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Politique Publié le mercredi 14 septembre 2011 | Le Nouveau Réveil

Lmp à Accra : Les barons fuient le Ghana pour le Togo et le Bénin

L'heure n'est plus à la sérénité dans les rangs des barons et caciques du pouvoir déchu qui
avaient trouvé refuge au Ghana, à Accra et dans certaines autres villes du Ghana. Et ce depuis que "Le Nouveau Réveil" a publié une série d'articles sur leurs différentes cachettes, leurs activités et mouvements au pays de Kwame Nkrumah. C'est un véritable branle-bas qui s'est emparé de la communauté des refondateurs ayant passé la frontière à l'occasion de la crise postélectorale qui a emporté leur régime. Selon des sources bien introduites en leur sein, dès la publication des articles de "Le Nouveau Réveil", et sur initiatives de leurs leaders, ils ont tenu des réunions dites de crise pour analyser la situation et en tirer les conséquences. Selon nos sources, il est ressorti de ces réunions une sorte de frousse. Presque tout le monde a décidé de changer d'adresse. Ils ont donc commencé à déménager. Certains changent de domicile ou d'hôtel, quand d'autres changent de ville. D'autres encore optent de quitter le Ghana pour aller vers le Togo et le Bénin. Deux principales raisons expliquent cette
débandade. La première est qu'ils ne se sentent plus en sécurité puisque leurs cachettes ont été dévoilées dans la presse. Ils se sentent suivis dans leurs moindres mouvements et donc
exposés à des dangers de mort ou d'enlèvement. Pour la plupart d'entre eux, ils seraient plus tranquilles au Bénin. Même ceux qui, du Ghana, avaient pris la route du Liberia auraient

rebroussé chemin pour se retrouver au Benin et au Togo. La deuxième raison de la débandade tient au fait qu'en ce mois de septembre, les Etats de Côte d'Ivoire, du Ghana et le HCR devraient signer un protocole tripartite sur le retour des réfugiés et sur le cas de ceux qui voulaient rester. Ce qui revient à dire qu'à partir de ce moment, le Ghana peut les pousser vers la Côte d'Ivoire. Or, beaucoup font l'objet de mandat d'arrêt, de poursuites judiciaires. Ils craignent donc que la justice ne les rattrape. Le gouvernement doit tout de même rester vigilant, car, toujours selon nos sources, les va-t-en guerre n'ont pas encore baissé les bras, ni désarmé. Ils croient toujours en leurs capacités de retour par la force. Ils se protègent, mais ne s'avouent pas vaincus. Ils se disent qu'ayant leurs comptes bloqués, qu'étant en exil et encourant des poursuites judiciaires, ils n'ont plus rien à perdre. Mais tout à gagner.

Ouattara Chérif
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