Le financement de la campagne électorale s’annonce comme un casse-tête pour les candidats aux législatives. Des partis politiques se prononcent…
Les élections législatives approchent à grands pas. Celles des municipales et des conseils généraux suivront. Forcément, les intéressés à ces postes électifs font des calculs. Ils se triturent les méninges à l’idée qu’ils doivent délier la bourse pour mobiliser de l’argent pour financer leurs campagnes. Mais la question qui ne laissera aucun d’entre eux indifférent, c’est où trouver de l’argent ? L’heure de dénouer la bourse est donc arrivée.
Traditionnellement, tout candidat finance sa propre campagne. C’est en cela que le député Woï Messé de l’Union pour la démocratie et la pour paix (Udpci) à Biankouma estime que « pour être candidat, il faut d’abord compter sur ses propres moyens ». Parce que pour lui, c’est aux législatives que s’applique l’adage selon lequel il faut avoir les moyens de sa politique. Tout repose alors sur le candidat. Car, poursuit-il « le financement des candidatures dépend des partis politiques. Chacun d’entre eux mène la politique de ses moyens. Mais le candidat comprend qu’il ne peut pas en vouloir à son parti. Si celui-ci ne lui apporte pas grand-chose ».Pour le parlementaire, quoiqu’il en soit, c’est chacun qui décide d’être candidat vu que personne n’y est obligé. Vouloir briguer un poste électif comme les législatives, sous-entend, dit-il, qu’on a mis quelque chose de côté pour aller à une bonne campagne. Le parti est un recours mais, là encore il se réserve et précise «qu’il ne faut pas compter absolument sur le parti pour aller en campagne ». De ce point de vue, l’expérience du soutien des partis à leurs représentants remonte à dix ans. Pour dire que beaucoup d’eau a coulé sous le pont.
Anciens et futurs députés se tiennent la tête
Et à l’occasion du scrutin post-crise, les directions de formations politiques pourraient afficher l’argument de la crise. Elle a même commencé à faire ses effets à ce niveau, car avec la suspension des salaires des députés, le président de l’Assemblée nationale affirmait que « le député qui n’a pas été payé ne pas aller aux législatives ». A l’époque, à l’Udpci, Robert Guéï apportait à chacun ce qu’il pouvait, révèle Woï Messé. Qui se désole que « c’était à titre vraiment symbolique ». Dire que nous sommes dans une période où les partis sont éprouvés. Parce qu’ils ont financé des campagnes depuis que la présidentielle avait été annoncée et maintes fois reportée. En effet, le parti n’a pas d’obligation à financer une candidature. Car, ce n’est écrit nulle part dans les statuts et règlement intérieur, atteste l’honorable. Cependant, les candidats bénéficieront d’une chose certaine. Ils auront la caution de leur famille politique, indique le député A.K. du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). L’aval de la direction est un apport énorme. Il ouvre des portes, poursuit-il, parce que le parti met à la disposition du candidat son électorat. Reste, dit-il, au futur député de savoir utiliser les populations pour qu’elles militent en sa faveur. Il rejoint son collègue de l’Udpci, sur le fait que le soutien financier varie selon l’audience et les objectifs du parti dans une région donnée. « Il est évident, estime-t-il, que le parti n’investisse à fond dans la campagne d’un candidat s’il ne pèse pas grand’ chose dans sa circonscription ». Il y aura, encore, forcément, deux poids deux mesures. Sinon, il va falloir en plus des propres moyens chercher ailleurs. Où ? Soit, se tourner vers l’Etat ou des partenaires privés. Pour la première éventualité, il ne faut pas trop y compter. Et c’est l’honorable Claude Brissi Takaléa transfuge du Front populaire ivoirien et actuel secrétaire général de Liberté pour la démocratie et la République (Lider) qui le dit. « L’Etat, sait-il, n’a jamais financé personne, encore moins les campagnes électorales ». Mais ce qui pourrait être une alternative pour sauver les candidats, c’est la loi de financement des partis politiques. On fait une loi pour qu’elle soit en vigueur, personne ne l’a abrogée, dit-il d’emblée à ceux qui supputent sur la suspension de la dite disposition. « Cette loi dit que dans le budget, l’Etat doit financer les partis politiques qui ont des députés. Le président Alassane Ouattara n’a qu’à leur donner ce qu’il faut» souhaite-t-il. Dans les faits, va-t-il préciser, l’Etat consacre un dixième du budget au financement des partis. Le salaire des députés pouvait aussi être un secours pour certains d’entre eux qui se présentent à nouveau. «Mais, les députés n’ont pas été payés», renchérit Claude Takaléa. Qui se demande s’ils ne vont pas vendre un bien par-ci ou par-là, pour subvenir à leurs besoins. « Si vous n’avez pas d’argent parce qu’on ne vous paie pas, comment allez-vous financer une campagne. On fera avec les moyens de bord », s’est-il résumé. Au Fpi, le député Kouakou Kra de Nassian pense que de façon exceptionnelle l’Etat doit faire quelque chose. « Si l’Etat apporte quelque chose, cela permettra à tout le monde d’aller aux élections de façon équitable. Or, si l’Etat n’apporte rien et que c’est la seule volonté du candidat qui doit le soutenir, le portefeuille sauvera les seuls nantis ». Pour finir, va-t-il conclure, « l’Etat doit réactiver le financent des partis politiques et instaurer une ligne de financement de tous les candidats».
