Les élections législatives s’annoncent tumultueuses à San-Pedro, au sein du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda). Deux camps en sont déjà venus aux mains après le dépôt des candidatures, dans la nuit de jeudi à vendredi dernier. Selon des témoignages recueillis sur place, des partisans de François Keh, président de la jeunesse du parti auraient été agressés par ceux du délégué départemental, Georges Auguste Denise. Bilan, un blessé grave interné au service des urgences du Centre hospitalier régional (Chr) local. Il s’agit de Jean-Claude Kouassi Kouakou. La scène se déroule au quartier Séwéké 3 de San-Pedro. En effet, assis dans un restaurant, des “camarades’’ de François Keh devisent cette nuit-là autour d’un pot. Leur leader vient de déposer sa candidature. D’autres leaders qui postulent aussi. Ils sont au nombre de 17 pour 5 postes électifs. Dans la sous-préfecture, 10 briguent les 2 postes locaux. François Keh fait partie de ces derniers, face à Louis Gnonhon, Bernard Koto, Jean Louis Soro, Kévin Kouamé, Digbeu Sery, Hervé Aka, Ben Siaka et Kouamé Djè. Dans la commune, il y a 5 candidatures pour 2 postes. Le délégué départemental Georges Denise Auguste, ex-député, est candidat. Comme lui Mme Soko, Isaac Momon, Charles Gnépo et André Yao briguent les postes du parlement. Enfin, dans la sous-préfecture de Grand-Béréby, il y a deux candidatures mettant face-à-face Edmond Faré et Ino Boba. Si François Keh est retenu, confient ses supporters, « ce sera la fin de la vieille garde au sein du parti à San-Pedro ». Dans la foulée, ils citent nommément le député Georges Auguste Denise. Mais ils ignorent qu’à côté, des partisans de ce dernier ont du mal à digérer leurs verres. Vers minuit, Jean Claude Kouassi Kouakou sort prendre de l’air avec une amie. Il aurait été suivi puis interpellé par deux individus. Ils lui auraient demandé de s’expliquer sur les propos qu’il a tenus dans le resto. Jean Claude Kouakou se serait exécuté. Avant même qu’il ne termine, rapporte son amie, il est roué de coups de pied et de poing. Elle-même, a-t-elle témoigné, n’est pas épargnée. Tentant de s’interposer, a-t-elle expliqué, elle est projetée à terre par leurs agresseurs. Le visage de son ami est boursouflé, son nez et un œil, tuméfiés. Jean Claude Kouakou ayant perdu connaissance est laissé pour mort. Avec l’aide de sa compagne, il est transporté au Chr de la ville. Le malheureux est reçu aux urgences du service chirurgie par l’infirmier L. K. Il retrouve ses esprits, sans toutefois être en mesure de s’exprimer. Ses parents décident alors de porter plainte contre ses agresseurs mais François Keh aurait souhaité que l’affaire soit réglée à l’amiable.
Allah Kouamé à San-Pedro
Allah Kouamé à San-Pedro