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Politique Publié le mercredi 14 septembre 2011 | Le Patriote

Fin de mission pour Choi Young-Jin : Au revoir et merci !

© Le Patriote Par Prisca
Audiences du chef de l`Etat : Le patron de l`ONUCI, Young Jin Choi fait ses adieux au Président Alassane Ouattara
Mercredi 31 aout 2011. Abidjan. Palais présidentiel du Plateau. Le chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara a reçu le Représentant spécial du Secrétaire Général de l`ONU en Côte d`Ivoire, SEM Young jin Choi venu lui faire ses adieux.
C’est l’intéressé lui-même qui le dit. «Je pars avec le sentiment de reconnaissance au peuple ivoirien. J’ai passé quatre années de ma vie, peut-être les plus enrichissantes. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.» Nommé Représentant spécial des Nations-Unies pour la Côte d’Ivoire, depuis le 19 octobre 2007, le Coréen Choi Young-Jin a été appelé par l’institution mondiale à d’autres fonctions. C’est pour annoncer officiellement cette nouvelle qui marque la fin de son mandat, au président de la République et lui ‘’demander la moitié de la route’’ que le désormais ex-patron de l’ONUCI s’est rendu avant-hier au Palais présidentiel où il a été reçu en audience, par le maître des lieux. La vigoureuse poignée de mains du chef de l’Etat à son hôte du jour, traduit, si besoin en était encore, toute la reconnaissance des populations ivoiriennes envers celui-là même qui a marqué de son empreinte, le processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire. En effet, de tous les représentants spéciaux que l’ONU a bien voulu dépêcher sur les bords de la Lagune Ebrié pour accompagner le processus de paix après l’éclatement de la crise en 2002, le sud Coréen Choi aura été de loin, celui qui a placé haut, la barre. Sous son impulsion, l’ONUCI a accompagné de fond en comble, les élections. En offrant du matériel, dont notamment les urnes, les isoloirs, les encres indélébiles. Une fois que les élections ont été effectives, les ‘’hommes de Choi’’ ne sont pas restés les bras croisés. Bien au contraire, ils ont fait de la sécurité et de la sécurisation du scrutin, leur cheval de bataille. C’est bien grâce à l’ONUCI que les violences électorales ont été maitrisées lors des deux tours de la présidentielle, le 31 octobre et le 28 novembre derniers. C’est cette assurance et ce gage des Nations Unies accompagnés par la volonté ferme des Ivoiriens eux-mêmes, de mettre un terme à leur crise, que ces derniers sont sortis massivement pour se rendre aux urnes, s’offrant par la même occasion, l’un des taux de participation les plus élevés constatés lors d’une élection présidentielle. Les observateurs de la scène politique ivoirienne sont allés jusqu’à soutenir qu’il s’agissait là, de l’un des taux de participation les plus élevés au monde. Une belle leçon de démocratie donnée au monde entier. C’est cette leçon que l’un des candidats à l’élection présidentielle, en l’occurrence Laurent Gbagbo, voulait gâcher en se maintenant au pouvoir en dépit de la volonté du peuple de confier les rênes du pouvoir au candidat Alassane Ouattara. Lorsque tout semblait perdu et que les espoirs semblaient s’amenuiser, il a fallu encore l’ONUCI pour redonner le sourire. C’est bien le représentant de l’ONU en Côte d’Ivoire qui a, à la suite de la certification de la présidentielle, affirmé que le vainqueur de cette élection se nommait bel et bien Alassane Ouattara. Et cela, malgré l’épée de Damoclès et la farouche volonté des partisans de Gbagbo, d’en découdre avec les hommes de l’organisation mondiale à qui ils ont demandé d’ailleurs de quitter la Côte d’Ivoire. Des soldats de la paix ont été grièvement blessés à Yopougon, et des téléspectateurs ont pu voir un des quidams de Gbagbo, arborer avec ‘’fierté’,’ le casque bleu de l’un d’entre eux qu’ils ont passé à tabac. Des véhicules de l’ONUCI ont été incendiés. Durant la période pré et post-électorale, en tout cas, les fonctionnaires de l’ONUCI en général et les soldats de la paix en particulier, en ont vu des vertes et des pas mûrs. C’était sans compter avec la volonté de son premier chef de mener à bon port, le processus dont il avait la supervision. Et comme les travailleurs de la nuit qui voient les splendeurs de l’aurore, l’ONUCI et son chef ont vu leur effort porté avec le rétablissement de la vérité et la proclamation par le Conseil constitutionnel de la victoire d’ADO. Que faut-il dire à un homme qui a rendu d’énormes services à la Côte d’Ivoire? Tout simplement ‘’merci’’. C’est pourquoi, comme s’ils s’étaient passé le message, les Ivoiriens se sont massés hier, aux abords de la route qui mène à l’aéroport pour exprimer leur infinie reconnaissance à Choi. A qui ils ont dit «au revoir et… merci !».
Yves-M. ABIET
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