Réagissant au communiqué final du Conseil des ministres qui a fixé la tenue des élections au plus tard le 15 décembre prochain, Miaka Oureto, président par intérim du Fpi, s’est montré intransigeant dans une réplique publiée sur les ondes de la radio onusienne. « Il n’est pas question, pour nous, d’aller à des élections où les dés sont pipés d’avance.
Toutes les institutions qui ont en charge l’organisation des élections doivent quand même se consulter de manière consensuelle. On doit s’asseoir pour discuter et puis se mettre d’accord sur les règles du jeu. Il se trouve qu’à ce jour, nous nous évertuons à obtenir des audiences pour que nous discutions de ces questions ; et toutes les portes nous sont fermées … », relève Miaka Oureto. Si dans la forme ces raisons avancées par les refondateurs sont légitimes, ce que l’on peut leur concéder, il n’en demeure pas moins que l’on doit aller au-delà de l’émotion pour trouver des raisons valables à cette hésitation du front populaire ivoirien. En effet, au cours de sa première réunion du comité central, tenue au lendemain de la chute de Gbagbo à la fin du mois de mai dernier, et présidé par Mamadou Koulibaly, le Front Populaire Ivoirien avait soulevé un certain nombre de préoccupations pour justifier son refus de participer au gouvernement d’union nationale proposé par le président Alassane Ouattara. Entre autres préalables, les bases du parti qui sont désarçonnées, les fédéraux et la plupart des cadres qui sont tous en exil, les responsables du parti emprisonnés… A cela j’ajoute le manque de moyens financiers causé par la chute du régime des refondateurs. C’est dans ces complaintes que se trouvent les vraies raisons du refus du Fpi de participer aux élections, même si l’on se refuse à le dire ouvertement. La crise postélectorale a porté un coup fatal au parti de l’ex-président Laurent Gbagbo. Les socialistes battent de l’aile. Leurs fédérations sont quasiment inexistantes à travers le pays. Les militants abasourdis par la chute du régime sont tous aux abois. Idem pour les cadres du Fpi qui ont tous pris la route de l’exil. Que dire du marigot financier des refondateurs qui a tari avec le déclin du régime avec, pour corollaire, le gel des avoirs des caciques du Fpi. Fort de tous ces handicaps, il faut avoir la franchise et le courage nécessaires pour affirmer que le Fpi n’est pas dans les conditions maximales pour affronter des échéances électorale fussent-elles des législatives. Ce n’est donc pas étonnant si Miaka Oureto juge la date du 15 décembre trop proche pour les députations. Il ne faut pas se cacher la face, l’ex-parti au pouvoir n’a plus d’atouts pour être concurrentiel sur la scène politique ivoirienne. Raisons de plus pour trouver des alibis aux fins de se censurer soi-même.
JERÔME N’DRI
Toutes les institutions qui ont en charge l’organisation des élections doivent quand même se consulter de manière consensuelle. On doit s’asseoir pour discuter et puis se mettre d’accord sur les règles du jeu. Il se trouve qu’à ce jour, nous nous évertuons à obtenir des audiences pour que nous discutions de ces questions ; et toutes les portes nous sont fermées … », relève Miaka Oureto. Si dans la forme ces raisons avancées par les refondateurs sont légitimes, ce que l’on peut leur concéder, il n’en demeure pas moins que l’on doit aller au-delà de l’émotion pour trouver des raisons valables à cette hésitation du front populaire ivoirien. En effet, au cours de sa première réunion du comité central, tenue au lendemain de la chute de Gbagbo à la fin du mois de mai dernier, et présidé par Mamadou Koulibaly, le Front Populaire Ivoirien avait soulevé un certain nombre de préoccupations pour justifier son refus de participer au gouvernement d’union nationale proposé par le président Alassane Ouattara. Entre autres préalables, les bases du parti qui sont désarçonnées, les fédéraux et la plupart des cadres qui sont tous en exil, les responsables du parti emprisonnés… A cela j’ajoute le manque de moyens financiers causé par la chute du régime des refondateurs. C’est dans ces complaintes que se trouvent les vraies raisons du refus du Fpi de participer aux élections, même si l’on se refuse à le dire ouvertement. La crise postélectorale a porté un coup fatal au parti de l’ex-président Laurent Gbagbo. Les socialistes battent de l’aile. Leurs fédérations sont quasiment inexistantes à travers le pays. Les militants abasourdis par la chute du régime sont tous aux abois. Idem pour les cadres du Fpi qui ont tous pris la route de l’exil. Que dire du marigot financier des refondateurs qui a tari avec le déclin du régime avec, pour corollaire, le gel des avoirs des caciques du Fpi. Fort de tous ces handicaps, il faut avoir la franchise et le courage nécessaires pour affirmer que le Fpi n’est pas dans les conditions maximales pour affronter des échéances électorale fussent-elles des législatives. Ce n’est donc pas étonnant si Miaka Oureto juge la date du 15 décembre trop proche pour les députations. Il ne faut pas se cacher la face, l’ex-parti au pouvoir n’a plus d’atouts pour être concurrentiel sur la scène politique ivoirienne. Raisons de plus pour trouver des alibis aux fins de se censurer soi-même.
JERÔME N’DRI