La mission du Fmi a terminé son séjour de deux semaines sur les bords de la lagune Ebrié. Après les discussions avec les autorités ivoiriennes, elle compte octroyer un appui financier à la Côte d’ivoire.
La mission de deux semaines du département Afrique du Fond monétaire international (Fmi) s’est terminée hier. La chef de mission, Doris Ross, a animé conjointement avec le ministre de l’Economie et des finances, Charles Koffi Diby, à la salle de réunion dudit ministère, une conférence de presse. Elle a indiqué que son équipe et les autorités ivoiriennes se sont entendu sur un dispositif macroéconomique couvrant la période jusqu’à 2014. Ce qui devrait faciliter la transition de la sortie de crise à une croissance soutenue. « Ce dispositif pourrait bénéficier d’un concours de 390 millions de dollars au titre de la Facilité élargie de crédit (Fec) du Fmi, sous réserve de l’approbation de la Direction et du Conseil d’administration de l’institution. Le Conseil d’administration pourrait examiner début novembre la demande d’appui au titre de la Fec de la Côte d’Ivoire », a-t-elle soutenu. La Banque mondiale, faisant partie de la mission, a, quant à elle, approuvé un appui budgétaire de 150 millions de dollars et un don de 50 millions pour le financement d`un projet en faveur de l`emploi des jeunes. Le principal objectif de cette stratégie économique est de reconstruire l’économie qui, après des années de crise intérieure, est caractérisée par un faible niveau d’investissement, de croissance et d’emploi. Pour ce faire, elle a affirmé que « le gouvernement ivoirien a engagé des réformes pour rendre l’économie plus efficiente et entend renforcer l’investissement public, dans la mesure du possible, en s’associant avec le secteur privé dans des projets d’infrastructure ». Pour réaliser ces objectifs fixés, l’Etat ivoirien devra non seulement assurer une mise en œuvre robuste des réformes, mais aussi améliorer l’environnement sécuritaire, notamment en ce qui concerne la circulation des biens et des personnes, et mener à bonne fin les élections législatives prochaines. « Pour atteindre le point d’achèvement de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (Ppte), les autorités ivoiriennes doivent miser sur les grandes réformes, en particulier dans les filières café et cacao », a-t-elle conclu. Pour sa part, l’argentier ivoirien a rappelé que ces plans constituent le socle du programme de réformes à moyen terme. « Le gouvernement prévoit notamment des mesures destinées à accroître les recettes publiques en élargissant l’assiette fiscale et en orientant nos ressources vers l’investissement pour une meilleure gestion», a-t-il attesté. En 2013-2014, la bonne mise en œuvre du programme gouvernemental devrait aboutir à un taux de croissance de l’ordre de 6%, et la progression continue des recettes devrait permettre de financer d’avantage d’investissements publics, pour atteindre un niveau de 7% du Pib en 2014, a-t-il continué. Il faudra donc faire en sorte que la Côte d’Ivoire ait une fiscalité digeste, mais surtout que nos ressources soient orientées vers l’investissement.
Fabrice Sébine
La mission de deux semaines du département Afrique du Fond monétaire international (Fmi) s’est terminée hier. La chef de mission, Doris Ross, a animé conjointement avec le ministre de l’Economie et des finances, Charles Koffi Diby, à la salle de réunion dudit ministère, une conférence de presse. Elle a indiqué que son équipe et les autorités ivoiriennes se sont entendu sur un dispositif macroéconomique couvrant la période jusqu’à 2014. Ce qui devrait faciliter la transition de la sortie de crise à une croissance soutenue. « Ce dispositif pourrait bénéficier d’un concours de 390 millions de dollars au titre de la Facilité élargie de crédit (Fec) du Fmi, sous réserve de l’approbation de la Direction et du Conseil d’administration de l’institution. Le Conseil d’administration pourrait examiner début novembre la demande d’appui au titre de la Fec de la Côte d’Ivoire », a-t-elle soutenu. La Banque mondiale, faisant partie de la mission, a, quant à elle, approuvé un appui budgétaire de 150 millions de dollars et un don de 50 millions pour le financement d`un projet en faveur de l`emploi des jeunes. Le principal objectif de cette stratégie économique est de reconstruire l’économie qui, après des années de crise intérieure, est caractérisée par un faible niveau d’investissement, de croissance et d’emploi. Pour ce faire, elle a affirmé que « le gouvernement ivoirien a engagé des réformes pour rendre l’économie plus efficiente et entend renforcer l’investissement public, dans la mesure du possible, en s’associant avec le secteur privé dans des projets d’infrastructure ». Pour réaliser ces objectifs fixés, l’Etat ivoirien devra non seulement assurer une mise en œuvre robuste des réformes, mais aussi améliorer l’environnement sécuritaire, notamment en ce qui concerne la circulation des biens et des personnes, et mener à bonne fin les élections législatives prochaines. « Pour atteindre le point d’achèvement de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (Ppte), les autorités ivoiriennes doivent miser sur les grandes réformes, en particulier dans les filières café et cacao », a-t-elle conclu. Pour sa part, l’argentier ivoirien a rappelé que ces plans constituent le socle du programme de réformes à moyen terme. « Le gouvernement prévoit notamment des mesures destinées à accroître les recettes publiques en élargissant l’assiette fiscale et en orientant nos ressources vers l’investissement pour une meilleure gestion», a-t-il attesté. En 2013-2014, la bonne mise en œuvre du programme gouvernemental devrait aboutir à un taux de croissance de l’ordre de 6%, et la progression continue des recettes devrait permettre de financer d’avantage d’investissements publics, pour atteindre un niveau de 7% du Pib en 2014, a-t-il continué. Il faudra donc faire en sorte que la Côte d’Ivoire ait une fiscalité digeste, mais surtout que nos ressources soient orientées vers l’investissement.
Fabrice Sébine