Les responsables du pouvoir déchu et les partisans du président Laurent Gbagbo refugiés au Ghana préparent-ils un coup d’Etat contre le régime Ouattara ? Non, répond Bernard Koutouan Ehui, nommé par Ouattara, Ambassadeur de la Côte d’ivoire près la République du Ghana. Dans une récente interview au quotidien pro-Bédié et Pdci-Rda, le Nouveau Réveil, le diplomate ivoirien a démenti catégoriquement toutes les rumeurs fantaisistes pondues dans certaines officines de fabrication d’intrigues et de médisances pour ternir l’image des partisans de Laurent Gbagbo. « Il y a beaucoup de rumeurs. Quand on est à Abidjan, tous les jours, il y a un coup d’Etat en préparation au Ghana contre la Côte d’ivoire. Mais quand vous êtes à Accra, la réalité est tout autre….Je rassure les ivoiriens qu’il n’y a pas de coup d’Etat en préparation à partir du Ghana » Et vlan ! Le spectre permanent du coup d’Etat apparait comme un bon prétexte trouvé par certains thuriféraires du régime Ouattara pour tenter de légitimer la dérive dictatoriale qui a cours en Côte d’Ivoire depuis avril dernier. La rumeur de coup d’Etat apparaît comme une vraie arme politique aux mains du pouvoir actuel dans sa volonté d’embrigader les libertés et faire régner par la terreur. La mise au point de l’Ambassadeur de Ouattara au pays de Kwamé N’Kruma sonne donc comme une réhabilitation des pro-Gbagbo exilés au Ghana et ailleurs. En n soutenant qu’aucun coup d’Etat n’est en préparation contre Alassane Dramane Ouattara depuis le Ghana, Ehui Bernard confirme, si besoin en était, que le Fpi et Lmp n’ont pas l’âme de putschistes. A l’image de leur leader Laurent Gbagbo, ils demeurent foncièrement attachés aux valeurs démocratiques qui ne s’accommodent pas de coups d’Etat, de rébellions armées ou de tout autre moyen non-démocratique de conquête du pouvoir. Les abonnés aux coups d’Etat sont bien connus en Côte d’ivoire et ne se comptent dans le camp de Laurent Gbagbo dont l’éthique politique s’est bâtie autour de la démocratie. En 30 ans d’opposition sans recours aux armes face au régime répressif du Pdci, le Président Laurent Gbagbo et ses camarades de lutte ont convaincu sur leur attachement à la démocratie. Les coups d’Etat ont été introduits sur la scène politique nationale avec l’avènement du Rdr et de son mentor. Et c’est justement ce passé sombre qui hante l’esprit des tenant du nouveau pouvoir en Côte d’Ivoire. Espérons que la mise au point de Bernard Ehui a ramené la sérénité au palais présidentiel sis au Plateau.
Jean Khalil Sella
Jean Khalil Sella
