Les premiers pas de Basile Zoma dans la photographie ? Ils remontent à son adolescence, au Burkina Faso où il est né le 29 janvier à Pompoi 1979. Séduit par ce métier, il se forme à l’école de maîtres de référence et se perfectionne dans un institut professionnel.
En 2000, c’est un autre virus qui le pique. Celui de la presse. Basile Zoma entre d’abord au journal « Le Populaire nouvelle formule », un quotidien ivoirienne d’informations générales, la même année en tant que reporter photographe. Mais au terme de nombreuses péripéties, il se retrouve en 2001, dans son pays, pour le Fespaco. Il invite un ami à Ouagadougou, pour suivre le festival panafricain du cinéma de Ouagadougou. Le pote en question est un confrère. Il s’agit de Christophe Pons qui fut chef d’antenne de la BBC à Abidjan avant de regagner Londres.
Après le Fespaco, Basile Zoma ne se montre pas pressé de revenir en Côte d’Ivoire pour intégrer un autre journal. Mais Christophe Pons le convainc de retourner sur les bords de la lagune Ebrié et le met en contact avec un ami à l’Agence Reuters. Mais Zoma n’y entrera pas, pour diverses raisons. C’est plutôt au quotidien ivoirienne d’informations générales « 24 heures » qu’il pose ses valises en 2002. Il y gravit les échelons et devient chef du service photo. Toujours à la tâche, il est marque par l’événement que la presse ivoirienne a baptisé « le hold up du siècle ». Il s’agit du casse de la Bceao d’Abidjan par le désormais célèbre Sia Popo. Sur le terrain Basile est l’un des rares reporters photo a pouvoir fixer l’image de l’exfiltration de Sia Popo au Gatl, devant un p ublic pressant.
Deux ans plus tard, en 2004, il est approché par l’Agence Galb basée à HElsinki, en Finlande qui tombe d’admiration pour son style de travail et la qualité de ses prises de vue. Mais il reste sous contrat avec 24 heures jusqu’à 2006. Il prête aussi ses services à l’Agence Afrique Images qui l’approche dès 2005. Mais 2006, l’année où il quitte « 24 heures » en novembre, est l’année du déclic. Il retient l’attention du photographe officiel de l’opération des nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), Kyung Chung, qu’il a souvent rencontré, au cours de ses nombreuses missions dans le cadre de la résolution de la crise ivoirienne.
Le photographe officiel de l’onuci a de l’estime pour Basile Zoma. Mieux, il veut travailler avec lui. Et lui donne une chance d’intégrer la mission. Au bout de 4 jours, Basile conquiert tout le monde à l’onuci. Il est témoin des adieux de Pierre Schori, alors représentant spécial du Secrétaire Général des nations unies en Côte d’Ivoire. Basile assiste à l’arrivée de Choi, en remplacement de celui-ci. Puis, il couvre sa prise de contact avec le facilitateur du dialogue direct, en 2007. La couverture qu’il en fait est une réussite et ses images font le tour du monde.
Basile Zoma est au four et au moulin sur le « théâtre des opérations ». Il est présent lors du démantèlement des milices à Guiglo, et à l’ouest, du désarmement des ex-combattants au Nord. Il « flashe » la flamme de la paix ou Soro et Gbagbo sont côte à côte pour brûler les armes à Bouaké en 2008. Basile Zoma qui a su se faire respecter de ses pairs et du public, est nommé photographe officiel de l’onuci, quand son ami et maître Kyung Chung, quitte la Côte d’Ivoire, après de bons et loyaux services. Mais la tâche est ardue pour le tout nouveau responsable de l’unité photo de l’onuci qui est en plein dans le processus de paix en Côte d’Ivoire, en 2010. Et il se montre à la hauteur. Il ne se dérobe pas, lorsque l’hélicoptère de l’onuci à bord duquel il prend place po ur un survol de la ville d’Abidjan essuie des tirs. Il a la vie sauve car Dieu le protège. Il fallait sans doute qu’il soit témoin de la visite du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon, lors de l’investiture du président de la république, Alassane Ouattara, pour fixer des images inoubliables à Yamoussoukro.
Coté jardin
Et on peut dire que ce jeune reporter photographe confirmé, toujours entre deux avions dans le cadre de sa mission onusienne, vise loin. Basile Zoman a des ambitions. Et des projets. Après l’exposition photo qu’il a déjà organisée à Abidjan, il veut aller toujours loin avec l’onuci, pour apporter sa contribution à la recherche de la paix, à travers des images qui rendent compte de sa vocation. Mais surtout, il veut laisser une œuvre aux jeunes générations à travers un document. Un livre photos en cours d’élaboration à paraître bientôt, qui sera son témoignage de la crise ivoirienne qu’il a suivie du bout de son objectif. D’autant plus qu’il a été adopté et bien intégré à la mission onusienne en Côte d’Ivoire. Mieux, Basile Zoma veut jouer un rôle positif dans sa communauté, la diaspora burkinabé en Côte d’Ivoi re. Il entend partager avec ses compatriotes la paix, la non violence, la fraternité. Des vertus que lui ont enseignées l’onuci.
L’homme veut les traduire à travers des activités culturels et un engagement plus accru dans la société civil. Dans la vie Basile Zoma se veut un véritable « militant du genre ». Il plaide pour la promotion et l’émancipation de la femme. « Les femmes sont nos mères », dit-il. Ce n’est donc pas par hasard qu’il éprouve une joie immense à travailler à l’onuci avec Mme Hien Macline, une autre grande dame de la photo et Pélagie Kouamé. Assurément, Basile Zoma est sur la bonne voie.
