Cnrd à Cocody. L’importance de l’ordre du jour a mobilisé de nombreux militants. Au nombre de ceux-ci se trouvaient des figures connues, à savoir Laurent Akoun, Odette Lorougnon, Michel Amani N’Guessan, Raymond Abouo N’Dori, Eugène Djué… A l’occasion, la direction intérimaire conduite par Sylvain Miaka Oureto a recueilli des avis sur la question, pendant quatre heures d’horloge. Interrogé sur place, il a résumé ces contributions en ces termes: « nous avons fait des analyses par rapport aux écueils qui existent aujourd’hui. Que nous pensons qu’ils doivent être levés, pour que le Fpi participe aux élections ». Mais il est réservé, car, pour lui, parler d’«écueils» à la désignation des députés n’est pas synonyme de boycott des législatives. « Ceux qui disent cela, défend-t-il le parti socialiste, sont des ennemis du Fpi parce qu’il est la fille des élections ; (Sinon,) nous disons oui, il faut aller à des élections, mais pas des élections à n’importe quelles conditions ». Que peut bien cacher cette politique d’abstention qu’envisagent les ‘’bleus‘’ ? L’intérimaire répond : « nous sommes sur un travail ; nous avons même écrit au président de la République depuis le 1er août. Nous attendons qu’il nous réponde pour discuter de toutes ces questions avec lui ». La demande d’audience procède d’une méthode parmi celles qui s’offrent à une opposition pour revendiquer, a-t-il commenté. En réalité, le Fpi veut discuter des « conditions» de sa participation aux législatives. Un document lu à cette réunion, fermée à la presse, et intitulé ‘’la sécurité et la réconciliation nationale, conditions pour des élections crédibles‘’, est prolixe sur ces conditions. En gros, il s’agit de «la libération sans condition de tous (leurs) prisonniers, du retour des exilés, de l’encasernement des FRCI (Forces républicaines de Côte d’Ivoire), de désarmement, de la recomposition de la Commission électorale indépendante (Cei)». Une autre contribution, signée du ministre Assoa Adou, exilé au Ghana, et lue par Odette Lorougnon, est plus radicale. Elle « exige » la reprise du fonctionnement de l’assemblée nationale, la restauration de la sécurité en réhabilitant la police et la gendarmerie, en réactivant le Cadre permanent de concertation (Cpc).


Bidi Ignace
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