Nous n’aurons pas de problèmes de transport cette année”
A moins de deux semaines de la clôture des inscriptions au Hadj 2011, le commissaire divisionnaire major de police, El Hadj Kourouma Mamadou, s’est confié à nous. Dans cet entretien, il donne les raisons de la mort des pèlerins en terre sainte.
Quel bilan peut-on faire, à moins de deux semaines de la clôture des inscriptions ?
Il est trop tôt pour parler de bilan. Mais, sachez que nous sommes à près de 4000 consultations pré-pèlerinage réalisées et à plus de 2000 inscriptions réalisées. Ce qui signifie que nous sommes à moins de 2000 inscriptions à faire pour boucler le quota qui est de 4200 pèlerins attendus et la date butoir des inscriptions est fixée au 20 septembre prochain, délai de rigueur. Je suis cependant certain d’une chose. Je sais que nous allons boucler ce quota avant la date limite.
Qu’en est-il des candidats recalés lors des examens médicaux ?
Il s’agit d’une infime partie ! Il y a plus de 4000 pèlerins qui ont reçu leurs différents certificats médicaux. Il n’y a eu que huit personnes qui ont été recalées pour des maladies éliminatoires, dans l’intérêt des pèlerins concernés eux-mêmes et ensuite dans l’intérêt de tous les pèlerins et même de toute la communauté. Parce que, lorsqu’on a une maladie comme la tuberculose, vous comprenez qu’on ne peut pas aller au pèlerinage avec. Parce qu’il s’agit d’une forte concentration humaine. Car vous êtes tous les jours ensemble, vous mangez ensemble et vous priez ensemble. Vous savez aussi que la tuberculose est une maladie fortement contagieuse. Donc, il faut éliminer cela. Il y a d’autres maladies invalidantes qui ne peuvent pas permettre aux candidats d’effectuer un bon Hadj. Si vous avez par exemple des problèmes respiratoires, cardiaques chroniques prononcés et connus. Les médecins sont les seuls qui apprécient. Quand ils savent que physiquement vous ne pouvez pas supporter les rues du Hadj, vous êtes automatiquement éliminés. Cela, dans l’intérêt du pèlerin. L’année dernière, il y a eu des pèlerins qui ont évité les consultations pré-pèlerinage et qui, malheureusement, sont allés mourir entre nos mains. Certains également, sur la route de la lapidation, n’ont pas pu supporter la distance, le soleil et sont morts. Il faut éviter les morts inutiles. Le pèlerinage qui est le 5ème pilier de l’Islam est obligatoire pour tout musulman qui en a les moyens, s’entend moyens financiers, matériels mais aussi physiques. L’état de santé est primordial.
Quelles ont été les grandes dispositions arrêtées pour éviter les échecs précédents dans l’organisation du Hadj?
Nous pensons qu’il faut bien former les pèlerins aux rites et au bon comportement à adopter. Aussi, ce qui a causé les difficultés l’année dernière, c’est le transport aérien. Parce que, lorsque cela n’est pas bien organisé, il y a des répercussions sur tout le Hadj. En somme, sur tout le pèlerinage. Cette année, les premières dispositions, c’est d’abord d’imprimer une véritable rigueur dans l’organisation du Hadj. C’est pour cette raison que le ministère d’Etat, ministère de l’Intérieur à qui échoit cette organisation, a mis en place un organigramme, de sorte que nous fassions une juste répartition des tâches, pour la réussite de ce Hadj. Ainsi, il y a en place un comité de surveillance qui est le forum conceptuel et qui réfléchit pour tracer les grandes lignes. Après cela, l’on passe à l’opérationnel qui est le commissariat du Hadj. Il s’organise, à son niveau, dans des schémas connus, améliorés cette année.
La communauté musulmane se sent-elle impliquée, cette année, dans l’organisation du Hadj ?
Contrairement à ce qui se dit ou s’est dit par le passé, la communauté musulmane n’a jamais été exclue dans l’organisation du Hadj. C’est elle qui l’organisait jusqu’en 2007. En 2006, l’organisation a été un véritable fiasco, puisqu’il n’y a même pas eu de pèlerinage, au plan collectif. Et c’est donc à la demande de cette communauté que l’Etat a été sollicité pour l’organisation des éditions de 2007, jusqu’à cette présente édition. Cette année, la particularité, c’est l’Etat qui demeure l’organisateur principal, mais avec une forte implication des musulmans. C’est pourquoi, il y a la présence d’un représentant de cette communauté. L’organisation du Hadj est toujours confiée à l’Etat via le ministère d’Etat, ministère de l’Intérieur en passant par la direction générale des Cultes, le comité de surveillance avant d’arriver au commissariat du Hadj qui est l’opérationnel. Pour donc montrer cette forte implication de la communauté musulmane, nous avons pu organiser des tournées de sensibilisation et d’explication sur tout le territoire national avec les différentes associations islamiques. Aussi, les encadreurs qui seront désignés pour la formation des musulmans seront issus de toutes les structures islamiques. Aucune parmi elles ne sera exclue.
