En vue de redynamiser et de remettre à flot le secteur maritime et portuaire, le gouvernement initie depuis hier, à Yamoussoukro, les états généraux de la mer. L’élaboration d’une nouvelle politique pour faire de la Côte d’Ivoire une grande nation maritime à l’horizon 2040 est fortement attendue.
Le secteur maritime et portuaire ivoirien tangue et s’enfonce en eau profonde à cause de la léthargie grandissante et d’un manque de vision claire. Le code de la marine marchande, vieux de plus de 50 ans, donc désuet, a malheureusement accentué cette anomie dans le milieu. Et, le ministre des Transports, Gaoussou Touré, est allé droit au but pour dire aux différents acteurs qu’il héritait d’un secteur maritime « totalement sinistré» qu’il va falloir remettre à flot avant qu’il ne soit trop tard. Outre l’obsolescence du code maritime, selon lui, ce sinistre a eu pour conséquence la disparition de plusieurs compagnies nationales dont Sitram, Sivomar, Sisa, Sivom.
Une nouvelle stratégie s’impose
Le domaine maritime végète ainsi depuis une vingtaine d’années, sans objet de politiques sectorielles, sans aucun souci de coordination et d’harmonisation dans la conduite des affaires de la mer. Le cloisonnement des interventions ministérielles et territoriales a, en l’absence d’une vision globale, rendu problématique l’implication de l’Etat. Hier, à Yamoussoukro, à l’ouverture des états généraux de la mer (EGMer), initiés par son département, M. Touré a indiqué que eu égard aux nombreuses potentialités dont dispose la Côte d’Ivoire dans le domaine maritime et portuaire, il est paradoxal voire ahurissant de constater que ce secteur s’affaisse progressivement dans le creux de la vague. En effet, le pays possède une façade maritime longue de 550 kilomètres (km) et une zone exclusivement économique de plus 209.000 km (65% de la superficie du territoire national). Sans compter un complexe laguno-portuaire étendu d’environ 1.200 kilomètres carrés. Ces atouts imposent des impératifs de taille à l’Etat aussi bien du point de vue des ressources à tirer des activités en mer que du point de vue de la gestion de l’écosystème marin. C’est pourquoi, le ministre des Transports a décliné les attentes du gouvernement en quelques points. A travers ces assises, les autorités attendent l’élaboration d’une politique maritime et portuaire cohérente et intégrée en vue de contribuer significativement à la relance économique. Il s’agit de redessiner un nouveau code de la marine marchande qui définira le cadre juridique et réglementaire favorable à l’éclosion d’un secteur privé maritime dynamique capable de faire face aux enjeux de la mondialisation. S’ajoutent à ces aspects, l’élaboration d’une stratégie de développement du cabotage et du bateau-bus, l’encouragement du secteur privé à la création de compagnies maritimes nationales, etc. A ce niveau, justement, Gaoussou Touré a lancé un appel aux opérateurs économiques. A l’en croire, compte tenu du chantier du troisième pont à Abidjan et d’importants travaux d’infrastructures économiques qui vont démarrer cette année pour atteindre leur rythme de croisière en 2012 dans tout le pays, il a invité les hommes d’affaires à investir « immédiatement » dans le développement du transport lagunaire par bateau-bus.
Cissé Cheick Ely envoyé spécial à Yamoussoukro
Le secteur maritime et portuaire ivoirien tangue et s’enfonce en eau profonde à cause de la léthargie grandissante et d’un manque de vision claire. Le code de la marine marchande, vieux de plus de 50 ans, donc désuet, a malheureusement accentué cette anomie dans le milieu. Et, le ministre des Transports, Gaoussou Touré, est allé droit au but pour dire aux différents acteurs qu’il héritait d’un secteur maritime « totalement sinistré» qu’il va falloir remettre à flot avant qu’il ne soit trop tard. Outre l’obsolescence du code maritime, selon lui, ce sinistre a eu pour conséquence la disparition de plusieurs compagnies nationales dont Sitram, Sivomar, Sisa, Sivom.
Une nouvelle stratégie s’impose
Le domaine maritime végète ainsi depuis une vingtaine d’années, sans objet de politiques sectorielles, sans aucun souci de coordination et d’harmonisation dans la conduite des affaires de la mer. Le cloisonnement des interventions ministérielles et territoriales a, en l’absence d’une vision globale, rendu problématique l’implication de l’Etat. Hier, à Yamoussoukro, à l’ouverture des états généraux de la mer (EGMer), initiés par son département, M. Touré a indiqué que eu égard aux nombreuses potentialités dont dispose la Côte d’Ivoire dans le domaine maritime et portuaire, il est paradoxal voire ahurissant de constater que ce secteur s’affaisse progressivement dans le creux de la vague. En effet, le pays possède une façade maritime longue de 550 kilomètres (km) et une zone exclusivement économique de plus 209.000 km (65% de la superficie du territoire national). Sans compter un complexe laguno-portuaire étendu d’environ 1.200 kilomètres carrés. Ces atouts imposent des impératifs de taille à l’Etat aussi bien du point de vue des ressources à tirer des activités en mer que du point de vue de la gestion de l’écosystème marin. C’est pourquoi, le ministre des Transports a décliné les attentes du gouvernement en quelques points. A travers ces assises, les autorités attendent l’élaboration d’une politique maritime et portuaire cohérente et intégrée en vue de contribuer significativement à la relance économique. Il s’agit de redessiner un nouveau code de la marine marchande qui définira le cadre juridique et réglementaire favorable à l’éclosion d’un secteur privé maritime dynamique capable de faire face aux enjeux de la mondialisation. S’ajoutent à ces aspects, l’élaboration d’une stratégie de développement du cabotage et du bateau-bus, l’encouragement du secteur privé à la création de compagnies maritimes nationales, etc. A ce niveau, justement, Gaoussou Touré a lancé un appel aux opérateurs économiques. A l’en croire, compte tenu du chantier du troisième pont à Abidjan et d’importants travaux d’infrastructures économiques qui vont démarrer cette année pour atteindre leur rythme de croisière en 2012 dans tout le pays, il a invité les hommes d’affaires à investir « immédiatement » dans le développement du transport lagunaire par bateau-bus.
Cissé Cheick Ely envoyé spécial à Yamoussoukro
