Après le conclave des Forces nouvelles (Fn), ex-rébellion armée, tenu du 10 au 11 septembre 2011 à Bouaké, le Premier ministre, Guillaume Soro, Sg des Fn, et certains de ses collaborateurs se sont adressés à la presse.
TV1 : Monsieur le Sg, quels sentiments vous animent au terme de ce conclave ?
Guillaume Soro : C’est la première fois que j’arrive à Bouaké depuis la chute du premier régime. Vous comprenez donc que c’est avec beaucoup d’émotions que je me suis retrouvé ici. La joie de voir des visages qui me sont connus. Des gens avec qui j’ai partagé des moments d’importance et chargés d’émotion. Nous avons travaillé dans le cadre de ce conclave, nuit et jour, pour aboutir aux résolutions que vous savez. Cela me rappelle le même tournant que nous avions pris en 2007 en allant à Ouagadougou pour signer un accord politique important qui, on peut le dire aujourd’hui, a amené la Côte d’Ivoire aux élections. Nous y avons mis non seulement notre foi, mais notre énergie. Ces élections ont eu lieu et nous avons fait en sorte que, pour une fois, les résultats de ces élections soient reconnus. Aujourd’hui la Côte d’Ivoire vit des temps nouveaux. Je souhaite que ceci aide à la consolidation de la démocratie dans le contexte de la réconciliation que le président de la République a initiée. Donc ce conclave est d’actualité, il est dans l’ère du temps. Il va accompagner les ivoiriens et les institutions vers l’enracinement de la démocratie, mais aussi vers la normalisation de notre pays.
TV1 : vous avez parlé de l’alliance naturelle que les Fn pourraient avoir avec vos alliés politiques. Pourriez-vous être plus précis ?
G.S. : Il y a eu la coalition du Rhdp pour aller aux élections. A l’époque, nous avons été maîtres du jeu électoral. Il fallait départager les uns et les autres. Et nous avions donc demandé à tous les cadres des Fn d’observer une neutralité stricte. Ces élections ont eu lieu et il y a eu un vainqueur. Evidemment vous connaissez ce qui s’est passé après les élections où le vaincu n’a pas malheureusement laisser le pouvoir. Cela a créé une situation nouvelle et autour de laquelle des alliances se sont tissées. Il y a eu le blocus du Golf Hôtel où nous avons été ensemble avec le Rhdp pour constituer ce qu’on a appelé le G8 qui se battait pour la démocratie. Il faut sortir des querelles politiciennes. C’est pourquoi j’ai invité, les Fn, le Rdr, le Pdci, et les autres partis du Rhdp à faire alliance.
Notre Voie : M. le Premier ministre, le conclave recommande que les Fn ne deviennent pas un parti politique. Cependant il va présenter des candidats aux élections locales. Quelle sera alors la nature de votre mouvement ?
G.S. : De toutes les façons, nous n’avons jamais été un mouvement politique. Nous avons été un mouvement militaro-politique. Nous avons simplement constaté que la branche militaire n’existe plus. C’est maintenant intégrée à l’armée nationale dite Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Il reste la branche politique. Nous ne voulons pas rentrer dans les intrigues politiciennes. Ce ne sont pas seulement les partis politiques qui présentent des candidats aux élections législatives. Des personnalités indépendantes et des groupes d’intérêt peuvent décider d’aller aux élections législatives. Ce que nous disons, c’est simplement que les Fn trouvent l’encrage synchronisé avec les partis du Rhdp pour aller aux élections. Il est évident que bien des cadres des Fn ont la stature pour devenir députés comme certains sont membres du gouvernement et d’autres institutions de la République. Il y a quelques mois, l’actuel président de la cour suprême était le Sg intérimaire des Fn. Il y a des valeurs aux Fn que nous mettons au service de l’Etat de Côte d’ivoire, comme nous avons mis hier notre ancien directeur de cabinet au service de la Bceao, donc de la sous région. Les cadres des Fn veulent servir à l’Assemblée nationale, pour enrichir les débats du Parlement. Maintenant comme nous ne sommes pas un parti politique, nous verrons avec nos ainés, Bédié et Ouattara, et les autres quelles sont les places qu’ils peuvent nous faire dans cette Assemblée nationale. Evidemment, je ne m’adresse pas au Fpi parce que je ne suis pas convaincu que ça soit la bonne adresse.
N.V: Serez-vous candidat ?
G.S : Merci, merci…..
Alain Lobognon : Ce conclave était une occasion pour faire des cla-rifications et elles ont été faites.
N.V : Ferez-vous acte de candidature ?
A.L : En tant qu’homme politique, j’ai des ambitions mais je ne suis pas encore prêt.
Konaté Sidiki : Les Fn ne sont pas un parti politique. Nous sommes un mouvement politique. Nous avons des alliances stratégiques, tactiques et politiques avec le Rhdp dans le cadre du G8. C’est à l’intérieur de cette alliance que nous travaillerons à consolider les acquis de la lutte que nous sommes entrain de mener. Deuxièmement, il n’y a plus de doute, l’unité des caisses est désormais une réalité. L’Etat est le seul maître de l’argent de la population dans les zones CNO. Vous ne verrez plus un soldat ou un cadre des Fn prélever des taxes dans une ville ou à un corridor.
