Tous les regards seront tournés ce matin vers le Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida). En l’absence du ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman à Paris depuis hier mardi, c’est le directeur de cabinet qui procédera à la cérémonie de passation de charges – que des artistes ne veulent pas manquer – entre Mme Assa Anny Irène Epse Vieira (nommée la veille DG par intérim) et Assiélou Florent Michel (DG par intérim sortant. Mais, l’ambiance pourrait être tout autre car, selon nos informations, des artistes prévoient un sit-in devant l’établissement. Les vieux démons jusque-là oubliés au Burida, se seraient-ils réveillés ? Au centre de cette mobilisation à l’ambiance de revendication, a-t-on appris, le retour dénoncé, pour occuper le même siège, de Mme Irène Vieira (DG par le passé). «C’est de la sorcellerie», confiait un artiste, le lundi, en apprenant le retour de Mme Assa et la mise en congé du conseil d’administration. «Nous allons aider le ministère à installer Mme Irène», tel est le rythme donné – selon un artiste – de la mobilisation du jour.
Dysfonctionnement ?
Sur la décision prise par le ministre Maurice Bandaman de «mettre fin aux fonctions de monsieur Assiélou Florent en qualité de directeur intérimaire», un de ses proches collaborateurs ne veut pas qu’il y ait d’amalgames. Parce que, a-t-il confié hier mardi, «on n’est pas dans cette histoire d’enlever Pierre ou de mettre Paul. Mais, il s’agit de faire respecter les lois et les textes qui régissent les structures». En cela, il a fait comprendre que Gadji Céli (ex-PCA) et Baroan Michel (ex-DG) n’ont pas été visés en tant que personnes. Selon lui, Gadji et Baroan «avaient été des Pca et Dg de fait» car, fonctionnant illégalement. «Sur la base de ce constat, ce ne sont pas les personnes qui étaient visées. La situation était qu’un Pca, Gadji Céli, un Dg, Baroan, étaient là sans base légale. Le ministre est venu et a constaté». Revenant sur les raisons de la non recevabilité des propositions du conseil d’administration présidé par Abo Kadjo Fodjo, de confirmer Assiélou Florent, le collaborateur du ministre Bandaman explique que la mission de 90 jours (imputée au conseil) pour désigner un nouveau directeur général n’a pas porté ses fruits. «Si tu épuises 90 jours et que tu ne fais pas ce que le texte te demande de faire, que constate l’autorité ? Que le travail n’a pas été fait ! C’est un dysfonctionnement. A trois jours de cette échéance, le conseil d’administration vient faire le point de ce qu’il n’a pas été en mesure de la faire. Le même constat s’implique. Ils ont épuisé le délai sans pouvoir faire l’action. C’est une question de cohérence dans l’application de la responsabilité», a-t-il clarifié. Pour lui, il ne s’agit nullement d’un abus de pouvoir du ministère de la Culture.
De la question du rapport final de Global Search réceptionné par le ministère
De l’avis de notre interlocuteur, il s’agit d’une réception par défaut par la tutelle car le cabinet a été confronté à un obstacle. «Global Search est allé déposer le rapport au Burida et avec un exploit d’huissier pour dire que le Burida a refusé de réceptionner. Ils sont venus déposer à la tutelle leur exploit d’huissier - ce qu’ils n’ont pu déposer au Burida - puisque le ministère est la tutelle. Ce n’est pas une réception, c’est une réception par défaut», a-t-il commenté puis de conseiller aux artistes (sociétaires) la sérénité. «Que tout le monde garde sa sérénité, le fait de parler – chacun est libre de le faire –, ne va pas empêcher que la rigueur qui commence et la bonne gouvernance soient appliquées et que les vérités soient sues partout, y compris au Burida – où les méthodes sont connues. C’est une maison qui a besoin d’être redressée. Il y a un audit qui va le dire de façon claire. S’il y a certaines personnes qui ont peur que les vérités soient sues, qu’elles se détrompent, elles seront rendues publiques. Tout le monde saura ce qui se fait au niveau du Burida», a-t-il traduit. Sur la fermeté affichée par le ministre sur le sujet, face aux administrateurs, son collaborateur fait entendre qu’il (le ministre) «n’a nullement fait état de ce que les membres du conseil d’administration sont des gangsters. Il a dit qu’au Burida, il y a des méthodes de gangstérisme. Il y a une mafia au Burida. C’est connu, c’est de notoriété publique». S’il salue cependant par ailleurs le sens de responsabilités de certains membres du conseil d’administration qui ont annoncé leur démission, ce proche de Bandaman y voit une logique parce qu’ils «avaient une mission, à l’échéance ils n’ont pas pu l’accomplir. Ils démissionnent, je pense qu’il faut saluer ce sens de responsabilité. On sort d’une situation, il y a une nouvelle Côte d’Ivoire. Il y a la notion de responsabilité». Ces démissions ou une absence dudit conseil auprès du nouveau directeur nommé, rassure-t-il, ne jouera pas sur la mission de Irène Vieira. «On est en situation exceptionnelle, ce sont des mesures exceptionnelles qui sont appliquées», soutient-il.