Cependant, il existe certainement des critères pour être encadreur…
Oui, il faut répondre à certains critères. Il faut avoir le profil. Pour être un encadreur, vous devez être arabophone, être de bonne moralité, maîtriser la charia islamique, le droit islamique. Un encadreur religieux ne peut donc pas être comme celui qui ne maîtrise rien et qui ne peut pas communiquer en arabe. L’encadreur religieux doit avoir ce profil. Il doit être imprégné de la loi islamique. Il y a des critères généraux et des critères spécifiques. Même si vous êtes docteur en théologie et que vous avez un mauvais comportement, cela peut jouer en votre défaveur. Il y va aussi du profil transport, logement, social, restauration. A tous les niveaux, il y a des conditions à remplir. Quant à la commission médicale, il faut être médecin.
Avez-vous eu une compagnie sérieuse qui est à même de transporter tous les 4 200 pèlerins?
Le choix du transporteur a obéi à un appel d’offre qui a été conduit par la direction des marchés publics du ministère de l’Economie et des finances. Toutes les compagnies ont été sollicitées, même les compagnies saoudiennes. Il y a eu des soumissions et nous avons étudié tous les dossiers. La compagnie qui a été retenue l’a été sur la base de critères bien définis et nous pensons que cette année, nous avons fait le bon choix et sommes très confiants pour la réussite de ce transport aérien. Nous n’aurons pas de problèmes de transport cette année.
Quel appel avez-vous à lancer à tous les pèlerins qui tardent à s’inscrire ?
Que les pèlerins se dépêchent. Nous attendons 4200 pèlerins. Aujourd’hui, nous sommes à plus de 3000 consultations pré-pèlerinage réalisées, 3000 certificats d’aptitude délivrés. Nous sommes à plus de 2000 inscrits. Il reste moins de 2000 et il ne nous reste pas assez de temps. Mais, le quota s’amenuise et nous sommes certains d’y arriver. Nous parlons en toute connaissance de cause. L’an dernier, nous avions attendu 3500 pèlerins, nous avons réussi à inscrire 4200 pèlerins. Cette année, nous pensons atteindre les 4200 pèlerins avant le 20 septembre 2011, date de fin d’inscription et délai de rigueur. C’est pourquoi, nous leur demandons de se dépêcher. Nous avons près de 4000 qui ont déjà fait tous les examens, qui ont leurs certificats d’aptitude, leur passeport, le carnet de vaccination à jour. Ils ont même l’argent mais attendent. Nous ne savons pas pourquoi. A ces personnes, nous leur disons de se dépêcher parce que le quota de 4200 ne pourra pas dépasser le délai de 20 septembre 2011. Les versements se font dans les trésoreries, à un moment donné de la journée, et l’on peut fermer. Il ne faut pas qu’ils viennent plaider jusqu’à 2h du matin parce qu’on ne pourra rien faire. Les heures ouvrables sont connues et elles seront respectées. Qu’ils se dépêchent et viennent faire leur inscription. Il ne servira à rien de faire toutes les procédures et ne pas pouvoir payer pour effectuer le Hadj.
Ne pensez-vous pas que le coût y est pour quelque chose dans leurs hésitations?
Le coût, au contraire, est astreignant et la Côte d’Ivoire est à un million cinq cents, tout frais compris, logement, transport aérien, transport inter- urbain, restauration etc... C’est le coût le plus bas de la sous-région. Nous profitons pour remercier le Dieu Tout Puissant, pour ses bienfaits; Toutes nos autorités, en commençant par le président de la République S.E.M Alassane Ouattara, le Premier ministre et tous les autres membres du gouvernement pour avoir offert les moyens à tous les musulmans ivoiriens et ceux vivant sur le sol ivoirien pour participer au Hadj 2011 recommandé par Allah. Nous ferons de notre mieux pour que le Hadj soit bien organisé et qu’il soit une réussite totale.