Propos recueillis par
Boga Sivori
envoyé spécial à Bouaké
TV1 : Monsieur le Sg, quels sentiments vous animent au terme de ce conclave ?
Guillaume Soro : C’est la première fois que j’arrive à Bouaké depuis la chute du premier régime. Vous comprenez donc que c’est avec beaucoup d’émotions que je me suis retrouvé ici. La joie de voir des visages qui me sont connus. Des gens avec qui j’ai partagé des moments d’importance et chargés d’émotion. Nous avons travaillé dans le cadre de ce conclave, nuit et jour, pour aboutir aux résolutions que vous savez. Cela me rappelle le même tournant que nous avions pris en 2007 en allant à Ouagadougou pour signer un accord politique important qui, on peut le dire aujourd’hui, a amené la Côte d’Ivoire aux élections. Nous y avons mis non seulement notre foi, mais notre énergie. Ces élections ont eu lieu et nous avons fait en sorte que, pour une fois, les résultats de ces élections soient reconnus. Aujourd’hui la Côte d’Ivoire vit des temps nouveaux. Je souhaite que ceci aide à la consolidation de la démocratie dans le contexte de la réconciliation que le président de la République a initiée. Donc ce conclave est d’actualité, il est dans l’ère du temps. Il va accompagner les ivoiriens et les institutions vers l’enracinement de la démocratie, mais aussi vers la normalisation de notre pays.
TV1 : vous avez parlé de l’alliance naturelle que les Fn pourraient avoir avec vos alliés politiques. Pourriez-vous être plus précis ?
G.S. : Il y a eu la coalition du Rhdp pour aller aux élections. A l’époque, nous avons été maîtres du jeu électoral. Il fallait départager les uns et les autres. Et nous avions donc demandé à tous les cadres des Fn d’observer une neutralité stricte. Ces élections ont eu lieu et il y a eu un vainqueur. Evidemment vous connaissez ce qui s’est passé après les élections où le vaincu n’a pas malheureusement laisser le pouvoir. Cela a créé une situation nouvelle et autour de laquelle des alliances se sont tissées. Il y a eu le blocus du Golf Hôtel où nous avons été ensemble avec le Rhdp pour constituer ce qu’on a appelé le G8 qui se battait pour la démocratie. Il faut sortir des querelles politiciennes. C’est pourquoi j’ai invité, les Fn, le Rdr, le Pdci, et les autres partis du Rhdp à faire alliance.
Notre Voie : M. le Premier ministre, le conclave recommande que les Fn ne deviennent pas un parti politique. Cependant il va présenter des candidats aux élections locales. Quelle sera alors la nature de votre mouvement ?
G.S. : De toutes les façons, nous n’avons jamais été un mouvement politique. Nous avons été un mouvement militaro-politique. Nous avons simplement constaté que la branche militaire n’existe plus. C’est maintenant intégrée à l’armée nationale dite Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Il reste la branche politique. Nous ne voulons pas rentrer dans les intrigues politiciennes. Ce ne sont pas seulement les partis politiques qui présentent des candidats aux élections législatives. Des personnalités indépendantes et des groupes d’intérêt peuvent décider d’aller aux élections législatives. Ce que nous disons, c’est simplement que les Fn trouvent l’encrage synchronisé avec les partis du Rhdp pour aller aux élections. Il est évident que bien des cadres des Fn ont la stature pour devenir députés comme certains sont membres du gouvernement et d’autres institutions de la République. Il y a quelques mois, l’actuel président de la cour suprême était le Sg intérimaire des Fn. Il y a des valeurs aux Fn que nous mettons au service de l’Etat de Côte d’ivoire, comme nous avons mis hier notre ancien directeur de cabinet au service de la Bceao, donc de la sous région. Les cadres des Fn veulent servir à l’Assemblée nationale, pour enrichir les débats du Parlement. Maintenant comme nous ne sommes pas un parti politique, nous verrons avec nos ainés, Bédié et Ouattara, et les autres quelles sont les places qu’ils peuvent nous faire dans cette Assemblée nationale. Evidemment, je ne m’adresse pas au Fpi parce que je ne suis pas convaincu que ça soit la bonne adresse.
N.V: Serez-vous candidat ?
G.S : Merci, merci…..
Alain Lobognon : Ce conclave était une occasion pour faire des cla-rifications et elles ont été faites.
N.V : Ferez-vous acte de candidature ?
A.L : En tant qu’homme politique, j’ai des ambitions mais je ne suis pas encore prêt.
Konaté Sidiki : Les Fn ne sont pas un parti politique. Nous sommes un mouvement politique. Nous avons des alliances stratégiques, tactiques et politiques avec le Rhdp dans le cadre du G8. C’est à l’intérieur de cette alliance que nous travaillerons à consolider les acquis de la lutte que nous sommes entrain de mener. Deuxièmement, il n’y a plus de doute, l’unité des caisses est désormais une réalité. L’Etat est le seul maître de l’argent de la population dans les zones CNO. Vous ne verrez plus un soldat ou un cadre des Fn prélever des taxes dans une ville ou à un corridor.
Propos recueillis par
Boga Sivori
envoyé spécial à Bouaké