Sir Alfred, Informateur.net
En 2000, c’est un autre virus qui le pique. Celui de la presse. Basile Zoma entre d’abord au journal « Le Populaire nouvelle formule », un quotidien ivoirienne d’informations générales, la même année en tant que reporter photographe. Mais au terme de nombreuses péripéties, il se retrouve en 2001, dans son pays, pour le Fespaco. Il invite un ami à Ouagadougou, pour suivre le festival panafricain du cinéma de Ouagadougou. Le pote en question est un confrère. Il s’agit de Christophe Pons qui fut chef d’antenne de la BBC à Abidjan avant de regagner Londres.
Après le Fespaco, Basile Zoma ne se montre pas pressé de revenir en Côte d’Ivoire pour intégrer un autre journal. Mais Christophe Pons le convainc de retourner sur les bords de la lagune Ebrié et le met en contact avec un ami à l’Agence Reuters. Mais Zoma n’y entrera pas, pour diverses raisons. C’est plutôt au quotidien ivoirienne d’informations générales « 24 heures » qu’il pose ses valises en 2002. Il y gravit les échelons et devient chef du service photo. Toujours à la tâche, il est marque par l’événement que la presse ivoirienne a baptisé « le hold up du siècle ». Il s’agit du casse de la Bceao d’Abidjan par le désormais célèbre Sia Popo. Sur le terrain Basile est l’un des rares reporters photo a pouvoir fixer l’image de l’exfiltration de Sia Popo au Gatl, devant un p ublic pressant.
Deux ans plus tard, en 2004, il est approché par l’Agence Galb basée à HElsinki, en Finlande qui tombe d’admiration pour son style de travail et la qualité de ses prises de vue. Mais il reste sous contrat avec 24 heures jusqu’à 2006. Il prête aussi ses services à l’Agence Afrique Images qui l’approche dès 2005. Mais 2006, l’année où il quitte « 24 heures » en novembre, est l’année du déclic. Il retient l’attention du photographe officiel de l’opération des nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), Kyung Chung, qu’il a souvent rencontré, au cours de ses nombreuses missions dans le cadre de la résolution de la crise ivoirienne.
Le photographe officiel de l’onuci a de l’estime pour Basile Zoma. Mieux, il veut travailler avec lui. Et lui donne une chance d’intégrer la mission. Au bout de 4 jours, Basile conquiert tout le monde à l’onuci. Il est témoin des adieux de Pierre Schori, alors représentant spécial du Secrétaire Général des nations unies en Côte d’Ivoire. Basile assiste à l’arrivée de Choi, en remplacement de celui-ci. Puis, il couvre sa prise de contact avec le facilitateur du dialogue direct, en 2007. La couverture qu’il en fait est une réussite et ses images font le tour du monde.
Basile Zoma est au four et au moulin sur le « théâtre des opérations ». Il est présent lors du démantèlement des milices à Guiglo, et à l’ouest, du désarmement des ex-combattants au Nord. Il « flashe » la flamme de la paix ou Soro et Gbagbo sont côte à côte pour brûler les armes à Bouaké en 2008. Basile Zoma qui a su se faire respecter de ses pairs et du public, est nommé photographe officiel de l’onuci, quand son ami et maître Kyung Chung, quitte la Côte d’Ivoire, après de bons et loyaux services. Mais la tâche est ardue pour le tout nouveau responsable de l’unité photo de l’onuci qui est en plein dans le processus de paix en Côte d’Ivoire, en 2010. Et il se montre à la hauteur. Il ne se dérobe pas, lorsque l’hélicoptère de l’onuci à bord duquel il prend place po ur un survol de la ville d’Abidjan essuie des tirs. Il a la vie sauve car Dieu le protège. Il fallait sans doute qu’il soit témoin de la visite du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon, lors de l’investiture du président de la république, Alassane Ouattara, pour fixer des images inoubliables à Yamoussoukro.
Coté jardin
Et on peut dire que ce jeune reporter photographe confirmé, toujours entre deux avions dans le cadre de sa mission onusienne, vise loin. Basile Zoman a des ambitions. Et des projets. Après l’exposition photo qu’il a déjà organisée à Abidjan, il veut aller toujours loin avec l’onuci, pour apporter sa contribution à la recherche de la paix, à travers des images qui rendent compte de sa vocation. Mais surtout, il veut laisser une œuvre aux jeunes générations à travers un document. Un livre photos en cours d’élaboration à paraître bientôt, qui sera son témoignage de la crise ivoirienne qu’il a suivie du bout de son objectif. D’autant plus qu’il a été adopté et bien intégré à la mission onusienne en Côte d’Ivoire. Mieux, Basile Zoma veut jouer un rôle positif dans sa communauté, la diaspora burkinabé en Côte d’Ivoi re. Il entend partager avec ses compatriotes la paix, la non violence, la fraternité. Des vertus que lui ont enseignées l’onuci.
L’homme veut les traduire à travers des activités culturels et un engagement plus accru dans la société civil. Dans la vie Basile Zoma se veut un véritable « militant du genre ». Il plaide pour la promotion et l’émancipation de la femme. « Les femmes sont nos mères », dit-il. Ce n’est donc pas par hasard qu’il éprouve une joie immense à travailler à l’onuci avec Mme Hien Macline, une autre grande dame de la photo et Pélagie Kouamé. Assurément, Basile Zoma est sur la bonne voie.
Sir Alfred, Informateur.net