Réalisée par JULES CESAR
Coll et Ph : MELEDJE TRESORE
A moins de deux semaines de la clôture des inscriptions au Hadj 2011, le commissaire divisionnaire major de police, El Hadj Kourouma Mamadou, s’est confié à nous. Dans cet entretien, il donne les raisons de la mort des pèlerins en terre sainte.
Quel bilan peut-on faire, à moins de deux semaines de la clôture des inscriptions ?
Il est trop tôt pour parler de bilan. Mais, sachez que nous sommes à près de 4000 consultations pré-pèlerinage réalisées et à plus de 2000 inscriptions réalisées. Ce qui signifie que nous sommes à moins de 2000 inscriptions à faire pour boucler le quota qui est de 4200 pèlerins attendus et la date butoir des inscriptions est fixée au 20 septembre prochain, délai de rigueur. Je suis cependant certain d’une chose. Je sais que nous allons boucler ce quota avant la date limite.
Qu’en est-il des candidats recalés lors des examens médicaux ?
Il s’agit d’une infime partie ! Il y a plus de 4000 pèlerins qui ont reçu leurs différents certificats médicaux. Il n’y a eu que huit personnes qui ont été recalées pour des maladies éliminatoires, dans l’intérêt des pèlerins concernés eux-mêmes et ensuite dans l’intérêt de tous les pèlerins et même de toute la communauté. Parce que, lorsqu’on a une maladie comme la tuberculose, vous comprenez qu’on ne peut pas aller au pèlerinage avec. Parce qu’il s’agit d’une forte concentration humaine. Car vous êtes tous les jours ensemble, vous mangez ensemble et vous priez ensemble. Vous savez aussi que la tuberculose est une maladie fortement contagieuse. Donc, il faut éliminer cela. Il y a d’autres maladies invalidantes qui ne peuvent pas permettre aux candidats d’effectuer un bon Hadj. Si vous avez par exemple des problèmes respiratoires, cardiaques chroniques prononcés et connus. Les médecins sont les seuls qui apprécient. Quand ils savent que physiquement vous ne pouvez pas supporter les rues du Hadj, vous êtes automatiquement éliminés. Cela, dans l’intérêt du pèlerin. L’année dernière, il y a eu des pèlerins qui ont évité les consultations pré-pèlerinage et qui, malheureusement, sont allés mourir entre nos mains. Certains également, sur la route de la lapidation, n’ont pas pu supporter la distance, le soleil et sont morts. Il faut éviter les morts inutiles. Le pèlerinage qui est le 5ème pilier de l’Islam est obligatoire pour tout musulman qui en a les moyens, s’entend moyens financiers, matériels mais aussi physiques. L’état de santé est primordial.
Quelles ont été les grandes dispositions arrêtées pour éviter les échecs précédents dans l’organisation du Hadj?
Nous pensons qu’il faut bien former les pèlerins aux rites et au bon comportement à adopter. Aussi, ce qui a causé les difficultés l’année dernière, c’est le transport aérien. Parce que, lorsque cela n’est pas bien organisé, il y a des répercussions sur tout le Hadj. En somme, sur tout le pèlerinage. Cette année, les premières dispositions, c’est d’abord d’imprimer une véritable rigueur dans l’organisation du Hadj. C’est pour cette raison que le ministère d’Etat, ministère de l’Intérieur à qui échoit cette organisation, a mis en place un organigramme, de sorte que nous fassions une juste répartition des tâches, pour la réussite de ce Hadj. Ainsi, il y a en place un comité de surveillance qui est le forum conceptuel et qui réfléchit pour tracer les grandes lignes. Après cela, l’on passe à l’opérationnel qui est le commissariat du Hadj. Il s’organise, à son niveau, dans des schémas connus, améliorés cette année.
La communauté musulmane se sent-elle impliquée, cette année, dans l’organisation du Hadj ?
Contrairement à ce qui se dit ou s’est dit par le passé, la communauté musulmane n’a jamais été exclue dans l’organisation du Hadj. C’est elle qui l’organisait jusqu’en 2007. En 2006, l’organisation a été un véritable fiasco, puisqu’il n’y a même pas eu de pèlerinage, au plan collectif. Et c’est donc à la demande de cette communauté que l’Etat a été sollicité pour l’organisation des éditions de 2007, jusqu’à cette présente édition. Cette année, la particularité, c’est l’Etat qui demeure l’organisateur principal, mais avec une forte implication des musulmans. C’est pourquoi, il y a la présence d’un représentant de cette communauté. L’organisation du Hadj est toujours confiée à l’Etat via le ministère d’Etat, ministère de l’Intérieur en passant par la direction générale des Cultes, le comité de surveillance avant d’arriver au commissariat du Hadj qui est l’opérationnel. Pour donc montrer cette forte implication de la communauté musulmane, nous avons pu organiser des tournées de sensibilisation et d’explication sur tout le territoire national avec les différentes associations islamiques. Aussi, les encadreurs qui seront désignés pour la formation des musulmans seront issus de toutes les structures islamiques. Aucune parmi elles ne sera exclue.