Koné Saydoo
Dysfonctionnement ?
Sur la décision prise par le ministre Maurice Bandaman de «mettre fin aux fonctions de monsieur Assiélou Florent en qualité de directeur intérimaire», un de ses proches collaborateurs ne veut pas qu’il y ait d’amalgames. Parce que, a-t-il confié hier mardi, «on n’est pas dans cette histoire d’enlever Pierre ou de mettre Paul. Mais, il s’agit de faire respecter les lois et les textes qui régissent les structures». En cela, il a fait comprendre que Gadji Céli (ex-PCA) et Baroan Michel (ex-DG) n’ont pas été visés en tant que personnes. Selon lui, Gadji et Baroan «avaient été des Pca et Dg de fait» car, fonctionnant illégalement. «Sur la base de ce constat, ce ne sont pas les personnes qui étaient visées. La situation était qu’un Pca, Gadji Céli, un Dg, Baroan, étaient là sans base légale. Le ministre est venu et a constaté». Revenant sur les raisons de la non recevabilité des propositions du conseil d’administration présidé par Abo Kadjo Fodjo, de confirmer Assiélou Florent, le collaborateur du ministre Bandaman explique que la mission de 90 jours (imputée au conseil) pour désigner un nouveau directeur général n’a pas porté ses fruits. «Si tu épuises 90 jours et que tu ne fais pas ce que le texte te demande de faire, que constate l’autorité ? Que le travail n’a pas été fait ! C’est un dysfonctionnement. A trois jours de cette échéance, le conseil d’administration vient faire le point de ce qu’il n’a pas été en mesure de la faire. Le même constat s’implique. Ils ont épuisé le délai sans pouvoir faire l’action. C’est une question de cohérence dans l’application de la responsabilité», a-t-il clarifié. Pour lui, il ne s’agit nullement d’un abus de pouvoir du ministère de la Culture.
De la question du rapport final de Global Search réceptionné par le ministère
De l’avis de notre interlocuteur, il s’agit d’une réception par défaut par la tutelle car le cabinet a été confronté à un obstacle. «Global Search est allé déposer le rapport au Burida et avec un exploit d’huissier pour dire que le Burida a refusé de réceptionner. Ils sont venus déposer à la tutelle leur exploit d’huissier - ce qu’ils n’ont pu déposer au Burida - puisque le ministère est la tutelle. Ce n’est pas une réception, c’est une réception par défaut», a-t-il commenté puis de conseiller aux artistes (sociétaires) la sérénité. «Que tout le monde garde sa sérénité, le fait de parler – chacun est libre de le faire –, ne va pas empêcher que la rigueur qui commence et la bonne gouvernance soient appliquées et que les vérités soient sues partout, y compris au Burida – où les méthodes sont connues. C’est une maison qui a besoin d’être redressée. Il y a un audit qui va le dire de façon claire. S’il y a certaines personnes qui ont peur que les vérités soient sues, qu’elles se détrompent, elles seront rendues publiques. Tout le monde saura ce qui se fait au niveau du Burida», a-t-il traduit. Sur la fermeté affichée par le ministre sur le sujet, face aux administrateurs, son collaborateur fait entendre qu’il (le ministre) «n’a nullement fait état de ce que les membres du conseil d’administration sont des gangsters. Il a dit qu’au Burida, il y a des méthodes de gangstérisme. Il y a une mafia au Burida. C’est connu, c’est de notoriété publique». S’il salue cependant par ailleurs le sens de responsabilités de certains membres du conseil d’administration qui ont annoncé leur démission, ce proche de Bandaman y voit une logique parce qu’ils «avaient une mission, à l’échéance ils n’ont pas pu l’accomplir. Ils démissionnent, je pense qu’il faut saluer ce sens de responsabilité. On sort d’une situation, il y a une nouvelle Côte d’Ivoire. Il y a la notion de responsabilité». Ces démissions ou une absence dudit conseil auprès du nouveau directeur nommé, rassure-t-il, ne jouera pas sur la mission de Irène Vieira. «On est en situation exceptionnelle, ce sont des mesures exceptionnelles qui sont appliquées», soutient-il.
Koné Saydoo