Motus Certitude

Les refondateurs sont des gens de grande particularité. Non seulement, ils disent exactement le contraire de leurs pensées, mais ils portent en eux, les accusations qu’ils font aux autres, généralement leurs adversaires politiques. Pendant qu’ils étaient aux affaires, sous la férule de leur grand chef, et mettaient à mal, la cohésion nationale, nos amis frontistes criaient sur tous les toits que la Côte d’Ivoire était leur seule terre, qu’ils ne sauront pas où aller s’ils la perdaient, convaincus en cela, qu’eux n’ont pas « un autre point de chute ». Ainsi donc, ils ne finissaient pas de s’affubler de titres bien ronflants de « nationalistes », de « patriotes » et de « résistants ». On voulait bien croire à ses professions de foi et à ces arguties ! Il a fallu que la crise postélectorale arrive, pour que l’on mesure véritablement, la vacuité des thèses brandies comme paroles d’Evangile et la grande vanité des discours. Pour ne pas être emportés par la chienlit et la guerre civile qu’ils ont savamment programmées, nos camarades socialistes, pour la grande majorité d’entre eux, n’ont trouvé meilleure option que la fuite éhontée. Ceux qui prétendaient n’avoir qu’ »un seul pays » se terrent aujourd’hui, au Ghana, au Togo, au Bénin et dans bien d’autres pays. Or donc, le patriotisme proclamé ne valait pas un clou et ne pesait nullement le poids d’un duvet ! Et dire que ces hommes et femmes ne manquaient aucune occasion pour insulter et vilipender des pays africains et occidentaux, coupables à leurs yeux, de trop d’indifférence vis-à-vis de la refondation et de son chef. Comme quoi, nul ne peut vivre en autarcie, recroquevillé sur ses certitudes et convenances. L’on a toujours besoin des autres pour exister. On aurait bien voulu voir Blé Goudé et son groupe de patriotards, haineux et violents, assumer leurs discours et rester au pays pour répondre de leurs actes criminels et délictueux devant la justice de leur pays. A l’évidence, ils n’en ont pas le courage, ni la conviction réelle. Ils ont choisi la fuite éhontée des matamores et des « tonneaux vides qui font beaucoup de bruits pour rien »
Bakary Nimaga