Cependant, il existe certainement des critères pour être encadreur…
Oui, il faut répondre à certains critères. Il faut avoir le profil. Pour être un encadreur, vous devez être arabophone, être de bonne moralité, maîtriser la charia islamique, le droit islamique. Un encadreur religieux ne peut donc pas être comme celui qui ne maîtrise rien et qui ne peut pas communiquer en arabe. L’encadreur religieux doit avoir ce profil. Il doit être imprégné de la loi islamique. Il y a des critères généraux et des critères spécifiques. Même si vous êtes docteur en théologie et que vous avez un mauvais comportement, cela peut jouer en votre défaveur. Il y va aussi du profil transport, logement, social, restauration. A tous les niveaux, il y a des conditions à remplir. Quant à la commission médicale, il faut être médecin.
Avez-vous eu une compagnie sérieuse qui est à même de transporter tous les 4 200 pèlerins?
Le choix du transporteur a obéi à un appel d’offre qui a été conduit par la direction des marchés publics du ministère de l’Economie et des finances. Toutes les compagnies ont été sollicitées, même les compagnies saoudiennes. Il y a eu des soumissions et nous avons étudié tous les dossiers. La compagnie qui a été retenue l’a été sur la base de critères bien définis et nous pensons que cette année, nous avons fait le bon choix et sommes très confiants pour la réussite de ce transport aérien. Nous n’aurons pas de problèmes de transport cette année.
Quel appel avez-vous à lancer à tous les pèlerins qui tardent à s’inscrire ?
Que les pèlerins se dépêchent. Nous attendons 4200 pèlerins. Aujourd’hui, nous sommes à plus de 3000 consultations pré-pèlerinage réalisées, 3000 certificats d’aptitude délivrés. Nous sommes à plus de 2000 inscrits. Il reste moins de 2000 et il ne nous reste pas assez de temps. Mais, le quota s’amenuise et nous sommes certains d’y arriver. Nous parlons en toute connaissance de cause. L’an dernier, nous avions attendu 3500 pèlerins, nous avons réussi à inscrire 4200 pèlerins. Cette année, nous pensons atteindre les 4200 pèlerins avant le 20 septembre 2011, date de fin d’inscription et délai de rigueur. C’est pourquoi, nous leur demandons de se dépêcher. Nous avons près de 4000 qui ont déjà fait tous les examens, qui ont leurs certificats d’aptitude, leur passeport, le carnet de vaccination à jour. Ils ont même l’argent mais attendent. Nous ne savons pas pourquoi. A ces personnes, nous leur disons de se dépêcher parce que le quota de 4200 ne pourra pas dépasser le délai de 20 septembre 2011. Les versements se font dans les trésoreries, à un moment donné de la journée, et l’on peut fermer. Il ne faut pas qu’ils viennent plaider jusqu’à 2h du matin parce qu’on ne pourra rien faire. Les heures ouvrables sont connues et elles seront respectées. Qu’ils se dépêchent et viennent faire leur inscription. Il ne servira à rien de faire toutes les procédures et ne pas pouvoir payer pour effectuer le Hadj.
Ne pensez-vous pas que le coût y est pour quelque chose dans leurs hésitations?
Le coût, au contraire, est astreignant et la Côte d’Ivoire est à un million cinq cents, tout frais compris, logement, transport aérien, transport inter- urbain, restauration etc... C’est le coût le plus bas de la sous-région. Nous profitons pour remercier le Dieu Tout Puissant, pour ses bienfaits; Toutes nos autorités, en commençant par le président de la République S.E.M Alassane Ouattara, le Premier ministre et tous les autres membres du gouvernement pour avoir offert les moyens à tous les musulmans ivoiriens et ceux vivant sur le sol ivoirien pour participer au Hadj 2011 recommandé par Allah. Nous ferons de notre mieux pour que le Hadj soit bien organisé et qu’il soit une réussite totale.
Réalisée par JULES CESAR
Coll et Ph : MELEDJE TRESORE