Bidi Ignace
Les élections législatives approchent à grands pas. Celles des municipales et des conseils généraux suivront. Forcément, les intéressés à ces postes électifs font des calculs. Ils se triturent les méninges à l’idée qu’ils doivent délier la bourse pour mobiliser de l’argent pour financer leurs campagnes. Mais la question qui ne laissera aucun d’entre eux indifférent, c’est où trouver de l’argent ? L’heure de dénouer la bourse est donc arrivée.
Traditionnellement, tout candidat finance sa propre campagne. C’est en cela que le député Woï Messé de l’Union pour la démocratie et la pour paix (Udpci) à Biankouma estime que « pour être candidat, il faut d’abord compter sur ses propres moyens ». Parce que pour lui, c’est aux législatives que s’applique l’adage selon lequel il faut avoir les moyens de sa politique. Tout repose alors sur le candidat. Car, poursuit-il « le financement des candidatures dépend des partis politiques. Chacun d’entre eux mène la politique de ses moyens. Mais le candidat comprend qu’il ne peut pas en vouloir à son parti. Si celui-ci ne lui apporte pas grand-chose ».Pour le parlementaire, quoiqu’il en soit, c’est chacun qui décide d’être candidat vu que personne n’y est obligé. Vouloir briguer un poste électif comme les législatives, sous-entend, dit-il, qu’on a mis quelque chose de côté pour aller à une bonne campagne. Le parti est un recours mais, là encore il se réserve et précise «qu’il ne faut pas compter absolument sur le parti pour aller en campagne ». De ce point de vue, l’expérience du soutien des partis à leurs représentants remonte à dix ans. Pour dire que beaucoup d’eau a coulé sous le pont.
Anciens et futurs députés se tiennent la tête
Et à l’occasion du scrutin post-crise, les directions de formations politiques pourraient afficher l’argument de la crise. Elle a même commencé à faire ses effets à ce niveau, car avec la suspension des salaires des députés, le président de l’Assemblée nationale affirmait que « le député qui n’a pas été payé ne pas aller aux législatives ». A l’époque, à l’Udpci, Robert Guéï apportait à chacun ce qu’il pouvait, révèle Woï Messé. Qui se désole que « c’était à titre vraiment symbolique ». Dire que nous sommes dans une période où les partis sont éprouvés. Parce qu’ils ont financé des campagnes depuis que la présidentielle avait été annoncée et maintes fois reportée. En effet, le parti n’a pas d’obligation à financer une candidature. Car, ce n’est écrit nulle part dans les statuts et règlement intérieur, atteste l’honorable. Cependant, les candidats bénéficieront d’une chose certaine. Ils auront la caution de leur famille politique, indique le député A.K. du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). L’aval de la direction est un apport énorme. Il ouvre des portes, poursuit-il, parce que le parti met à la disposition du candidat son électorat. Reste, dit-il, au futur député de savoir utiliser les populations pour qu’elles militent en sa faveur. Il rejoint son collègue de l’Udpci, sur le fait que le soutien financier varie selon l’audience et les objectifs du parti dans une région donnée. « Il est évident, estime-t-il, que le parti n’investisse à fond dans la campagne d’un candidat s’il ne pèse pas grand’ chose dans sa circonscription ». Il y aura, encore, forcément, deux poids deux mesures. Sinon, il va falloir en plus des propres moyens chercher ailleurs. Où ? Soit, se tourner vers l’Etat ou des partenaires privés. Pour la première éventualité, il ne faut pas trop y compter. Et c’est l’honorable Claude Brissi Takaléa transfuge du Front populaire ivoirien et actuel secrétaire général de Liberté pour la démocratie et la République (Lider) qui le dit. « L’Etat, sait-il, n’a jamais financé personne, encore moins les campagnes électorales ». Mais ce qui pourrait être une alternative pour sauver les candidats, c’est la loi de financement des partis politiques. On fait une loi pour qu’elle soit en vigueur, personne ne l’a abrogée, dit-il d’emblée à ceux qui supputent sur la suspension de la dite disposition. « Cette loi dit que dans le budget, l’Etat doit financer les partis politiques qui ont des députés. Le président Alassane Ouattara n’a qu’à leur donner ce qu’il faut» souhaite-t-il. Dans les faits, va-t-il préciser, l’Etat consacre un dixième du budget au financement des partis. Le salaire des députés pouvait aussi être un secours pour certains d’entre eux qui se présentent à nouveau. «Mais, les députés n’ont pas été payés», renchérit Claude Takaléa. Qui se demande s’ils ne vont pas vendre un bien par-ci ou par-là, pour subvenir à leurs besoins. « Si vous n’avez pas d’argent parce qu’on ne vous paie pas, comment allez-vous financer une campagne. On fera avec les moyens de bord », s’est-il résumé. Au Fpi, le député Kouakou Kra de Nassian pense que de façon exceptionnelle l’Etat doit faire quelque chose. « Si l’Etat apporte quelque chose, cela permettra à tout le monde d’aller aux élections de façon équitable. Or, si l’Etat n’apporte rien et que c’est la seule volonté du candidat qui doit le soutenir, le portefeuille sauvera les seuls nantis ». Pour finir, va-t-il conclure, « l’Etat doit réactiver le financent des partis politiques et instaurer une ligne de financement de tous les candidats».
Bidi Ignace